Chapitre Vingt-Trois

2.4K 120 5
                                    


- Alors Quatre, pour Quatre peurs, hein? entamais-je la conversation alors que je me trouvais sur son lit, en tailleur.

Il m'adressa l'ébauche d'un sourire.

- Oui, un surnom que m'a donné mon instructeur après l'avoir découvert.

Je me laissais tombers ur son lit et m'enageais dans l'inspection de son plafond. J'expirais longuement sous l'avalanche d'informations que j'avais emmagasiné ces derniers jours.

- Tobias... marmonais-je alors. C'est ton prénom.

- Tobias Eaton plus précisément.

Je sentis le mattela se mouvoir près de moi et je compris qu'il avait dut s'installer non loin de moi sur le lit.

- Fils de Marcus Eaton et de Evelyn Johnson Eaton, poursuivit-il sur un ton que je sentais détaché.

- Tu étais un Altruiste, poursuivis-je en roulant des yeux pour l'appercevoir assis contre la tête de lit.

- Trop curieuse pour une petite Altruiste, rit-il légèrement, son regard intense plongeant dans le mien.

Mon coeur manqua un battement. Il lançait cette pique d'une manière... que je pouvais presque deviner attachante.

- Et Erudite, et Audacieuse, précisais-je en me relevant pour m'adosser aussi sur la tête de lit, près de lui.

Il ne répondit rien et je tournais mon attention sur lui pour voir qu'il m'observait de ses deux yeux bleux. Je le vis alors tendre la main délicatement et tirer sur une de mes mèches blonde pour attirer mon visage vers le siens.

- Tu l'est, indéniablement, me souffla-t-il, son visage à quelques centimètres du miens.

Son souffle effleura mes lèvres avant qu'il ne fonde sur elles. Je sentis les battements de mon coeur pulser viollement à tel point que cela me donna le tournit. Ses lèvres pressées contre les miennes étaient comme une pique d'adrénaline injecté directement dans mon sang. Je sentis ses doigts entortiller la mèche blonde qui l'avait servit à m'attirer vers lui et l'autre se déposer délicatement sur ma nuque. Je me retrouvais bientôt penché au dessus de lui, mes mains libres sur ses épaules pour me permettre un certain équilibre au quel cas je risquais de le perdre. L'air me manqua et je reculais mon visage du sien pour prendre une profonde inspiration qui fit rire Quatre.

Je devais être rouge pivoine à force d'avoir retenue ma respiration et la chaleur environnante n'arrangeait rien.

- Ca va? Tu es ... rouge, m'informa-t-il en me détaillant, se retenant de rire à nouveau.

Je papillonais des paupières, toujours penché au dessus de lui, mes mains sur ses épaules. J'amenais alors mes mains à mon visage, elles me paraissaient glacés. Je ris nerveusement, très peu à l'aise face à son regard inquisiteur. Je le sentis se mouvoir près de moi puis ses mains se déposer sur les miennes pour me les dégager.

- Trop timide, me fit-il remarquer en caressant ma tempe de son pouce.

Tout a coup, je vis son regard se perdre sur celle-ci et son expression son figea ainsi que sa légère caresse qui m'avait bercé le temps de quelques secondes.

Il se releva sans un mot et partit en direction du balcon. Ne comprenant pas son changement d'humeur, je passais une main sur ma tempe et sentis la légère boursoufflure de ma cicatrice sous mes doigts. Celle de l'accident. Je compris alors le pourquoi du malaise. Mon esprit divagua alors que mes doigts se déposèrent sur mes lèvres. Il m'avait embrassé, cela voulait-il dire qu'il tennait à moi...? Ne serait-ce qu'un peu?

Je me jettais hors du lit et apposais ma main sur la poignée de la porte vitrée entrebaillée qui menait au balcon sur lequel il s'était réfugié. Je soupirais en l'observant à travers la vitre, appuyé contre le balcon. Je décidais de m'adosser contre la baie vitrée qui se trouvait près de la porte vitrée entrebaillée.

- Je ne pourrais me dire si je me souviens de tout, commençais-je alors à voix haute, incertaine. Mais le premier souvenirs que j'ai de toi... C'était ce jour là, dans la ruelle.

