Pascal & Voussac

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Pascal était seul au commissariat. Florence avait dû s'absenter pour aller au tribunal. Il avançait dans ses dossiers lorsqu'il entendit une voix à l'accueil. Cette voix lui disait vaguement quelque chose sans qu'il n'arrive précisément à la remettre. Il n'y prêtait pas plus attention que ça jusqu'à ce que la major arrive à son bureau.

–Capitaine, excusez-moi de vous déranger, mais j'ai un monsieur qui demande a voir la commissaire Cassandre, et comme elle est pas là...Je me demandais si vous pouviez pas le recevoir

–c'est qui ?

–Un certain monsieur Stephane Voussac. Visiblement, il travaille à Annecy matin

Pascal n'était pas particulièrement enchanté. Il n'avait qu'un souvenir très mitigé de cet homme qu'il avait vu une ou deux fois. Il exaspérait au plus haut point, et il n'aimait pas cette façon lourde qu'il avait d'agir avec Florence. Il n'aimait pas qu'il l'appelle par son prénom, il n'aimait pas qu'il lui parle, il n'aimait pas ses petites allusions, bref il était jaloux.

- il avait rendez-vous ? Demande à Pascal

–non, mais il dit qu'il la connaît bien. Visiblement il a été le patron de son fils.

Pascal soupira spontanément. Il avait envie de l'envoyer bouler. Mais il ne savait pas trop comment Florence réagirait par rapport à ça. Si c'était quelque chose qu'elle se permettait de faire elle-même, elle n'aimait pas forcément qu'on prenne la décision à sa place. Du coup, il capitula et dit à la Major de le faire rentrer.

- Capitaine Roche je crois si mes souvenirs sont bons... Vous travaillez toujours ici?

- oui comme vous le voyez...

Spontanément Voussac tendit sa main vers Pascal qui la serra. Il en fut tellement étonné qu'il se permit une réflexion.

–vous me serrez la main aujourd'hui...

–Oui... Pourquoi vous dites ça ?

–La dernière fois que nous nous sommes vus au cocktail du palais organisé par votre mère, vous m'avez snobé..

- peut-être je m'en souviens pas.
Il s'en souvenait très bien. Déjà à l' époque il crevait de jalousie et détestait qu'un homme tourne autour de sa commissaire. En y éfléchissant, il se demandait même comment il avait accepté la présence d'Antoine. Enfin accepter... Tolérer serait peut-être le mot le plus juste. Comme quoi les choses avaient évolué... Et pas forcément dans le sens qu'il l'aurait espéré... Il fut sorti de ses pensées par l'homme en face de lui

- Florence n'est pas là?

- Non la commissaire n'est pas là, elle avait rendez vous... ce qui n'est pas votre cas il me semble... Vous êtes là pour une raison particulière?

- Pas spécialement mais ... c'est personnel.

- ah...je peut peut-être vous aider?

–Non, je vais attendre Florence, je préfère...

Cet air suffisant le rendait malade. Il n'aimait pas cet homme. Il avait décidément une façon de parler qui l' exaspérait. Rien que dans l'évocation du prénom de Florence, il avait envie de lui mettre son point sur la gueule.

- je vous préviens, je sais pas quand est-ce qu'elle revient

- j'ai du temps pas de soucis. Il lui fit un immense sourire.

Pascal a pris son téléphone et envoyer un message à Florence.
« Votre ami Voussac est là. Il vous attend »
« Qu'est-ce qu'il fabrique ici ?
« Je sais pas il veut vous voir, visiblement il a quelque chose à vous soumettre »
« Mais vous pouvez pas lui répondre vous? »
« Il veut voir ça avec vous en direct... c'est personnel»

OS - Et les autresWhere stories live. Discover now