Amertume

Yacine

En pleine préparation pour l'Eïd el qabir communément appeler ici tabaski, je n'ai pas de temps pour autre chose. Cette année ci se sera moi la vedette, je vais leur en mettre plein la vue avec mon sagnsé hors du commun. Je serai plus sapé que les célébrités de ce pays même, il est important que je propage cette joie de vivre, ce pep's tout en dégageant cette beauté surnaturel dont Dieu m'a fait grâce.

Rokhaya : ( épuisée ) Yacine nak nagn nopalou touti, je suis crevée ma vie. Faisons une pause quelque part, le soleil va nous cramer je te jure. Se plaint cette folle, et dire que c'est elle même qui a insisté pour m'accompagner alors que je n'avais rien demandé.

Moi : tu risques de me faire perdre du temps. Tiens...( mets de l'argent dans sa main )...prends ceci et rentres chez toi.

Rokhaya : ( tête de chien battu ) mais...juste se reposer une bonne dizaine de mi...

Soudain on nous bouscule tous les deux, je me retrouve par terre et Rokhaya avec tout son poids sur moi m'écrase.

Moi : ( secouée ) waa yeine...Sokhna ci do guiss khana ? Comment vous pouvez marcher de la sorte dans un lieu publique très danse on dirait que vous marchez seule mademoiselle ? Je m'emporte tout en me débarrassant du sable sur mes habits après m'être levée.

Rokhaya : ( en colère ) am neu nio xam ni da nio yabaaté !! Tu pourrais au moins demander pardon au lieu de nous observer de la sorte !!

La demoiselle : ça a marché, je voulais t'aboder et j'ai trouvé ce moyens pour le faire Yacine.

J'étais perdue, mais qui est cette gonzesse arrogante ? Comment connais t-elle mon prénom alors que je ne me rappelle l'avoir croisée nulpart.

Rokhaya : ( s'approche d'elle dangereusement ) ioe la kane Sokhna ci ? Qui êtes vous ?

Je la ralentie en plaçant ma main sur son ventre, certains passants nous regardent soupçonnant une tension.

La demoiselle : je suggère qu'on aille se poser quelque part pour faire plus ample connaissance. Qu'en pensez-vous ?

Moi : nous sommes très occupées comme tu peux le constater. Je réponds en lui montrant nos sacs de Shopping.

La demoiselle : ça ne sera pas long, juste quelques minutes...

Rokhaya : ( ton plus calme ) après tout...on peut lui accorder ça et savoir ce qu'elle nous veut vraiment.

Je reste silencieuse un moment puis accepte de la suivre avec Rokhaya. Nous nous arrêtons dans un coin et commandons du rafraîchissement.

Moi : je vous écoute. Je dis sec

Lademoiselle : neewone naaleu téléphone nga baayi djeukeurou djambour mais dafa melni compou lo batay. "Mes menaces au téléphone de la dernière fois n'ont pas suffit à ce que j'ai pu remarqué pour que tu lâches enfin le mari d'autrui" une tchiza sans vergogne qui veut s'aventurer dans un mileu inconnu pour juste le goût du luxe. Voilà pourquoi je t'amène de quoi te nourrir durant de nombreuses années petite crève la faim. J'espère que celà te suffira ou sinon je m'engage à t'en verser à chaque fois que tu le voudras même jusqu'à la fin des temps.

Elle me sort un chèque rempli de zéro après un autre chiffre. Rokhaya le récupère aussitôt alors que j'étais figée, incapable de dire quoique se soit.

Rokhaya : ( sur excitée ) ay waay liii eupeu neu tamit Sokhna ci, incroyaaaable !!!... ( change immédiatement d'expression faciale avec un regard sombre )...mais sama Yacine diaroul lii, ma copine ne vaut pas ce prix. D'ailleurs, elle n'a pas de prix tout court, c'est pourquoi son mec qui connaît sa valeur la traite comme une reine. Il est tellement chanceux bilahi, car avoir une épouse comme Yacine n'est pas donné à tout le monde.