Chapitre 24

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Gate

«En parlant de mort mon fils, tu devrais te préparer à la tienne et la sienne»

Tu mourras avant nous connard, je te le jure. Tu n'auras pas le temps de rire une dernière fois que tu auras déjà une balle bien placée entre tes deux yeux.
Après m'avoir dit ça, ils nous ont ramené à notre chambre, Maddison s'est réveillée puis aussitôt rendormie, morte de fatigue. J'espère qu'ils ne l'ont pas touché, si c'est le cas, je risque de péter littéralement les plombs. Elle m'a dit qu'elle ne se souvenait de rien mais qu'elle n'avait pas mal, ce qui n'est tout de même pas une preuve.
Bon sang, ma rage est tellement énorme qu'elle me tort le ventre. Je ne sens presque plus la douleur de mes blessures.
Je regarde la montre, il est huit heures vingt passés. D'après ce que m'a dit la mère de Maddison, ils vont arriver vers dix heures. J'attends ça avec impatience ! Mais je suis stressé, pour Maddison... Sa mère m'a dit qu'elle l'a ferait sortir par une autre entrée mais je n'ai pas totalement confiance en elle... Mais je ne veux surtout pas l'emmener avec moi et me regarder tuer des gens -ainsi que mon père-. Cette nuit, j'ai a peine dormi... J'ai réfléchi sur le plan encore et encore.
Je suis crevé mais je m'en tape. Je caresse les cheveux de Maddison alors qu'elle ronfle doucement, la tête sur mes cuisses. Elle est frigorifiée et je me demande même si elle dort vraiment. J'arrête mes gestes et elle gémit de mécontentement en reprenant ma main. Je souris et embrasse le haut de son crâne. Elle ouvre les yeux et me regarde.

– Je t'aime. Dit-elle d'une voix endormie.
– Moi aussi Maddison, plus que tout.

Elle sourit et noue ses doigts aux miens. Je n'arrive pas à lire en elle. Je ne sais pas si elle est calme, morte de peur, en colère, triste. Je ne sais pas si elle m'en veut, si elle compte rester avec moi après tout ça. Je ne sais pas si je pourrais respecter ses choix, je l'a veux tant à mes côtés. J'ai besoin à tout prix qu'elle reste avec moi, si je ne veux pas finir par en crever. Maddison est la personne qui compte le plus pour moi à l'heure d'aujourd'hui. Je me souviens encore de ce petit journal intime, dans son tiroir du bas à côté de son lit. Je l'avais trouvé et je n'ai pas pu m'empêcher de lire les quelques pages noircies de mots. Surtout celles qui parle d'elle et moi. Je sais qu'elle doute, mais je sais aussi à quel point elle m'aime, comme elle m'a dit dans ce livre. Et si elle savait à quel point je l'aime aussi.

La porte s'ouvre précipitamment, on se lève tout les deux en même, la douleur n'est presque plus la, laissant place à l'adrénaline qui s'empare de mon corps. La mère de Maddison se plie en deux pour reprendre son souffle, les mains appuyées sur les genoux.

– Mark veut vous tuer ensemble à dix heures. Bon sang êtes-vous-
– Ils arriveront à temps ! La coupais-je.

Elle hoche la tête et regarde Maddison. Je ne sais pas ce qu'elle cherche à fermer, mais le rentre dedans des regards à tout va ça ne va pas marcher avec Maddie. Voir sa mère vivante l'a totalement perturbé, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de lui courir derrière comme ça. Elle a décidé de lâchement abandonné sa fille. Alors qu'elle lui laisse le temps de digérer tout ça, Maddison reviendra vers elle.

– Comment vas-tu..? Demande sa mère timidement.
– Bien.

Oh Maddison... Elle se tourne vers moi et je la serre contre moi, mes bras autour de son corps tout fragile. Elle planque son visage dans mon cou. Je lance un bref regard à sa mère, lui demandant silencieusement de s'en aller.

– A toute à l'heure alors. Dit-elle avant de quitter la pièce, tandis que je hoche la tête.
– Tu es prête ?
– Tu es prêt ?
– Absolument, est-ce-que tu a peur Maddie ?
– Oui, je suis morte de trouille.

Je l'embrasse, en la pressant contre moi malgré la douleur toujours présente. C'est tout de même incroyable à quelle point l'adrenaline peut diminuer une douleur au point de ne presque plus la sentir.

– Je te protégerais toujours et ça je te le promets Maddison. Soufflais-je.

Et elle plonge son triste regard droit dans le mien, avant de me câliner et de m'embrasser.

(en pleine réécriture pour une future publication.)
partie 33: fait.

homme dangereux  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant