Coup de foudre immediat

Partie 46

Pétrifiée devant l'entrée du salon, je regarde mon père et les oncles de Momar assis a discuter, leur conversation accompagnée de toutes sortes de boissons et de viande grillée.

Je voyais que maman sortait le grand jeu pour leur faire plaisir. J'avance et je les salue, faisant une sorte de révérence comme on me l'avait inculqué quand j'étais jeune, ma mère ayant toujours été a cheval sur le respect des personnes âgées.

Papa: Tu as beaucoup de chance d'entrer dans une telle famille ma fille

Un oncle: Non, c'est notre fils qui a de la chance d'avoir trouver une fille d'une aussi bonne famille.

Un autre oncle: Tes parents nous ont accueilli comme des rois, vraiment nous n'avons rien a dire. Ta mère n'a rien épargné,fruits, viande, boissons, gateaux. Nous sommes venus a l'improviste et regarde tout ce qu'elle nous donne. Je suis rassuré car comme on dit, telle mère telle fille. C'est Momar le petit veinard!

Je souris et m'échappai, les laissant se flatter mutuellement. Je n'avais pas eu le cran ni la grossièreté de leur dire sur le champs qu'il n'y aurait pas de mariage. Le dire, le penser, pire, le réaliser me brise davantage le coeur.

Chaque fois que je crois avoir atteint le degré maximum de douleur, je vois que je me leurre.

Je me dirige vers la cuisine mais je ne vois personne, je vais donc taper a la chambre parentale et trouve maman a regarder la télé

Maman: Je voulais les laisser entre hommes. Oh ma fille je suis si fière de toi! Si contente! Tu ne sais pas a quel point!Elle se lève, les yeux brilliants d'excitation

Maman: Je vais t'organiser la plus belle fete jamais organisée tu verras.

Les larmes me montent aux yeux mais je les retiens. Je ne me sens pas la force de déchanter ma mère, de la désillusionner,elle qui attendait ce moment depuis longtemps, comme toutes les mères. Non pas ce soir. Pas quand y'a les oncles de Momar au salon, se délectant de la succulente viande grillée préparée avec soin par elle.

Je souris, l'écoutant parler pendant une bonne dizaine de minutes des préparatifs futurs de ce mariage qui n'aura pas lieu.

Je rentre enfin dans ma chambre, mon refuge, l'endroit ou je peux laisser mes larmes couler et mes émotions transparaitre. Je jette mon sac et m'allonge sans prendre la peine de me déshabiller.

Bientôt maman vient me chercher pour dire aurevoir aux oncles de Momar. Je reviens dans ma chambre me demandant quelle est l'attitude a adopter. Sortir tout de suite et leur annoncer la nouvelle ou attendre encore un peu? Car c'est sur que cette colère qui m'anime n'est pas prête de s'atténuer ni la decision que j'ai prise de rompre avec lui. Je ne l'ai pas prise sur un coup de tete mais sur une réalisation. J'ai réalisé en un seul jour que nous n'étions pas fait pour être ensemble.

Dire que j'essayais de m'excuser et le faire revenir a la raison deux jours avant, lui donnant raison d'être énervé parce que j'avais laissé Baba me voir et m'embrasser.

Toutefois, rien ne s'est passé comme je l'avais imaginé. Je pensais que j'allais m'excuser et on aurait avancé comme si de rien n'était. Je lui aurais promis de ne plus lui mentir et basta, la vie aurait repris son cours normal.

Mais au lieu de cela, Mr me sort une attitude que je ne pourrais jamais accepter, une attitude qui me fit réaliser que lui et moi on ne pourra pas faire ensemble.Je vais au salon me mêler a la discussion avec mes parents afin de me forcer a plus penser a lui, a quel point il m'a blessée, a quel point je l'aime et ne sais absolument pas comment je vais m'y prendre pour le sortir de ma tete et de mon coeur.