Chapitre 2

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Je me figeais, les yeux écarquillés.
Je regardais de tous les côtés pour vérifier si ce n'était pas une mauvaise blague. Pourtant non. Personne au alentour pour crier à la mauvaise blague. 
Juste moi et.... l'homme envers qui j'éprouve des sentiments. Je l'admirais, je ne voyais que lui. Même si d'autres soldats étaient impressionnant, comme l'était le major Erwin. 
Je ne sais pas quoi faire. Je suis perdu.
Il ouvrit les paupières et me fixa avec une intensité qui me coupa le souffle.

- Ferme les yeux gamin. Ordonna t-il d'une voix rauque.
J'obéis sans hésiter. Je sentis ses lèvres contre les miennes une nouvelle fois, pourtant cette fois fut différente. Il essayait de passer la barrière de mes lèvres qui étaient totalement closent par l'angoisse. 
Oui j'avais déjà embrassé, lorsque nous étions enfant avec Mikasa et Armin nous étions curieux. Mais ce n'était que des baisers enfantins. Et nous étions amis. Il n'y avait rien d'autre derrière. 
ça n'avait rien à voir avec la situation que j'étais en train de vivre.

- Desserre tes lèvres, ne me mord pas. Gronda t-il presque.
Quand mes lèvres furent plus ouvertes, il passa sa langue dans ma bouche. D'un mouvement rapide il était sur moi, je sentais juste sa chaleur.
Ce n'était pas assez. Je voulais plus. Le sentir plus près de moi.  

Comme si j'avais toujours fait ça je lui rendis son baiser. Mes mains s'agrippèrent à ses épaules et virent se croiser derrière son dos faisant tinter les lourdes chaines.
Je l'attirais encore plus à moi. Son corps rencontra le mien, il était musclé, chaud. Malgré ses couches de vêtements je le sentais, je l'imaginais.
Bordel, j'avais rêvé d'un moment comme celui la.

Sans arrêter le baiser il  retira mes mains de son dos. Il vient d'une seule main les coincer au dessus de ma tête.
Il déposa des brusques baisers dans mon cou, des soupires m'échappèrent. 
Livaï mordit la peau de mon cou et lécha ensuite le même endroit.
Soudain, il se leva comme si je l'avais brûlé, il me lâcha, se redressa et s'assit sur le bord du lit. Son regard était en direction du mur, il n'avait plus un seul regard pour moi.
J'étais encore dans la transe de cet échange, je ne sus que faire puis je finis par lâcher d'une voix maladroite :

- Veuillez m'excuser Caporal... Je n'aurais pas dû. Punissez moi, je le mérite.

Je baissais la tête, et me souvins ce qu'il avait dit l'autre jour au tribunal :
«Ce n'est que mon opinion... Mais quand il s'agit d'enseigner la discipline à quelqu'un, je crois que la douleur est la méthode la plus efficace. Ce dont tu as le plus besoin pour l'instant, ce n'est pas de théorie, mais d'une leçon pratique.». C'est ainsi qu'il m'avait par la suite roué de coup.
- Ne soyez pas trop sévère... Chuchotais-je incertain.

Je m'apprêtais à recevoir un coup, les paupières fermées, les poings collés l'un à l'autre devant mon torse essayant de trouver une position pour me protéger un minimum.
Je basculais en arrière, les chaînes de mes bracelet métallique retentir.
- Eren...
Son intonation était tellement plus douce que d'ordinaire, cela m'incita à ouvrir les yeux. Ensuite il sépara mes poings pour entrecroiser ses doigts aux miens, son contact me donna des décharges électriques dans tout le corps.

- Pour te "punir" je dormirais à tes côtés cette nuit.
Pourtant le matin allait certainement bientôt arriver alors ce serait ridicule....
- Mais Caporal...
- Tch. Qui t'as permis de protester foutu gamin ?
- Personne...

Mes yeux passèrent sur son visage puis ses yeux et s'attardèrent sur sa bouche qui formait une mince ligne.
Je détournais les yeux avant d'être pris d'une soudaine envie d'y déposer ma bouche une fois encore.

