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« La vie, c'est dur, ça fait mal dès qu'ça commence. Pour ça, qu'on pleure tous à la naissance »

Au fil des jours, j'en apprenais de plus en plus au sujet de Soumaya, ainsi que sur son ami Omran. Oui, je dis bien « son » ami car ce n'est pas le mien hein. Ce n'est pas du tout pour faire la « miss » comme il me la si bien dit la première fois qu'il m'a accosté ou plutôt parlé, d'après lui. C'est juste que déjà, il m'est déjà difficile de créer des liens avec des filles de mon âge,... Alors, un être du sexe opposé au mien, n'en parlons pas !

Vous devez surement vous dire que cela est dû à des déceptions amoureuses. Et bien, non, pas du tout. Je n'ai jamais connu l'amour. J'ne sais pas vraiment ce que c'est, ce qu'on éprouve et ce qu'il provoque. Je n'ai connu que trois sortes d'amour, quoique cela soit déjà assez ! Toutefois, je n'ai pas connu, le quatrième... Qui est, comment dire ? Compliqué ? Douloureux ?

Nan, je ne sais pas, je n'peux pas le savoir pour le moment mais quand je le saurais enfin, je connaîtrais enfin le mot « amour » dans son intégralité...

Bien évidemment, lorsque je parle de trois sortes d'amour, je ne parle pas de trois différents jeunes hommes que j'ai connu dans ma vie ! Non !

En premier lieu, je parle de l'amour maternelle, celui que j'ai connu bien avant le 0*/**/19**, ma date de naissance, bien avant que yemma ne porte un regard sur son futur bébé. Je le sais, parce que Khadija m'en a fait part juste après l'enterrement de ma mère,... J'aurais peut-être dû vous parler de cette scène un peu avant mais ma3lish (*pas grave*).

Pendant les vacances d'été, nous sommes allés passer nos soient disant vacances au Maroc.

Yemma fut donc rapidement enterrée dans son bled.

Je vais vous passer l'enterrement car voir, ne serait-ce, qu'un enterrement d'une personne inconnue ou même de notre ennemi, est très douloureux... Et, encore, ce mot n'est pas assez fort pour qualifier la scène.

APPERCEVOIR, un corps qu'on ne VERRA PLUS jamais, s'ensevelir SOUS terre pour rejoindre le lieu au-DESSUS de nos têtes... Voyez-vous comme la mort nous change radicalement ?

Pas besoin de préciser que les larmes étaient omniprésentes.

Nous étions autour de toi, toute ta famille, autour de cette forme ovale mesurant un peu plus de deux mètres, je parle de la forme qu'a pris la terre, après t'avoir enterrée Yemma. Autour de toi, tous en train de pleurer l'abandon d'un être cher ou plutôt la perte d'un être cher car ce ne sont pas nous qui choisissons d'abandonner cette vie éphémère, on vit et vivra tel que le Mektoub l'aura prescrit.

Je pleurais de plus en plus mais je n'essayais même pas de me calmer ou de même de diminuer mes pleurs, habituellement, je pleure en silence...

J'étais tellement perdue que je me faisais encore des espoirs de te revoir parmi nous, me tendre un mouchoir et nous crier SURPRISE ! Oui, lorsqu'un événement nous foudroie, on a tendance à s'imaginer toutes sortes de choses.

Moi, en pleurant, face à ta tombe, je pensais que mes larmes traverseront la terre afin d'arroser ton cœur meurtri pour qu'il reprenne vie. Je m'en veux, j'ai jusqu'à été à te comparer à une fleur qui reprendrai vitalité après avoir été arrosé.

Ce n'est pas ce liquide salé qui aura la capacité de refaire enchaîner tes battements de cœur.

J'ai aussi pensé à partager mes battements de cœur avec toi, j'allais jusqu'à faire des calculs mathématiques. C'est abérant comme la mort rend fou.

Après l'enterrement, je voulais qu'on me réconforte, qu'on m'apaise alors j'ai pris Khadija dans mes bras mais j'ai senti qu'elle tentait de me repousser. Je ne comprend pas ma seule et unique grande sœur ...

Chronique de Nessma : Ma vie en kilodramesWhere stories live. Discover now