16. Redgle

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PDV Anastasia Clayn, réseau 00h45

L'homme aux cheveux longs est pour mon plus grand plaisir, assis devant moi.
Coincé dans cette pièce que je déteste autant que moi. Redgle a ce petit air hautain. Je ne sais pas pour qui il se prend, puisque là, c'est lui qui accroché comme un pauvre animal.

- Alors Redgle, je commence doucement, tu vas coopérer par ta propre volonté ou bien vais-je devoir te faire parler de force ?

Je ne m'attendais pas à une réponse, la seule chose qui sort de ses lèvres gercées sont un cracha. Super.
C'est quand même insupportable d'avoir des personnes qui ne comprennent pas que quand je suis là, ça ne sert à rien de tenir tête. Je finis toujours par obtenir ce que je veux.

Sa main gauche est bandée, oui j'ai tiré en plein milieu de sa paume.
Et si je venais à appuyer sur celle-ci, cela agirait comme un électrochoc, une vive décharge remontera le long de son bras. Et bam, il aura envie d'hurler de douleur.

  - Je vais être clair, je n'ai aucune pitié pour ton espèce. Si tu parles je peux m'arranger pour te laisser sortir vivant. En revanche, si tu ne dis rien...

Je laisse ma phrase en suspens.
C'est vrai qu'à voir mon visage d'ange comme beaucoup disent, je ne parais pas toujours crédible aux yeux des hommes.
Est-ce étonnant ?
L'ego de la gente masculine est très très sensible, me croire serait impossible pour leur cervelle de moineau.

  - Impressionne moi darling, dit le prisonnier. Si ta jolie petite bouche fait de bonnes choses on pourrait s'arranger aussi...

Crac. Prend toi ça Ana.
La petite fille en moi ne compte plus le nombre de fois où elle a entendu cette phrase. Pourquoi les gens ne peuvent s'empêcher de vouloir des compromis tout le temps avec le sexe ?

  - Jeyn s'il te plaît, mon homme va chercher ce que je veux. Et revient avec une minute plus tard.

Je le remercie en prenant le sac, et le bidon. Tu veux jouer, on joue pas de problème. Mes pas me rapproche de Redgle, qui me regarde avec cette envie de me sauter dessus. Il sait ce qu'il va se passer, puisqu'il voit ce que je tiens entre mes mains.

Je passe derrière lui, et lui fourre le sac en tissu sur sa tête de pervers. J'ouvre le bouchon et viens verser l'essence sur sa sale gueule. Pour l'instant il ne dira rien, je dis bien pour l'instant. J'aime commencer en douceur pour bien savourer la suite.

  - Tu sais exactement pourquoi tu te trouves ici n'est-ce pas ?

Je remet une bonne quantité du liquide, qui a déjà empesté la sale avec sa forte odeur. Il commence juste à tousser. Ses yeux doivent maintenant lui piquer, si fort qu'il doit avoir envie de les frotter. Mais les mains attachées c'est difficile... Cette sensation désagréable, qui hante ton esprit de gratter ou frotter la partie que ton cerveau t'envoie, elle est juste horrible.

  - Répond, dis-je d'une voix calme.

Je reverse du carburant le noyant encore plus qu'il ne l'est déjà. Là le son de sa difficulté à respirer me plaît.
Mon esprit me crie de le tuer maintenant.
Cet exercice je l'ai déjà enduré. L'élixir toxique te brûle les voies nasales. Cet une douleur dix fois plus puissante que lorsque de l'eau entre en contact avec ton nez. Le picotement ressenti n'est rien comparé à la brûlure de l'essence qui entre petit à petit dans tes poumons. Et cette impression de suffoquer je préfère même pas en parler.

  - Apporte moi le chalumeau, j'ordonne à Jeyn qui s'avance vers cette étagère.

Your death is comingOnde as histórias ganham vida. Descobre agora