- Bien. Reprit-il en me lâchant.
Il s'allongea à côté de moi et rabattit la couverture sur nous.
Nous étions face à face comme quelques minutes auparavant mais de façon sage.
Malgré la faible clarté de ma cellule, ma vision c'était habitué à l'obscurité je pouvais donc distinguer la lueur de ses yeux et cela me suffisait.

Encore une fois son souffle me parvient au visage, je clos mes paupières.
J'écoutais sa respiration puis les battements réguliers de son cœur, si différents des miens à ce même moment.
Je ne pu identifier son odeur, juste celle du savon. Je me mis sur le dos. La fatigue eut raison de moi.

Le lendemain, je crus me lever avec des coups de pieds aux fesses de la part de mon supérieur.
Mais non en me réveillant je remarquais son absence dans le lit et dans la cellule.

J'attendis que l'on me détache les poignets, j'attendis longtemps mais Petra vint dans ma prison.
Ce qui était plutôt rare.
Quelque chose était arrivé au Caporal Livaï ?
Car c'était lui qui avait pour habitude de venir défaire mes menottes.
Mon cœur se serra. Incompréhension ? Peur ? Tristesse ? Un petit mélange.

Cependant l'expression de Petra était joyeuse ce qui me rassura. Elle m'aurait averti si un problème était survenu. 
Du moins je l'espérais...

- Salut Petra !
- Bonjour Eren !
Elle entra, et d'une clé enleva les menottes qui tombèrent au sol dans un bruit sourd.
Je frottais mes poignets endolories et couvert de bleu.

Elle sortit pour me laisser l'intimité de m'habiller de vêtements propres.
Quelques minutes après je sortis et souris à Petra qui m'attendait gaiement, elle découvrait ses dents blanches d'un beau sourire.
Ses cheveux blonds vénitien brillaient et ses yeux bleus étaient profonds et chaleureux. Elle incarnait la gentillesse même d'après moi.

- As-tu bien dormis Eren ? Tu semble malade... Tu es un peu pâle par rapport à hier.
- Tout va bien, merci de t'inquiéter pour moi. ça doit être parce que je viens de me réveiller.

Si j'avais bien dormis ?
Bordel, je me suis réveillé à la moitié de la nuit et le Caporal était là il m'a embrassé et il a dormi avec moi.
Alors oui d'une certaine façon j'ai bien dormis mais... c'était assez bizarre. 
Parce que j'avais l'impression d'avoir rêvé. Tout me laissait que c'était le cas.

- Au fait Eren aujourd'hui c'est le grand nettoyage !
Petra me sortit de mes pensées, mon cerveau se remit en marche.
- Le grand nettoyage aujourd'hui ?! Mais pourtant le bataillon va en expédition. Je ne viens pas ? Qui va rester ici ?

- Il a été décidé que le Caporal Livaï restera ici vu qu'il est plus adapte à ces taches et qu'il peut facilement garder un œil sur toi.

Quand j'entendis son prénom je déglutis. Puis repris d'une voix moins forte :
- Vous n'avez pas besoin de lui ?

Elle rit, un rire chatoyant avec une pointe de stresse certainement.
- Nous sommes de bons soldats, on va s'en sortir sans lui toute une journée. ça va aller. Allons y !

Je hochais la tête et la suivis en dehors de la prison.
À la rencontre d'une journée qui s'annonçait mal...


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Amis du jour bonjour/ Amis du soir bonsoir ! J'espère que vous allez bien ?!

Je vous poste la suite un peu plus tôt que prévus. Mais c'est du à la gentillesse d'une de mes amie, elle se reconnaîtra certainement. Ou pas ? O__o

Enfin bon j'ose croire que vous avez apprécié, si ce n'est pas le cas dites-le moi ! Chaque avis compte, je compte sur vous (je me répète :3)

Gros bisous à vous, bonne continuation ;)

⚠️EN REECRITURE⚠️ Ereri/Riren : L'étoile de l'espoir dans le ciel froidOù les histoires vivent. Découvrez maintenant