Pascal & Chappaz

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Et cette journée de janvier, Florence était absente. C'est donc Pascal qui du aller au tribunal voir le procureur Chappaz. C'était pas spécialement son moment préféré. C'était plutôt le rôle de Florence. Elle savait le prendre, elle avait appris à l'apprécier. Il était plus souvent présent aux entretiens avec le procureur à l'époque de sa mère. Il repensait toujours à elle lorsqu'il venait au tribunal.

Sa mère lui manquait. Il y pensait pourtant rarement, avec le temps. Mais à chaque fois qu'il franchissait le bureau du procureur, ça revenait.

Il prit donc le chemin du tribunal. Il soupira, il n'était vraiment pas motivé. Le procureur voulait faire le point sur quelques dossiers en cours, et comme il était au courant de tout, Florence l'avait envoyé là bas. Florence. Elle n'était pas là depuis 2h que déjà elle lui manquait. Sa présence, son sourire, ses regards, ses yeux bleus, son rire, sa mauvaise foi ... Tout lui manquait déjà.

« T'es mal mon vieux » se dit il à lui même. Il soupira. Il était de plus en plus amoureux d'elle. Et elle, c'était compliqué. Il ne savait plus trop où il en était avec elle. Ou plutôt où elle en était avec lui... Le temps qu'il cogite, il était arrivé devant le bureau. Il frappa à la porte.

- entrez!

- Le procureur fut étonné de voir le capitaine en lieu et place de l'habituelle commissaire.

- Ah capitaine, quelle surprise. La commissaire n'est pas là?

- Non elle a du s'absenter aujourd'hui, vu votre tête j'imagine qu'elle ne vous l'a pas dit.. C'est bien elle ça...

- Elle a du vouloir jouer l'effet de surprise. Elle a sans doute penser que je serais plus indulgent avec son adjoint, répondit le proc avec un sourire malicieux.

Pascal le regarda de marbre, ce qui perturba Chappaz, habitué aux joutes verbales avec Cassandre.

- Détendez vous Capitaine ça va bien se passer!

- Mais j'en doute pas M. le procureur., j'en doute pas lui dit Pascal

- On a jamais trop eu l'occasion de discuter vous et moi, mais c'est votre mère qui occupait ce bureau avant ...

- Oui en effet, jusqu'à sa retraite.

- Je suis désolée de son décès, même si ça commence à dater, je n'avais jamais eu l'occasion de vous le dire.

- Merci M. le procureur. Ça a été très dur en effet, pour moi, mais aussi pour tout le monde au commissariat, surtout Florence. Il se remémorait tout ça et son regard parti dans le vide.

- Capitaine je pense qu'il vous faut un petit remontant, j'aurais pas du évoquer le sujet excusez moi!

- M. le procureur il est à peine 11h du matin...

- Faites pas comme si vous aviez jamais bu un verre dans ce bureau Roche! Votre mère y a laissé 2 ou 3 bonnes bouteilles dont j'avoue me délecter de temps en temps. Partageons en une.

Pascal sourit et accepta. Le procureur servit 2 verres et ils trinquèrent.

- Vous buvez souvent un verre de whisky avec la commissaire?

- Je crois pas que ça nous soit arriver. Le whisky c'est une boisson pour les hommes, et on sait tous les deux que Cassandre est une femme Capitaine répondit il en faisant un petit geste gracieux de la main

- Si elle vous entend dire ca, elle vous tue ! sourit Pascal.

- Je rigole bien entendu, j'aime beaucoup votre commissaire. Elle est franche, direct, excellente enquêtrice, avec une approche subtile des choses, tenace. Et c'est une véritable emmerdeuse qui ne lâche jamais.

OS - Et les autresNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