Chapitre Seize

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J'étais installé sur son lit alors qu'il s'était installé sur un tabouret face à moi.

- Ils t'ont bien amoché, m'informa-t-il alors qu'il passait un coton imbibé d'alcool sur ma paumette gauche.

Je ne répondis rien, trop perdu dans les souvenirs des précédents événements pour réagir à sa remarque et trop concentré à maintenir mes larmes. Larmes de trahison ou d'amertumes, je n'en savais trop rien. Je connaissais à présent les identités de mes agresseurs. Peter, Molly et Al...

- Il était mon ami, murmurais-je alors en levant les yeux au ciel pour empêcher mes larmes de couler maintenant et pinçant des lèvres pour empêcher un sanglot de m'échapper.

Je ne put m'empêcher de renifler peu gracieusement et papillonnais des yeux pour chasser définitivement mes larmes et reprendre contenance.

- Je sais.

- Non, tu n'en sais rien, rétorquais-je alors en repoussant sa main qui s'approchait à nouveau de ma paumette pour la désinfecter à nouveau. Toi, tu fais en sorte d'être détester ou...ou d'être respecter. Alors ne dis pas savoir ce que ça fait d'être trahit par un ami.

J'avais terminer ma tirade d'une voix chevrotante. J'avais peut-être était dur dans mes paroles mais je savais que j'avais raison sur ce point. Il était froid, distant et se faisait respecter pour éviter de s'attacher aux autres. Il ne pouvait donc pas être blesser par une hypothétique trahison.

- Je ne sais peut-être pas... ce que cela fait d'être trahit, admit-il alors, le regard abaissé avant de le relever vers moi. Mais je sais ce que ça fait d'être blessé. De perdre quelqu'un.

Il fronça les sourcils, détaillant mes trais de ses yeux bleu, comme à la recherche de quelque chose.

- Al... a dut prendre peur, en voyant que tu étais plus forte qu'il ne le pensait. Il te voyait comme quelqu'un de fragile mais nous savons tous les deux que tu ne l'es pas.

Il releva mon menton de son index et m'adressa un sourire au coin sourire qui me fit me sentir en sécurité.

- Tu es brave, Tris. Ne l'oublies jamais.

Sur ces paroles pleine de confiance, il se releva pour jeter le coton dans la corbeille et arranger ses ustensiles de premier secours dans une de ses étagères.

- Comment as-tu su... que j'étais là bas? m'enquis-je d'une voix où transparaissait mon épuisement.

- J'étais dans la salle de simulation, pour faire quelques arrangements, me répondit-il distraitement.

- Je vois, marmonnais-je en balayant mon regard dans la pièce. Et pour les autres...

- Ils ont compris la leçon. Enfin, je l'espère pour eux, me répondit-il en revenant sur ses pas pour s'accroupir à ma hauteur.

- Tu peux rester dormir ici cette nuit, mais il faudra que tu t'en aille dès l'aube pour ne pas éveiller les soupçons, okay?

J'acquiesçais, la fatigue se faisant effectivement sentir depuis un petit moment et je n'étais plus aussi rassuré. Il mit en route son réveil et resta quelques instants silencieux avant de me dire qu'il avait deux petites choses à faire et qu'il reviendrait plus tard, que je ne devais pas l'attendre.

Le réveil sonna tôt, à 6 heures du matin. Lorsque je m'extirpais des draps, les souvenirs de la veille me revinrent de pleins fouet et les tiraillements sur ma joue mes les confirmèrent. Je trouvais Quatre, enchevêtré dans des draps à même le sol et je souris légèrement à cette vues. Les rayons de l'aube filtrait à travers les baies vitrés et illuminaient la chambre d'un magnifique doré que l'on ne voyait pas souvent chez les Altruistes.

J'enjambais le corps de Quatre, m'emparait de mon blouson et m'accroupie près de lui.

- Quatre, chuhottais-je en apposant ma main sur son bras dénudé. Quatre.

Je le vis faire un soubresaut à mon toucher, ma main devait être froid puisque le sien me paraissait brûlant. Il marmonna quelques chose d'incompréhensible et entrouvrit ses yeux pour finalement m'apercevoir.

- J'y vais, murmurais-je pour l'informer. Merci encore et à toute alors, d'accord?

Il hocha vaguement la tête avant de refermer les yeux, signe qu'il se rendormait. Il ne devait pas être de bon matin et il fallait avouer que cette mine endormie le rendait plus...vulnérable et rien qu'à cette image je souriais légèrement. Je sortie de sa chambre et longeai le couloir avant de prendre le chemin pour rejoindre le dortoir lorsque je croisais Uriah en pyjama qui se dirigeait en direction des douches.

- Hey... Tris? me reconnu-t-il la mine encore endormie. Déjà debout?

Je fus rassuré que ce fut lui que je croisais et pas un des Leaders ou un Initié qui en avait contre moi.

- Mouais... J'ai eu quelques ...problèmes, avouais-je. J'ai dormis près des salles d'eau.

C'était un demi mensonge, j'avais certes eu des problèmes mais le sommeil dans la salle d'eau était un bien beau mensonge mais cela justifierait mon absence dans le dortoir et Uriah pouvait être "Témoin" que j'étais à mi chemin des salles d'eau en direction de mon dortoir.

- Ah, merde, qu'est-ce qu'il s'est passé? Et ta joue, comment t'es tu fais ça?!

D'instinct je détournais légèrement mon visage pour dégager de sa vue ma paumette ouverte qui avait surement virée violet . Etant donné que cette blessure était récente, il devait se douter que je ne m'étais pas fais ça en combat puisqu'ils avaient cessés depuis un moment.

- Plus tard, lui soufflais-je. Vas prendre une douche pour l'instant.

- Mouais, marmonna-t-il avant de bailler. On se voit plus tard, et je veux tout savoir ma petite.

Il m'ébouriffa les cheveux avant de reprendre sa route en direction des douches, à moitié endormi.


RemembranceWhere stories live. Discover now