Chapitre 14: Des liens étroits

162 15 2
                                    

Elle sortit de la maison comme une fusée, se jeta dans ses bras et cria :

— Dieu merci, vous êtes là !

— Qu'est-ce que tu as Charlène ?

— Il y a trois autres corps dans le puits, avoua-t-elle en sanglots.

Ses yeux s'écarquillèrent : comment avait-elle pu trouver ces cadavres ? Puis il sentit une odeur de sang qui imprégnait la jeune femme. Il posa sa main sur son omoplate droite et put sentir ses griffures en la touchant.

— Je ne sais pas comment j'ai pu me les faire.

— Tu serais capable de m'y conduire ?

Elle hocha la tête et le guida jusqu'au puits. Elle resta cependant à l'écart, encore terrifiée par ce qu'elle avait vu. Elle ne s'en approcherait plus jamais. Lorsqu'il se pencha, il put apercevoir les corps au fond. Il fut d'abord pris de nausée avant de lui demander :

— Comment les as-tu trouvés ? Et comment ça se fait que tu sois toujours là quand...

Il ne termina pas sa question, craignant de la blesser. Charlène était déjà déstabilisée par sa mystérieuse disparition, ces griffures inexpliquées et maintenant quatre cadavres en une seule semaine. Elle en avait suffisamment vécu comme ça.

— Excuse-moi de te dire ça mais c'est tout de même bizarre que tu sois toujours là quand il y a des choses étranges qui se produisent. Je ne dis pas que tu es derrière tout ça, mais c'est tout de même surprenant qu'à chaque fois qu'un phénomène bizarre se produit, tu sois toujours dans les parages !

Mais il l'avait vexée.

— Excuse-moi ! J'aurais...

— Non c'est très clair. Vous m'aviez dit que vous me croyiez et maintenant vous me dites...

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il cria :

— Ça n'a rien à voir ! Bien sûr que je te crois quand tu me dis que tu ne sais pas ce qu'il se passe chez toi, que tu ne sais pas où tu étais hier...

Il se calma et la prit dans ses bras.

— Je sais que c'est dur pour toi tout ça. Tu trouves quatre cadavres pas loin de chez toi, en plus en une semaine...

Il la serra de plus en plus contre lui.

— Excuse-moi ! Je n'aurais pas dû te dire ça. Je me suis comporté comme un idiot. Je suis vraiment désolé Charlène.

Charlène se mit à pleurer à chaudes larmes et il décida de resserrer son étreinte pour la réconforter. Elle s'agrippa à son cou pour ne pas qu'il parte. Puis, une voix s'écria :

— Charlène, ma chérie !

C �=�[U



LA MAISON DES MORTS (version nouvelle)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant