Chapitre 9 - Hikari Kure

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Marinette descend du Rer, puis sort de la gare. Elle se retrouve dans un quartier résidentiel et assez chic de la banlieue ouest, qui ne lui est pas inconnu puisqu'elle a déjà rendu visite à Kagami. Elle passe devant de nombreuses grandes résidences entourées de cours et de jardins et protégées par un portail et de hauts murs marquant la limite entre les espaces privés et la rue publique. Elle prend la rue Victor Hugo (toute ville digne de ce nom a une rue Victor Hugo), puis repère la maison de Kagami à la voiture rouge garée devant qu'elle a vue tant de fois. Son doigt presse la sonnette une première fois ; elle attend les trente secondes syndicales, puis appuie à nouveau. Marinette ne se démonte pas face à l'absence de réponse, elle y était préparée.

« Tikki, transforme moi ! »

Elle bondit par dessus le mur et atterrit dans un beau jardin d'hiver très minéral, monte le perron et passe la porte d'entrée. Malgré l'apparence extérieure très française de la maison, l'intérieur est aménagé à la japonaise. Dans le petit vestibule, elle s'essuie les pieds et monte sur le tatami — elle sait que c'est très impoli, mais son costume n'a pas de chaussures à ôter. Elle marche à pas de velours ; c'est Kagami qu'elle veut voir, pas sa mère. Elle monte les escaliers, puis frappe à la porte de la chambre de Kagami, et entre. Elle est de dos, à la fenêtre.

« Kagami... »

« Marinette... » répond-elle sans se retourner. Son flegme désarçonne Ladybug, et lui fait penser qu'elle vit mieux la mort de Félix qu'Adrien. Il n'en est rien. « Va-t-en, je ne veux pas te voir. »

« Kagami, je suis désolée. Tikki m'a avertie qu'il y avait quelque chose dans les anneaux, je ne pouvais pas savoir quoi. »

« Ils appartenaient à Adrien et Félix, c'était juste irresponsable de les cataclysmer. » Elle se retourne, son visage tendu par l'amertume et ses yeux pétillant de colère.

Elle ajoute « Et... j'imagine qu'il n'y a que ça qui t'intéresse, mais je ne sais pas où est le miraculous du paon. Je ne sais même pas où Félix a... disparu, je n'ai plus que ça. » en désignant un petit autel dans un coin de la pièce. Il a été agencé à la hâte, mais il y a dessus une photo de Félix avec un petit sourire malin aux lèvres, un chrysanthème et un bâton d'encens entièrement consummé.

Tomoe fut attirée par le son d'une intruse. Elle ne se souvient pas d'avoir autorisé sa fille à recevoir quelqu'un. Elle prend son bokken, l'objet fétiche de sa lignée marqué sur sa chevalière (même si un bokken est en bois alors que le sabre traditionnel est évidemment en acier), et monte les escaliers à son tour. Elle pousse la porte de la chambre de sa fille — sans frapper, elle est chez elle. Elle sent l'aura de sa fille et celle d'une porteuse de miraculous. Maintenant elle reconnaît cette voix de fouineuse !

« Ladybug ! Une fois de plus, vous voilà au travers de mon chemin ! Vous avez mis fin à tous nos rêves d'un monde meilleur ! Vous avez écarté ma fille du droit chemin en lui donnant le pouvoir du dragon ! Vous ne l'emporterez pas au paradis ! » s'écrit-elle.

Kagami tique en touchant machinalement son petit collier. « Mère ! Comment savez-vous que Ladybug m'a confié le miraculous du dragon ? Seuls Félix et Ladybug le savaient ! »

Le sang de Ladybug ne fait qu'un tour. « Miracle Queen4 ! Monarque le savait également ! Pourquoi vous l'as-t-il dit ? »

« Ma fille, tu conspires toujours avec cette punaise. Tu continue de nous déshonorer ! Vas-tu rentrer dans le rang ? » de sa manche elle sort... le miraculous du paon !

« Mère ! Je vous en supplie, ne faites pas ça ! » s'écrit Kagami.

Ladybug lance son yo-yo pour lui arracher le miraculous, mais son adversaire est plus rapide et emmèle habilement le projectile autour de son sabre. Elle tire dessus d'un coup sec, emportant le yo-yo qui est arraché des mains de Ladybug. Alors désarmée, elle est impuissante au moment où... un akuma se pose sur son sabre en bois.

Miraculous Saison 6 version ZoénetteOnde as histórias ganham vida. Descobre agora