Djamil

850 115 13
                                    


De retour sur la terre des ancêtres, je me sens dépaysé et c'est tout à fait normal en raison des nombreuses années que j'ai passé à l'étranger.

La maison familiale est bombée de personnes, toutes les épouses de mon père sont présentes ainsi que mes demi frères et sœurs dont certains n'ont pas pu faire le déplacement car pris par leurs engagements ailleurs de plus la majorité vivent aussi à l'extérieur.

Ma mère : ( souriante ) qu'est-ce celà me fait plaisir Mara de te savoir ici avec les tiens !! Ton père est si fier de toi et de ce que tu as accompli toutes ces années loin de nous. Sa papeu dafa beg ci ioe !

Un de mes demi frère : machallah Djamil, khawmeu kagn laaleu geudj guiss..(rire )..naka waa États-Unis ?

Ma mère : son wolof est faible mais il s'exprime un peu mieux en français. Lui explique t-elle.

Mon demi frère : ah d'accord ! je ne savais pas vraiment. J'avais pensé que les disciples de papa communiquaient avec toi en cette langue.

Moi : juste l'arabe, le français je l'avais appris à l'université. C'était rare que j'échange avec les disciples, mes études me prenaient tout mon temps et quand j'étais avec eux je performais mon apprentissage du livre saint ainsi que les écrits de notre Cheikh.

Mon demi-frère : ah c'est super ça. À chaque fois qu'on a réunion papa prenait toujours ton exemple et celui de Djeylani car vous êtes sa fierté en vu de votre jeune âge et ce que vous avez réussi à réaliser en si peu de temps. Je sais que tu t'occupes du commerce de grand-mère avec son champs de culture de même que le bétail.

Moi : oui je....

Une voix aiguë : aaaaahhh mon petit frère est làaaaa !!! Crie t-elle avant de m'enlacer dans un geste brusque

Moi : ( camoufle mon mal être et essaie de sourire) Diarra, quel plaisir de te revoir après tout ce temps ! Je lui dis

Mame Diarra : pas plus que moi mon amour de frère. Elle dit après s'être détachée et par la suite me pince la joue on dirait que j'étais son gamin.

Ma mère : ( l'air frustrée ) ioe lane ngay def fii Mame Diarra ? Ta présence ici n'est pas du tout souhaitée, si ton père t'y trouve celà risque de créer des problèmes alors que nous avons des invités.

Mon demi-frère frère : maa ngi dem seeti sama yaye dafa am loumako wara diokh, excusez moi je reviens dans quelques instants.

Mame Diarra : khanaa mane ngay daw Biram ? Tu cherches à me fuir ? Même pas tu me dis bonjour. C'est vrai que je suis juste ta simple demi sœur mais au moins tu peux me considérer ne serait-ce qu'un tout petit peu ! Mais comme que da ngeine ma xeeb yeine nieupp, foleine dem di yaaxeu sama derr ça se comprend que foungeine ma guiss am guaathié ndakh yeug naa lepp, je sais l'image que vous vous faites de moi mais je vais chaque jour vous montrer que j'en ai rien à foutre !!

Mon demi-frère : sokhna ci maa ngi djegeulou bou baax damala faaté nouyou, désolé j'avais pas fait attention. Bonjour et bonne journée. Il lui répond avant de s'éclipser

Ma mère : ( souffle exaspérée) ngani sa djiko bou saleté bi dooko baayi ? Quand est-ce que tu vas te débarrasser de ce comportement ignoble envers ta propre famille ?

Mame Diarra : ( s'assoit de façon négligé) famille ?...( rigole amusée) mane gnii damaleine faalé ! Sen yaye thiagua bobou nga xam ni sama alalou papeu rekk leu....

Elle reçoit une gifle phénoménale de la part de maman, j'avais pas trop compris ce que celle-ci avait dit pour mériter ce geste agressif. Heureusement que nous étions dans l'un des nombreux salons privés de la villa et que y'avait que nous.

Amertume Kde žijí příběhy. Začni objevovat