Chapitre 2 : Il m'énerve

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Trois jours. Trois jours qu'on a repris. Mais bon, voyons le bon côté des choses, ce soir c'est le weekend.
Je suis dans le bus. Je regarde le paysage défilé. La nature est belle. Les nuages sont beaux. Ils me font rêver, c'est comme un signe de liberté.
Je descends d'un pas lourd les escaliers du bus. Ma motivation est réduite à néant. Mon manque de sommeil entrave ma bonne humeur. Mais le fait de savoir, de commencer la journée avec un cours que j'adore avec un professeur parfait, je suis blasée.

Je marche avec une amie jusqu'aux casiers puis elle part rejoindre ses amis. Je prends mes affaires d'histoire, je serais tentée de les mettre à la poubelle mais je pourrais me prendre une horde d'insultes. Je rejoignis Cerise à son casier. On monte ensemble à l'étage pour aller aux toilettes. Ça va être notre rituel de tous les jours. 

Je tourne la tête vers la salle des professeurs.

- Putain il est là, constaté-je.

- Il est jamais absent, affirme Cerise.

Un professeur jamais absent ? Rien de plus décourageant.

- Cette année va être très longue et bien emmerdante, soupiré-je en remettant mon sac sur mon épaule.

On l'attend devant la porte. Ça avait sonné depuis cinq minutes.

- La ponctualité et lui, ça fait deux, craché-je.

- June... me chuchota Cerise en regardant derrière moi.

Je sentis le rouge venir sur mes joues. J'avais chaud. J'osai à peine zieuter l'arrière.

- Bonjour ! m'agresse-t-il. 

Il va ouvrir la porte. La porte a dû souffrir vu comment il s'acharne dessus, j'aurais peur pour mon cul. Façon de dire bien évidemment. Je n'ose imaginer quelconques choses avec cet énergumène. Perdue dans mes pensées, je n'avais pas remarqué qu'il essayait de soutenir mon regard. Je secoue la tête pour ainsi plonger mon regard dans le sien. J'ai un certain dédain envers lui.

On attend - maintenant - pour s'asseoir.

- Vous pouvez vous asseoir, lance-t-il en ouvrant son ordinateur. D'ailleurs, il commence à faire l'appel. À l'entente de mon prénom, je ne fais que lever la main. 

- June ? Elle est là ?

Bah oui pauvre con, me souffle ma conscience.

- Oui, oui, répondé-je simplement en baissant la main. Le pire dans tout ça, c'est qu'il m'avait très bien vu. La journée est plombée par cet homme. Je soupire longuement.

- Un problème June ? me questionne le prof.

Je le regarde avec insistance en fronçant les sourcils et sortis une réponse négative inaudible.

Il continue son cours mais il fallut faire des questions au brouillon. Il fait le tour de la classe tel un gradé avec ses soldats. C'est stressant. Bon, j'avoue que je suis assez stratégique puisqu'il peut pas venir de mon côté, on va dire que les gens devant bloquent l'issue et le mur aussi.
J'arrive à peine à me concentrer avec ses tours de classe et puis quand il vient à nous, je faisais mine de travailler sérieusement. J'ai horreur que les professeurs regardent mes réponses, quoique peu absurdes par moment et nulles.
Je sens un coup dans mon coude qui me fait sursauter. Je tourne la tête vers Cerise avec un regard noir mais je ne pouvais pas. Le prof était là.

- June tu peux me passer ta feuille ? me demande-t-il en tendant sa main. J'ai un temps de réaction d'au moins 10 secondes avant de lui donner. Je lui tends et baisse automatiquement la tête en jouant avec mon crayon.

Il met ma feuille sur ma tête. J'ai pas trop compris pourquoi enfin bref. Je la remets sur la table pendant que le prof se dirige au tableau. Face à nous avec une craie à la main, il balaye la classe du regard.

- Bon, heuuuuuuuuuuuuuuuuuu ... June tu peux venir au tableau s'il te plait ! sourit-il assez fière de m'avoir interrogé. Peut-être une revanche pour ce que j'avais dis tout à l'heure. Grande question.

