Yacine

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18 appels manqués

Je l'ai ghosté depuis une semaine, il n'a pas de mes nouvelles. Je change tout le temps de chemin en rentrant des cours pour ne pas avoir à le croiser en route.

Je suis loin d'être une peureuse.

Douma tapette deh, je prends juste mes précautions depuis ce coup de fil. C'est un homme marié oui mais il a droit à quatre femmes donc bougnou keineu ray qu'on ne vienne pas me coller l'étiquette de voleuse de mari. S'il était épanoui dans son mariage il n'aurait pas courtisé une plus jeune fresh et belle.

Bigué : la nouvelle casanière, tu fabrique quoi ? Me demande ma sœur jumelle. Je partage quelques fringues à moi dans son armoir bien que j'en ai déjà une mais comme je suis plus stylée qu'elle et dans la tendance j'en ai à craquer.

Moi : ( récupère une tenue ) tu ne vois donc pas khana ?

Bigué : ( plonge sur le lit ) tu t'es disputée avec ton mec ou quoi ?

Moi : pourquoi cette question ?

Bigué : tu ne sors plus trop, je ne te vois plus coller à ton téléphone H24 et tu passe ton temps à réviser. Neenaleu nga baayi goor gni, amouniou beineu ndjeurign ! Laisses tomber les mecs, c'est du perte de temps.

Moi : je ne suis pas comme toi jumelle, j'ai beaucoup d'amour à donner et recevoir peu importe mes mauvaises expériences. Je lui réponds en me changeant.

Bigué : niakk djom rek, tu n'as aucune vergogne. Bref..t'as cours ?

Moi : oui 18h_20h statistique.

Bigué : ( râle ) grand-mère va me dire de faire le dîner alors que je ne maîtrise aucun plat. La dernière fois j'ai dû solliciter l'aide de la sœur à ton ex...elle au moins n'est pas sorcière comme Ndeye Sokhna.

Moi : ( me parfume ) apprends seulement, il n'y a rien de diable. Dis-je d'un ton détaché.

Bigué : ( serre un oreiller contre elle ) pfff je déteste faire la cuisine ou le linge ça me gave !

Moi : yeureum naa leu beuss boy seuyi dji ci keur famille, je me demande comment tu feras une fois mariée, surtout si tu atterie dans une maison familiale.

Bigué : moi, mon mari ,et ma maison point final personne d'autre. Je vais me trouver une boniche pour s'occuper des tâches ménagères et des nounous pour nos futurs enfants.

Moi : ( termine de me vêtir ) yaa wakh deugeu deh djangual bou baax sakh c'est plutôt bien que tu sois focus sur tes études ainsi tu peux oser rêver ce genre de vie quand tu réussiras. Mais laisse moi te dire que tu auras un homme au foyer pour accepter celà.

Bigué : quoi ? Il n'y a pas que la femme qui doit s'occuper des tâches, ça se partage. Mais quand on a les moyens de se payer des gens pour effectuer ces services, pourquoi se priver ?

Moi : ( récupère mon sac ) c'est bien. Oses rêver, demande à Dieu de t'accorder celà mais il est vrai qu'on a toujours le contraire de ce que l'on demande. Donc prépares toi à avoir un mari trop fière, macho, autoraitaire qui a quatre sœurs capricieuses, une mère qui adore son fils et a de l'emprise sur lui.

Bigué : yallah dou seetane lolou, jamais de la vie Dieu ne va permettre cette injustice.

Moi : ( rire ) lol ! Aller...je me casse à tout à l'heure !

Bigué : ouais c'est ça. Traine pas trop avec tes copines follasses ou ton mec mystérieux là dont tu refuses d'afficher !

Je lui fais un doigt d'honneur avant de m'eclipser. Je jette un bref regard aux alentours ensuite prends le chemin vers l'école. Le bus me laisse à l'entrée, je croise une copine avec qui j'échange quelques mots avant de pénétrer l'établissement ensemble.

Amertume Where stories live. Discover now