J'inspirais profondément, alors que je me rejouais moi même ce souvenirs et poursuivit :

- J'avais rejoint le groupe d'enfant Audacieux qui courrait dans la ville puis j'ai sentit une main me tirer par le poignet pour m'isoler dans cette ruelle. J'étais trop surprise pour réagir sur l'instant. C'était toi. Tu m'as fait la moral en me disant à quel point j'étais insouciante et pleins d'autres truc du genre. Je ne comprennais pas pourquoi tu étais en colère.

Oui, c'était surement un des premiers souvenirs que j'avais de lui. Je devais avoir 5 ans... Par la suite, il avait toujours été contre le fait qu'on participe à des activités Audacieuses en publique pour ne pas attirer l'attention et les préjugés.

- C'est très vague par la suite, poursuivis-je. Les souvenirs s'éclaircissent un peu plus tard. On passait notre temps à s'imaginer être des aventuriers sur le terrain vague et souvent tu me défiais d'escalader certains murs. On faisait la courses aussi, ris-je légèrement à ces souvenirs.

La mélancolie s'empara de moi en me remémorant  tous ces merveilleux souvenirs et les larmes me montèrent aux yeux, me les brûlant. Je pinçais des lèvres et relevait les yeux au ciel pour me débarasser de cette sensation désagréable.

- Tu disais vouloir devenir un Adacieux, poursuivis-je alors en tentant d'immiter la fierté qui s'écoulait de sa voix quand il prononçait ce désir des années plus tôt. Un vrai. Tu voulais devenir respecté, libre, brave. Au début j'admirais ça, j'en étais même émerveillée!

Je souris au souvenir de Tobias me faisant de longs discours dans les décombres d'une pièce d'un batiment en ruine dans lequel nous nous étions infitré en douce.

- Puis au fil du temps, je me suis rendu compte que ce choix te suivrait toute ta vie et que cela signifiait que nous nous reverions surement plus jamais..., ajoutais-je alors que ma voix fondit dans un murmure.

Je sentis une main s'entrelacer avec la mienne. Je n'avais pas entendu la porte vitrée entrebaillée s'ouvrir totalement, ni la présence de Tobias, surement trop perdu lors de mes confessions pour faire attention au onde qui m'entourait. Mais sa main rèche et chaude me ramena au monde réel et me fit prendre conscience de sa présence. Je me tournais alors vers lui, les larmes aux yeux, et poursuivit la voix tremboltantes en éspérant pouvoir finir mes aveux jusqu'au bout sans que les larmes échappent à mon contrôle.

- Tu m'avais demandé ce jours là, juste avant l'accident, si je n'en avais pas marre que l'on me dicte quoi faire... Non, car tu étais là pour me faire oublier tout ça. Tant que tu étais là, tout allait bien.

Je baissais mes yeux embués par les larmes sur nos mains entrelacées. Même dans ce monde Audacieux, sans lui, je me serrais sans doute perdu.

- M-mais... murmurais-je des sanglots dans la voix. Lorsque tu es partit et qu'en retour je t'ai oublié, rien n'allait plus et avec mes souvenirs je peux enfin m'en rendre compte... Tu étais mon meilleur ami et aujourd'hui tu es bien plus encore...

Mes yeux me brûlairent encore plus et mes larmes s'écoulèrent d'elles même, s'échappant à mon controle. Je renifflais peu gracieusement et pinçais des lèvres pour retenir les sanglots qui menaçaient d'exploser à nouveaux dans ma gorge, en vain.

Sa main reclâcha la mienne et il apposa ses deux mains sur mes joues humides pour appuyer son front contre le mien. Il déposa un baiser sur ma tempe et appuya sa joue contre la mienne. Je sentis son souffle effleurer mon oreille alors qu'il enroulait fermemant ses bras autour de ma tailler dans une forte étrainte.

- Que tu m'oublis est la pire chose qui peut et qui me soit arrivé, Tris, m'avoua-t-il au creux de l'oreille.

J'apposais un baiser sur sa pomette avant de les appuyer au creux de son coup. Mes sanglots finirent doucement par se calmer et je fermais les yeux, me laissant bercer par sa chaleur et sa présence, la seul a pouvoir m'appaiser.



RemembranceWhere stories live. Discover now