Je me mets face au tableau et tourne la tête vers lui. Il me fixe en croisant les bras.

- Alors, June, tu peux m'écrire ce que tu as écrit ?

J'exécute sans rien dire mais ma conscience le faisait à ma place.

Qu'est ce qu'il peut m'énerve. Et si... nan rien. C'est le troisième jour, June, attends deux semaines avant de péter un câble.

Je termine ma phrase en tapant avec la craie pour finir par un point. Il fait mine de sursauter. Je commence à partir pour aller me ré-asseoir mais :

- Mais elle va où ?

- Baaaah ... m'asseoir ? répliqué-je naturellement. Je comprends toute de suite qu'il fallait que je revienne au tableau. Il continue à me fixer. Je détourne son regard sur le tableau en faisant semblant de réfléchir.

- Tu peux aller t'asseoir !

Il se fout de moi. Mais il est complètement con, ma parole. Dîtes moi que c'est juste un cauchemar, je vais me réveiller. Je sais que j'exagère tout mais là il me prend pour son chien.
Je m'assis assez remontée contre lui. Pitié. Je soupire encore une fois longuement.
J'apporte peu d'importance à ce qu'il disait. J'écris ce qu'il dicte. Mes notes vont dans tous les sens. Incompréhensible presque. Je dois me contenter de cette anarchie notariale.

La sonnerie avait retenti. Je sors assez énervée. Il est très fort. Comme convenue et en raccord avec mon emploi du temps, je me dirige en cours de maths.
C'est la première fois qu'on avait cours avec lui. Oui, c'est un homme. Il était déjà dans la classe. Quand je vois sa tête, mon bilan était fait. C'est un professeur qui n'aura pas d'autorité sur nous.

Après s'être installé, le professeur se présente.

- Bonjour à toute et à tous, donc je suis Monsieur Ribocour et je serais votre professeur de maths. Jusqu'à là c'est pas trop compliqué. Alors, j'aimerais que vous sortiez une feuille et que vous écriviez votre niveau de difficulté en maths, bien évidemment, ou non, si vous n'en avez pas. 

Il nous explique avec un large sourire. Bon, je ne pense pas qu'il soit soumis. On verra avec le temps.

J'avais fini de remplir cette fameuse feuille. Il les ramasse.
Je m'étais presque endormi. Il a fait que parler, parler et parler.

- Je dois aller au casier, soufflé-je à Cerise.

- Moi aussi tiens, souffle-t-elle à son tour.

On remonte les escaliers afin d'aller à notre cours suivant. J'entends des pas venir vers nous. Je me décrochais de mon téléphone. Il me regarde avec insistance. Monsieur Lacore. Je suis pas d'accord de le voir tout le temps.
Cerise rit fortement.

- Putain, comment il me saoule lui ! On a, à peine, reprit que y a déjà un prof qui me saoule. Triste vie, lancé-je avec une touche de sarcasme.

Deux longues heures d'SES viennent de prendre fin. On sortit de la salle à toute vitesse.
Suite à avoir mangé et être aller aux toilettes. Nous sommes en train d'attendre devant la salle d'espagnol. 

Quand tout un coup, un beau garçon arrive devant nous. Nan, je rigole. C'est juste une vieille femme, une vieille chouette, qui vient d'ouvrir la porte et nous a demandé d'entrer.
Qu'est-ce que je m'ennuie à mourir ! La professeure n'a seulement présenté toutes ses formalités. Surtout du BAC. Je sais qu'on est dans le cycle terminal mais en parler tout le temps, moi, ça me stresse.

J'étais rentrée depuis une bonne heure. La semaine était finie. Hallelujah. Même si, on a fait que trois jours, c'est déjà trop pour moi.

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Holà les amigos ! J'espère que ce deuxième chapitre vous a plu. Je sais qu'il a passe pas grand chose mais c'est que le début, rappelez-vous ! N'hésitez pas à commenter pour que je sache ce que vous en avez pensé. À la prochaine. Portez-vous bien. :) x

Je suis tombée dans un cercle vicieuxWhere stories live. Discover now