Florence & Voussac

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Le téléphone de Florence sonna alors qu'elle était plongée dans un dossier. Stéphane Voussac.

C'était bien la dernière personne à laquelle elle s'attendait. Ca faisait des lustres qu'ils n'avaient pas eu de contact. Elle décrocha.

- Commissaire Cassandre, Florence! Ca faisait longtemps. Comment elle-vous?

- Ca va très bien merci et vous Voussac?

- Je vous ai déjà dit de m'appeler Stéphane. Et ça va merci.

- Que puis-je pour vous? J'imagine que vous ne m'appelez pas pour prendre de mes nouvelles, et mon fils étant adulte, c'est pas pour un stage non plus.

Voussac rit. Cette femme était décidément extraordinaire.

- Bien vu commissaire, bien vu. Je voulais vous inviter, pas un rendez-vous je vous rassure, mais à une soirée réalisée par le journal d'Annecy pour nos 20 ans. On va inviter les personnalités importantes de la ville et en tant que commissaire de police, vous vous devez d'être présente.

- Alors je vous arrête tout de suite, je ne dois rien du tout !

- Je savais que vous alliez dire ça. Mais votre fils sera mis à l'honneur. Il a été mon plus jeune rédacteur et on va lui remettre une sorte de prix pour son travail et son investissement en profitant de la cérémonie. Je ne pense pas que vous vouliez rater ça ...

Il l'avait coincé. Cet enfoiré l'avait coincé. Et Jules ne lui en avait pas parlé, elle allait le tuer.

- Je vous tiens au courant.

- Super je vous envoie l'invitation par mail dans la foulée. A bientôt Florence.

- Merci, à bientôt

Elle raccrocha. Elle n'aimait pas ses sauteries où il fallait serrer des mains en souriant toute la soirée. Et son fils qui ne lui avait rien dit, il ne perdait rien pour attendre celui-ci. Elle reçu un mail dans la foulée, il n'avait pas traîné. C'était demain, à 19h. Super. Elle soupira, s'affala sur son bureau et mis sa tête dans ses bras. Elle ne voulait pas y aller. En temps normal elle n'en aurait fait qu'à sa tête, mais il y avait Jules.

- Bonjour Commissaire, ça va pas?

Elle redressa sa tête pour tomber dans les yeux de Pascal. Au moins ces deux billes noisettes la mettaient de bonne humeur.

- Si si ça va. Mais je viens de me faire prendre au piège par Voussac et je ...

- Voussac???

- Oui Voussac. Vous vous souvenez de lui non? Le patron d'Annecy matin.

Ca pour s'en souvenir, il s'en souvenait. Il n'aimait pas ce type. De manière générale, il n'aimait pas tout ceux qui pouvaient tourner autour de Florence. Et même si ça datait maintenant, il se souvenait très bien du personnage. Il prit sur lui, après tout c'était une vieille histoire. - Oui je me souviens.

- Bref, ils organisent les 20 ans du journal et il souhaite ma présence. En temps normal je n'irai pas, mais il se trouve que mon fils - qui s'est bien gardé de me le dire - doit recevoir un prix car il a été le plus jeune rédacteur du papier. Bref, me voilà coincée. Donc je vais déjà commencer par tuer Jules pour ne pas m'en avoir parlé et ensuite je verrai bien.

Pascal éclata de rire. Florence le regarda, étonnée de sa réaction.

- ah oui là je reconnais, vous vous êtes bien faite avoir! Mais vous allez voir, vous allez passer un très bon moment au milieu de tous ses gens coincés.

- Arrêtez de vous foutre de moi.

Il rit encore plus fort. - Et fichez le camp de mon bureau si c'est pour être désagréable. Il adorait la voir s'énerver, du coup il rit encore une fois. - Capitaine, je suis sérieuse, je ne veux plus vous entendre, dehors! Et si vous continuez à vous moquer, je vous oblige à venir avec moi.

OS - Et les autresDonde viven las historias. Descúbrelo ahora