Chapitre 7: Le moment de vérité

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Au moment où il redescendait, il entendit un fracas effroyable provenant du grenier. Il s'y dirigea arme au poing, et lorsqu'il entra dans la pièce, il remarqua que quelque chose s'était effondré mais il n'eut pas le temps de découvrir ce que c'était car la mère de Charlène venait de rentrer à la maison et semblait paniquée.

Au rez-de-chaussée, cette dernière, affolée devant l'état de sa fille mais soulagée qu'elle soit revenue, s'écria :

— Mon Dieu ma fille chérie ! Où étais-tu passée ? Qu'est-ce c'est que ces griffures que tu as ? Comment t'es-tu fait ça ?

Stéphanie avait appelé son mari pour lui dire que leur fille n'était pas rentrée. Il en avait immédiatement informé la police.

Mathieu les rejoignit.

— Vous êtes sa mère ?

D'abord surprise, elle fut soulagée lorsqu'il lui présenta sa carte de police.

— Oui. Vous avez eu mon mari hier au téléphone.

— J'aurais quelques questions à vous poser à propos de votre fille.

Stéphanie l'incita à l'accompagner dans la cuisine.

— Madame Santini, elle n'a pas pu se faire ces griffures toute seule, dit-il de but en blanc.

Cette annonce mit la mère de famille dans tous ses états.

— Vous voulez dire que ma fille a peut-être été agressée ? Mais par qui ?

Mathieu entendit soudainement des pas dans la maison, puis une porte s'ouvrir.

Fort heureusement, c'était Charlène qui cherchait à les rejoindre. Elle se jeta dans les bras de sa mère et éclata en sanglots.

— Je ne me souviens de rien. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé hier. Je ne sais pas ce que j'ai fait après être allée au cimetière !

— Charlène, ma chérie, il faut que nous parlions de ta disparition avec ton père ce soir.

La jeune femme, furieuse que sa propre mère mît sa parole en doute, devint rouge écarlate et s'écarta vivement.

— Tu ne me crois pas, cria Charlène, hors d'elle ! Tu crois que j'ai fugué alors que tu sais très bien que je ne ferais jamais ça !

Stéphanie tenta de calmer sa fille.

— Ma chérie, écoute-moi...

Mais un grand fracas se fit de nouveau entendre au premier étage. Tout le monde reporta alors son attention sur ce qu'il se passait juste au-dessus d'eux.

Charlène se rapprocha de sa mère, l'agrippa à son cou et chuchota d'une voix tremblante :

— Ça recommence.

Elle n'avait aucune idée de ce qu'il se passait et elle ne tenait pas à le savoir pour l'instant.

Puis une voix d'homme se mit à crier son prénom, comme la veille.

L'inquiétude s'empara de Stéphanie.

— Qu'est-ce qui recommence, demanda sa mère ? Et qui est-ce qui t'appelle là-haut ?

De son côté, Charlène s'interrogeait : qui pouvait bien être cette Emma ? C'était peut-être la petite fille qu'elle avait déjà vue à plusieurs reprises, ou bien cette femme qu'elle avait entendue.


LA MAISON DES MORTS (version nouvelle)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant