Miraculous Saison 6 version Zoénette

Chapitre 17 - La menace fantôme

Adrien s'est levé de bonne heure. Il s'est recueilli sur la statue de sa mère dans le jardin, sous laquelle une petite plaque indique les dates de naissance et de mort d'Émilie, mais aussi de Gabriel. Deux mots résonnent dans la tête de l'orphelin. Plus jamais. Plus jamais il n'entendra la voix de son père, jamais il ne pourra comprendre la souffrance et le deuil qui l'ont poussé à faire le mal. Et jamais il ne pourra leur demander qui ils étaient vraiment. Au final, ces deux êtres lui resteront éternellement inconnus.

Puis il s'est affalé dans son canapé face à sa télévision, et a lancé Simcity. Il modernisa un peu plus sa ville en la dotant d'une usine de recyclage qui permettra à terme aux usines locales d'avoir un accès facile à des matériaux comme du plastique. C'est un peu comme un jardin zen, il prend soin de sa ville et la regarde doucement grandir, et en tire une certaine satisfaction. Petit à petit, le plaisir lui revient.

Au son de la sonnette, il descend les escaliers pour aller ouvrir la porte à ses amis et croise Nathalie dont le regard le fuit. Elle aussi dévastée par la mort de Gabriel, elle reste perpétuellement silencieuse à ses questions ; sa place n'est plus en cette ville meurtrie par les miraculous, elle ne se consacre donc qu'à l'organisation de son imminent départ. Elle n'est pas encore sûre d'où ses pas la guideront, peut-être sur la piste d'un autre objet magique comme au bon vieux temps.

Adrien sera bientôt seul, avec l'héritage de ses parents qui sera suffisant pour l'entretenir jusqu'à son entrée dans la vie active — plus précisément leur héritage matériel, car leur héritage spirituel est beaucoup plus lourd. Il est désormais le principal actionnaire de la marque Agreste, et va devoir prendre beaucoup de décisions importantes, notamment choisir quel rôle il va jouer dans cette entreprise. Il se dit qu'il n'a pas le profil ni d'un manager, ni d'un créatif, il n'a pas les épaules pour prendre de telles décisions... Il pense à Marinette, à sa fougue, à son intelligence, à sa créativité, et à quels sommets elles pourraient atteindre si elle était à sa place.

Il accueille Marinette Alya et Nino qui remarquent immédiatement qu'il reprend des couleurs, et les mène dans sa chambre. Ils lui racontent l'actualité du lycée. Nino s'extasie sur la sortie prochaine de "Les requins vampires contre les vikings de l'espace 4". Ils ont des choses à se dire. Marinette se sent triste et fatiguée ; elle aimerait lui demander si l'akumatisation est aussi douloureuse pour lui que pour elle, mais elle se tait ; cette conversation viendra.

Puis Nino propose une partie de Ultimate Mega Strike III. Acceptant avec plaisir, Adrien se dirige vers la télévision et la console pour lancer le jeu, mais soudain quelque chose l'étonne. Le pentacle se manifeste, il ferme les yeux et se concentre et constate que la porteuse du miraculous de la souris s'est transformée. Il ne comprend pas, quelles circonstances pourraient pousser Polymouse à se transformer alors qu'il ne semble y avoir aucun danger de la part de...

Puis vint le choc. La porteuse de la broche du papillon s'est transformée. Pendant quelques secondes, les deux pointes luisent puis disparaissent simultanément. Quelqu'un a amalgamé les deux miraculous pour se détransformer immédiatement, comme pour faire savoir qu'ils sont entre les mêmes mains. Ce qui ne peut que signifier que... le Sphinx a réussi à s'emparer du miraculous de Polymouse ! Et sans avoir recours à ses pouvoirs !

Adrien est perplexe et très inquiet ; il espère qu'il a mal interprété ce qu'il vient de voir. Il se retourne doucement et fait face à ses amis. Marinette, blème, s'exclame « Oh, vous n'allez pas me croire, j'ai oublié que je me suis inscrite à un cours de macramé, héhé... Du coup, il faut que j'y aille... de toute urgence ! D'ailleurs, Alya s'est inscrite avec moi, elle va me suivre ! »

La chance semble sourire au blondinet. Une pareille perche, ça ne se rate pas ! « Ah, c'est pas de chance ! De toute façon, il faut que je me repose. Je vous raccompagne à la porte, et je suis impatient qu'on se revoit ! »