Your death is coming

3. Le latte.

PDV Anastasia Clayn Café New-york 00h35.

Si je disais que je n'étais pas surprise, je mentirais.
C'est la deuxième fois que je rencontre cet étranger.
En très peu de temps et dans une autre ville.

Ça fait plusieurs années que je viens ici, et surtout à cette heure là. Personne n'est ici habituellement.
Mais le pire, c'est qu'il faut que ce soit lui.

Son petit sourire en coin, il peut se le garder.
Il est habillé tout en noir, ses cheveux sombres font ressortir ses yeux vert sapin mais d'un clair qui est incroyable.
C'est possible d'avoir des yeux aussi clairs ?
Je n'y ai pas prêté attention la dernière fois, nous étions trop loins.

  - Il y a de la place ailleurs bougez de là, lui dis-je en le voyant prendre place juste en face de moi.

  - Bonsoir madame...? Me dit-il en me tendant la main.

Dites moi que je rêve, il croit réellement que je vais lui serrer la main et lui faire les présentations ?

Ha, il est bien sérieux.
Je pousse du revers de ma main gauche pour dégager la sienne, il se prend pour qui.

  - Je vois... la politesse n'est pas votre truc, et en revanche la force vous l'avez.

Je ne le lâche pas des yeux, en le dévisageant.
Il ne lâche pas le regard non plus.
Merde, je me perds dans ses yeux.
Vite Anastasia trouve quelque chose.

Je prends la première choses qui me passe par les mains, en l'occurrence, mon grand latte...
Ma main se lève et je lui jette le latte à la figure.
Son visage s'assombrit, je peux dire que mon plan fonctionne il n'a pas l'air content.
Des goutes de café dégoulinent de ses cheveux pour glisser sur son visage, et finir sur sa chemise noire.

  - Oups, vous allez devoir rentrer chez vous pour vous changer ! Lui dis-je accompagné d'un petit sourire.

Oui je me fou de sa gueule.
Il passe sa main dans ses cheveux, je remarque sa montre Patek Philippe argenté.

  - Oups oui en effet, c'est sacrément dommage. Un latte s'il vous plaît tout de suite.

Il vient de commander un latte ?!
Il ne s'en va pas ?
Quel emmerdeur celui-là, c'est pas vrai.

  - Et au lieu d'écouter mes conversations bougez votre cul et apporter ma commande.

Il parle comme ci c'était des chiens !

  - Vous osez me faire une mini réflexion niveau politesse alors que vous parlez comme de la merde aux employés ? Crachai-je avec un rire jaune.

Si il croit me faire peur avec son regard, il a tout faux. Devrai-je lui dire ?

Oui.

  - Vous pensez faire peur à qui avec vos yeux là, non parce que vous êtes plus ridicule qu'autre chose.

  - Ne me cherchez pas, comme vous pouvez le voir une charmante jeune femme m'a vidé son verre dessus, alors je ne suis plus vraiment d'humeur.

Je me retiens de rire, cela va l'agacer encore plus. Mais je suis tenté évidemment.

  - Ho, vous avez dit charmante ! Mon téléphone se met à vibrer alors je me lève.

  - Monsieur Brown vos boissons, interrompt le serveur.

Je me dirige vers les toilettes, c'est mon frère encore une fois.
Le temps que j'ouvre la porte, la sonnerie se coupe.
En attendant qu'il me rappelle j'admire les toilettes.