Chapitre 13: Le puits de la mort

162 14 6
                                    

 Cette fois, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Elle redescendit en courant et appela sa mère. Mais ce fut la jeune enfant qui apparut, lui prit la main et lui dit :

— Suis-moi Charlène. Il y a quelque chose que tu devrais savoir depuis longtemps.

Mais la jeune femme retira sa main et cria :

— Laisse-moi tranquille ! J'en ai assez ! Je n'en peux plus !

— C'est très important.

— Je m'en fiche ! Va-t'en !

Elle avait assez vu de phénomènes paranormaux pour aujourd'hui. Mais Alice ne l'entendait pas de cette oreille et insista pour qu'elle vienne. Charlène ne put faire que quelques pas pour repartir avant qu'Alice l'emmène dans la forêt face au puits, malgré ses protestations.

— Pourquoi tu m'as guidée jusqu'ici Alice ? demanda-t-elle enfin d'un ton sévère.

— C'est grâce à tes rêves que tu comprendras.

— Mais comprendre quoi ?! Qu'est-ce que je dois savoir ?!

Mais la fillette se contenta de lui donner un tournevis au manche noir et disparut aussitôt.

— J'en ai vraiment marre !

Elle retira les vis de la planche en bois grâce à l'outil que lui avait remis Alice, la déplaça et jeta un coup d'œil au fond. À ce moment-là, elle aurait tout donné pour être aveugle : trois cadavres gisaient au fond du puits, baignant dans une odeur de mort.

Elle poussa un cri d'horreur avant de s'enfuir en courant pour seréfugier chez elle. De ses mains tremblantes, elle prit son téléphone portableet appela sa mère. Malheureusement, elle tomba sur sa messagerie vocale. Seuleet effrayée, elle n'avait aucun moyen de contacter Mathieu. Elle se surpritmême à regarder vers l'extérieur pour s'assurer que les morts n'allaient pas semettre à sortir du puits comme dans les films d'horreur de série B. À son grandsoulagement, elle put voir le policier accourir devant sa porte.




LA MAISON DES MORTS (version nouvelle)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant