Chapitre dix-sept

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Je marche tranquillement dans les rues de Séoul, me dirigeant vers le grand centre commercial de la capitale, un sac de course rangé dans un sac que je portais en bandoulière, l'air absent. Les rues étaient vides, je me sentais seul. De toute façon, j'étais toujours seul.

Le bruit d'une canette roulant sur le trottoir me surpris, je me retourne, curieux. Un homme, la vingtaine, une capuche sur le visage, l'air décontracté, se trouvait derrière moi. Je m'en préoccupe peu et regarde de nouveau devant moi avant qu'une personne ne surgisse d'une ruelle habituellement déserte, sauf si nous comptons les chats et les rats courant et fouillant les poubelles sales.

Il me regarde étrangement, tel un prédateur, et s'approche, léchant ces babines comme un animal. Je recule d'un pas, songeant à m'enfuir en courant, mais quelque chose se heurte dans mon dos, mes mains tâtonnent sur ce qui avait bloqué ma trajectoire, je fixe toujours l'homme. La matière que je touchais était douce mais aussi râpeuse, comme un jean. Des cuisses se dessinaient dessous, je ne me risque pas à déplacer ma main, sachant ce que j'allais toucher.

On m'attrape mes deux membres et ils les serrent fortement ensembles.

« Qu'est-ce que vous voulez ?! »

- Ça, c'est une surprise bébé.

Une larme coule sur mon visage, l'homme qui était en face de moi, le blond, la vingtaine aussi, me pris mon menton entre ses longs et doux doigts avant d'écraser ses lèvres contre les miennes. Elles avaient goûts d'alcool.

Je lui crache au visage, répugné. Il se l'essuie d'un revers de manche, grimaçant avant de refermer sa main contre ma gorge.

« Tu recommences, p'tit con, je te refais l'portrait. Compris? »

Je ne réponds pas, j'avais trop peur.

« COMPRIS? »

- Hm... Moui...

- Bien, Ko Eun, emmène-le dans la grange, je dois appeler l'autre et lui dire qu'on l'a eu. J'te rejoins dans un quart d'heure, t'façon le temps que t'arrives là-bas...

Je ne comprends rien, c'était prévu ? Qu'est-ce qu'ils vont me faire ? Pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?!

J'ai peur.

Un sanglot s'empare de ma gorge, le fameux Ko Eun s'empresse de me dire de la fermer, voyant que j'allais crier, il étouffe ma bouche sous sa paume, et me jette dans un 4x4 garé tout près. Il bloque les portières et conduit. Je ne pouvais plus rien faire pour sortir d'ici. J'avais oublié mon portable à l'appart de plus, et, qui appeler ?

Je ferme les yeux un instant, et m'endormis sous la peur, voulant échapper à cette situation.

« Oh p'tit con ! Tu te réveilles! »

Ko Eun balance mon corps sur son épaule, violemment, me faisant mal aux cotes.

« Où est-ce que je suis...? »

-Au paradis bébé.

Je regarde ses pas marcher le long d'un sentier en terre, la voiture s'éloignait au loin, on se rapprochait d'un hangar. Une grange.

Nous étions assez loin de la capitale, enfoncée dans des champs verts et jaunes.

Mon kidnappeur ouvre une grande porte en fer, un bruit inaudible me parvint, il allume deux néons et referme la porte dans le même son indescriptible.

Il me jette contre un lit de foin et se pose à califourchon au-dessus de moi avant de m'insulter de tous les noms. Il m'attache à un poteau, des pieds, et des mains, tel Dieu. Je restais paralysé et tremblant sous lui, il se rapprocha de mon visage avant d'ôter son sweat. Il était beau à vrai dire, ses cheveux châtains luisaient sous la lumière sombre, ces yeux marrons clairs transperçaient mon regard, il me fit penser à Jimin, mais ce n'était pas lui.

Cross my heart and hope to die.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant