homme dangereux

Chapitre 12

Je ne sais pas vraiment l'heure exacte, je n'arrive pas à rester concentrer, trop de choses trônent mon esprit. Il doit être plus de quatorze heures, je suppose. Et enfin, Gate s'arrête près d'une forêt, à côté d'une chemin de terre. C'est assez stressant puisque je ne sais pas où il m'emmène, et qu'il n'a rien voulu me dire. Mais ça doit sûrement toucher à son passé. Alors quel est le rapport avec cette forêt. Je descends en première puis il m'imite. Il me regarde en rigolant. N'arrivant pas à enlever ce fichu casque, Gate m'aide en se doutant de moi. Je ne comprends absolument rien à ces engins. Il faut dire que je n'ai jamais eu personne pour m'aider à y comprendre. Mes cheveux sont ébouriffés, et je passe mes doigts dedans pour les recoiffer, Gate sourit encore. Il est trop mignon.

– Où allons-nous ? Demandais-je alors qu'il me prend la main.

Il ne me répond pas, et m'entraîne dans la forêt par la main. Il tourne le regard vers moi, un demi sourire sur le visage. Demi sourire très moqueur suivit d'un clin d'œil.

– Gate, tu n'es pas sérieux, on fait une balade en forêt ou quoi ? Demandais-je, impatiente.
– Tais-toi et avance. Me dit-il calmement.

Je manque plusieurs fois de me casser la figure en trébuchant sur des branches, mais le fait que Gate me tienne la main m'aide à ne pas tomber. Je sens une pointe de stress en lui. Il est tendu, j'arrive à le sentir. Le paysage ne change pas tellement... Je ne vois que des arbres gigantesques. Ça m'en donne presque le tournis. Soudainement, il s'arrête, et tête en l'air que je suis, j'atterris contre son dos.

– On fait quoi la? Je lui demande.

Il me pointe quelque chose dans le ciel et lorsque je relève la tête, je vois une énorme cabane qui s'étant sur quelques arbres. Le vois est vieilli et recouvert de mousse. J'échappe un bruit de stupéfaction. Malgré le temps et ce bois dégradé, elle reste bizarrement dans un bon état. Une cabane dans les arbres dont tout les enfants peuvent rêver.

– Wow. Soufflais-je.

Il m'entraîne près d'une échelle.

– Grimpe. Me dit-il.
– Quoi? Tu te fous de moi la, c'est hyper haut, je n'aime pas ça. Sifflais-je telle une enfant.
– Allez, fais-moi plaisir.
– Si je m'écrase sur le sol, c'est de ta faute. Grognais-je.
– Je suis derrière toi. Dit-il.

Je lache un pauvre ok, pas rassurée, avant de commencer a monter. L'échelle est assez stable, clouée contre une arbre mais les craquements qu'elle fait ne me rassurent pas vraiment.
Je mets presque deux minutes avec ma lenteur.

– Ne regardes pas avant que je sois monté. Dit-il excité comme une puce.

Une fois que j'arrive en haut, je me tourne face à lui en l'obéissant. Il me sourit et pose ses mains sur mes yeux. À quoi joue-t-il ?

– Attends, tu fais quoi? Demandais-je, confuse.
– Chut. Me souffle-t-il à l'oreille se qui me fait frissonner.

On avance alors que je ne vois rien, logique. Je marche en faisant des petits pas, me raccrochant à ses avant-bras. Le bois craque sous nos pieds et je suis vraiment inquiète. J'entends le chant des oiseaux, le vent souffler contre les feuilles et je sens surtout le corps chaud de Gate collé contre le mien. Je pose mes mains sur les siennes qui sont, elles, sur mes yeux et tout d'un coup, il les retire. Je plisse les yeux, gênée par la lumière et lorsque je m'y habitue, je suis époustouflée par ce qui se présente devant moi. Je me colle à lui.

– C'est beau n'est-ce pas. Me dit-il en mettant sa main sur ma hanche.

Le magnifique paysage de notre ville se présente devant nous, je n'avais jamais remarqué à quel point cela pouvait être beau vu sous cet angle. Je me demande à combien de mètres nous sommes pour voir ça, mais je ne préfère ne pas regarder en bas.
Je me colle plus contre Gate alors que je ne peux quitter la vue des yeux.