Chapitre 8: Une fille bizarre

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Quelques instants plus tard, tout redevint calme. Stéphanie regarda sa fille qui était effrayée.

Charlène regarda à son tour sa mère et lui répondit :

— Ne me demande pas ce que c'était ni qui c'était, je n'en sais rien.

Soudain, elle entendit quelqu'un pleurer dans sa chambre. Elle monta à l'étage, suivie par sa mère et Mathieu. En entrant dans la pièce, elle vit la petite fille en sanglots. Elle était assise sur le lit avec la jeune femme à côté d'elle, en train de la prendre dans ses bras et de la consoler quand un homme qui dépassait Charlène d'une tête apparut en traversant le mur. Les deux autres s'enfuirent par le mur opposé. L'homme se tourna vers la jeune femme et lui cria :

— Tu es à moi Charlène

Elle reconnut la voix qu'elle avait entendue lors de la première nuit. Un profond malaise s'empara d'elle.

Sa mère, envahie par l'inquiétude, lui demanda :

— Charlène, tu veux bien m'expliquer ce qu'il se passe enfin ?

— Ne me dis pas que tu ne le vois pas.

Stéphanie regarda autour d'elle et ne vit personne.

L'adolescente s'approcha de l'homme lorsqu'il prit la fuite en traversant de nouveau le passage qu'il avait emprunté. Elle fit un sursaut quand il traversa le mur puis chuchota :

— Il est parti mais je sais qu'il reviendra pour moi.

— Ma chérie, je n'ai rien vu du tout. Il n'y avait personne.

Mathieu se mit face à Charlène pour être sûr qu'elle pouvait le regarder dans les yeux.

— Les fantômes, je n'y crois pas. Tu vas devoir me suivre.

— Je ne suis pas folle, s'écria-t-elle en reculant d'un pas.

— Premièrement, tu te calmes, reprit-il d'un ton sec. Deuxièmement, je n'ai pas dit que tu étais folle ! Je sais que tu n'as pas pu te faire ces griffures toute seule mais je dois savoir la vérité.

— Mais pourquoi vous ne me croyez pas ? lui dit-elle en larmes.

Il finit par la prendre dans ses bras et lui chuchoter gentiment :

— Il faut que je sache la vérité, comme pour ces griffures et ce bleu.

— Je ne vous mens pas. Je ne vois pas pourquoi je le ferai.

Elle se blottit contre lui et il put à nouveau sentir ses mains trembler.

— Tu n'as aucune raison d'avoir peur, mais je sais qu'il y a quelque chose que tu ne me dis pas.

Et elle savait qu'il avait raison.

— C'est vrai, avoua-elle enfin.

— Alors, tu dois me dire la vérité.

Elle n'avait pas besoin qu'il lui dise ça, mais elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance.

Il la conduisit jusque dans le salon mais à peine avaient-ils descendu les escaliers qu'un bruit épouvantable comme un effondrement retenti, en provenance de la salle de bains.

Il y avait quelqu'un d'autre dans la maison.

Mathieu remonta en direction de la salle de bains, arme au poing. En entrant, le jeune policier ne vit plus le miroir mais un trou qui s'était formé sur le mur à la place.

— Mais qu'est-ce qu'il se passe dans cette baraque ?!

Et si Charlène avait raison ? Si des fantômes hantaient bien cette maison ?

Le doute s'installa dans son esprit. Il ne savait plus où il en était.

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LA MAISON DES MORTS (version nouvelle)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant