Chapitre 4

11.1K 538 11
                                    

*Retour en arrière. L'après-midi même.*

Je sors de chez moi et décide d'aller en ville a pied. Le ciel se couvre d'un seul coup et il commence alors à pleuvoir. Il annonçait du beau temps pourtant...

– Mince ! Râlais-je.

Je souffle. J'ai eu la bonne idée de partir sans avoir pris un parapluie, ou meme un blouson. Je continue de marcher rapidement en baissant la tête, sentant quelques gouttes s'écraser sur ma nuque. Puis d'un coup, il pleut des cordes pas possible. Puis un bras qui me tire dans une allée et on me plaque violemment contre le mur. Tout ça en quelques secondes. Ma tête heurte celui-ci et je commence a voir flou, mon visage brouillée par la pluie, ainsi que mes oreilles sifflant par le violent choc. Je clignote plusieurs fois des paupières. Je vois une silhouette d'homme, sombre, brumeuse. Je ne vois pas grand chose, je n'arrive pas à réfléchir, ni à comprendre ce qu'il est en train de se passer.

– Écoute moi bien. Je m'appelle Brad, retiens bien mon nom, commence-t-il en serrant sa main sous ma gorge.

Une voix rauque, sombre et effrayante. Une main charnue et large, de petits yeux noirs. Voila tout ce que je sens, entends et vois. Je commence à suffoquer, n'arrivant plus à respirer tant sa main me serre fort. Je ne sais pas quoi faire, ni comment me débattre pour me sortir de cette situation.
Il m'est impossible de crier avec la pluie qui s'abat sur nous. Tout mes bruits sont muets. J'ai froid et j'ai peur.

– Tu vas aller dire à Gate, que s'il ne me rend pas mon fric avant trois jours, je n'hésiterais pas à m'en prendre à toi. Puisqu'il n'a pas l'air d'avoir bien compris par lui-même. Peut-être que si cela vient de toi, mon argent arrivera plus vite. C'est clair ?

Il m'enfonce son coude dans mon ventre, ma respiration se coupe d'un seul coup. Sa main vient s'abattre lourdement sur ma mâchoire. Je gémis de douleur et tombe sur le côté. Je m'écroule au sol en pleurant. L'homme s'enfuit de la ruelle en courant après m'avoir répété de lui dire. Je mets plusieurs minutes avant de reprendre mes esprits, mes yeux ne suivent plus, je n'arrive pas à réfléchir correctement, tant je suis sonnée. Je suis trempée de la tête au pied, j'ai froid, je suis apeurée et j'ai mal partout. Je me relève, une douleur amère au ventre. Je crache du sang par-terre. Je n'arrive plus à ouvrir la bouche, tant ma mâchoire me fait souffrir.

Je cours jusqu'à l'appartement de Gate, pas très loin de où je me trouve.
Je monte lentement les marches, tellement mon ventre me fait mal à chaque fois que je force et frappe contre sa porte, en espérant qu'il soit là et pas encore parti. Je ne peux plus m'arrêter de pleurer. Du sang coule de ma lèvre, je l'essuie du revers de ma manche, j'ai de plus en plus du mal à respirer, je tremble et je vois flou.

– Gate, je t'en supplie, ouvre-moi! Pleurais-je les lèvres collées contre la porte.

Je continue à frapper contre sa porte, de plus en plus épuisée.

– Gate, ouvre-moi. Dis-je plus difficilement.

J'entends des paroles étouffées derrière la porte. Gate.

– Va-t-en Maddison... Dit-il d'une petite voix sombre.

Je sors le tout pour le tout en espérant qu'il ouvre:

– Il y a ce Brad m'a attaqué.

La porte s'ouvre instantanément.
Je tombe, morte de fatigue dans les bras de Gate qui me rattrape avant que je ne m'écroule au sol.

– Maddie !

Il me porte et m'allonge sur le canapé.

– Que racontes-tu, tu l'as vu ? Demande-il confus et tendu. Il semble désemparé.
– Il m'a menacé. Lui dis-je, arrivant à peine à parler.
– Qu'est ce qu'il t'a dit ? Il devient dur.
– Il m'a demandé de te dire de lui rendre son argent avec trois jours, sinon il s'en prenait à moi. Gate... Je me relève.

Je gémis de douleur, il attrape mon menton et me tourne la tête pour qu'il puisse voir le bleu sur ma mâchoire. Je me remets à pleurer en me tenant le ventre. Il se lève et me prend le bras.

-Il a osé te frapper ? Dit-il rouge de colère.
-J'ai tellement mal.

Il court à la cuisine et revient avec des poches de glace puis va chercher une serviette et m'enroule dedans.

– Mets d'abord ça sur ta joue. Tu es trempée. Il tente de le faire lui même, sa main tremble, j'attrape donc sa poche de glace. Montre-moi ton ventre. Sa respiration est courte et sa mâchoire est serrée.

Je soulève mon t-shirt et gémis. Rien que ce petit geste me fait mal. Mes muscles sont épuisés et je suis moi aussi fatiguée.
Un énorme hématome violet recouvre le flanc gauche de mon ventre.
Il lache la poche de glace, se lève et recule. C'est à peine si je l'entends encore respirer, il serre les dents, jure, se mord le poing avant de l'écraser contre un meuble derrière lui.

Je me lève tant bien que mal en gémissant, attrape sa main et le tire vers moi. On tombe tout les deux sur le canapé. Je le prends dans mes bras en essayant de le rassurer et de me rassurer moi-même. Ma tête calée sur son épaule je ne peux pas m'empêcher de regarder le meuble fendu devant moi. Je sens sa poitrine se lever et s'abaisser rapidement contre la mienne.Ses mains viennent enfin s'enrouler autour de ma taille. Lorsqu'il pose ses mains dans mon dos, je sursaute. Je sens son souffle s'abattre contre mon cou.

– Je suis si désolé. Me souffle-t-il.
– Chut, calme toi.
– Tout ça est de ma faute, on aurait jamais du se rapprocher. Dit-il en mettant ses mains sur ses tempes.

Je m'éloigne de lui et attrape ses mains.

– Ça va aller. Chuchotais-je, tremblante.
– Non. Non. Tu dois t'éloigner, tu dois t'en aller. Non moi je dois partir, j'aurais du partir. S'énerve-il en s'éloignant de moi.
– Alors pourquoi tu l'as pas fait ? Lui demandais-je.

Il me regarde, intensément. Comme il ne l'a jamais fait avant. Quelque chose à changer. Je le sais, je le sens. Mon coeur le sait.

– Parce que je ne fais que penser a toi, tu hantes mes pensées putain. Je ne peux pas à t'oublier...

Tout les sentiments traversent mon corps. Un frisson parcoure mon corps tout entier. Ce fameux frisson.

– Si je suis avec toi, je risquerais de te faire du mal, d'une manière ou d'une autre. Donc je ne dois pas l'être. Mais j'en ai tellement envie, de te serrer contre moi, de ne plus te lâcher. Et de t'embrasser... Finit-il après une pause.

Je me mords la lèvre inférieure alors que mon cœur bat à la chamade.

– Alors qu'attends-tu pour le faire idiot ? Lançais-je n'attendant plus que ça depuis des jours.

Il sourit en baissant la tête et s'approche rapidement de moi. Il plaque précipitamment ses lèvres contre les miennes et je me sens alors différente, légère. Je commence un peu hésitante, gênée mais ça s'estompe, laissant place à un baiser passionnel.
Il enroule ma taille de ses bras, en évitant de me faire trop mal, alors que je pose mes mains sur sa nuque, non sans gémir de douleur. Je me colle à lui en fermant les yeux, savourant ce premier baiser magique.

(en pleine réécriture pour une future publication.)
partie 7: fait.

homme dangereux  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant