✧𝕃𝕠𝕧𝕖𝕝𝕪✧ 𝔹𝕒𝕣𝕠𝕦 𝕊𝕙𝕠𝕖𝕚 𝕏 𝕆ℂ

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 7 : 𝓐 𝓼𝓲𝓰𝓷 𝓸𝓯 𝓪𝓯𝓯𝓮𝓬𝓽𝓲𝓸𝓷

PDV Barou :

Par curiosité à l'entente de cette musique, je m'avançais donc dans le couloir, en direction de la porte de là où émanait le son. C'est alors qu'en regardant dans l'entrebâillement de la porte je vis... Haru et sa pote, déguisées en je-ne-sais-quoi, danser en agitant des froufrous. A la vue d'une scène si comique, pour deux footballeuses, je ne pu me retenir de rigoler. Cependant, bien que Haru, elle, ne puisse pas entendre, son amie si. Elle se retourna alors brusquement en m'entendant rigoler, et rougis violemment. Je ne sais pas s'il s'agissait de colère ou de honte, mais elle fronçait les sourcils. 

Haru, à la vue de son amie retournée vers moi, se pivota alors sur elle même pour se retrouver face à ma personne. Au début, elle prit du temps à se rappeler qu'elle était en tenue de je-ne-sais quoi, des froufrous à la main, en dansant telle une idiote. En voyant la réaction de Haru à ma vue, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire à nouveau, bien que cette dernière s'était précipitée vers moi. 

PDV Haru : 

Bon sang, mais que fait Barou ici ? Il est encore venu occuper le terrain de notre tour ? La honte qu'il nous ait vues Kimi et moi, danser et habillées de cette manière. Je me rua alors vers le brun, et le poussa de manière à l'éloigner de la porte, que je claqua violemment pour fermer cette dernière. Une fois mise en dehors de la vue de Barou, je m'adossa contre la porte, et fléchis légèrement mes genoux, en poussant un soupir de soulagement. Kimi, elle, parlait. Je l'avais remarqué au mouvement de ses lèvres, et à mon avis, elle devait sûrement être entrain d'insulter Shoei. Honnêtement, même moi j'étais embarrassée, et sans doute plus que mon amie.

Le brun me sous-estime déjà parce-que je suis une fille, alors je voudrais paraitre forte à ses yeux, et non pas stéréotypée. Alors que je me redressais, comme j'étais jusqu'à présent adossée, je vis Kimi qui se dirigeait vers moi, cette dernière s'étant affairée à ranger l'enceinte de laquelle émanait la musique. Mon amie sembla remarquer quelque chose chez moi que je ne pouvais pas voir, et l'air étonné, cette dernière me questionna.

Kimi : Est-ce que tu vas bien, Haru ?

Haru *hoche la tête* : Oui, c'est juste un peu la honte...

Kimi : La honte te fait tant rougir que ça ?

Haru : Quoi ?

Surprise par les dires de Kimi, je posa alors ma main sur ma joue, pour vérifier si cette dernière était ne serait-ce que légèrement chaude. En effet, j'avais le visage un petit peu chaud, et lorsque je me leva pour me regarder dans le miroir, je vis alors que j'avais le teint légèrement rosit. Mon amie avait donc raison, je rougissait. Mais pourquoi ? La honte ne pourrait pas me faire rougir tant que ça, c'est impossible. Est-ce que... Il y aurait autre chose derrière ces rougeurs ?

Kimi : Tu vois que tu es rouge ; est-ce que tu es sûre que tout va bien ?

Je n'ai pas voulu parler en signe de réponse, alors j'ai simplement hoché la tête, avant de me changer en vitesse, et de mettre ma chemise de nuit, le soir étant venu. Bien qu'il soit assez tôt dans la soirée, c'est avec précipitation que j'ai mis ma tenue de cheerleader dans le placard du vestiaire, et ai saisi mon uniforme du Blue Lock, avant de me précipiter vers la porte de la salle, et quitter la pièce, en direction du dortoir, laissant Kimi seule dans les vestiaires, prise au dépourvue.

Une fois posée dans le dortoir, en étant entrée discrètement pour ne pas réveiller les garçons qui dormaient déjà, je me rendis compte qu'il manquait quelqu'un. En effet, Kunigami, Isagi, Bachira et Chigiri n'étaient pas dans leurs futons, ces derniers sûrement partis s'entrainer. Je me demande bien comment ils réagiront lorsqu'ils verront Shoei s'est incrusté sur notre terrain...

Je secouais alors la tête en signe de dénégation, les mains sur mes joues, me sentant rougir à nouveau. Pourquoi dès que je pensais à quelque chose, peu en importe le sujet, tout me rapporte à Barou ? Embarrassée à nouveau, je me glissa dans mon futon, sentant mes lèvres trembler, comme par stress. Maintenant que j'étais allongée, je me tourna alors sur le côté, tout en ruminant de pensées. Depuis quand est-ce qu'il m'arrive d'être honteuse et gênée à ce point ? Et de plus, un simple sentiment qui ne m'arrive jamais, comme la gêne par exemple, ne pourrais pas me faire rougir autant... Qu'est-ce que c'est que cette manie ?

Tandis que je me tracassais de toutes ces questions, je ne m'étais pas rendue compte que Kimi était arrivée dans le dortoir. Pour me faire remarquer sa présence, cette dernière me tapota doucement l'épaule ; geste qui me fit d'abord sursauter. Toujours avec cette sorte de "stress", je me tournai vers mon amie qui me regardait avec un air compatissant, comme inquiet. Voyant malgré la pénombre que je rougissais encore, mon amie signa.

Kimi : Haru... Qu'est-ce qu'il y a ?

Haru : Pour être honnête Kimi, même moi je ne sais pas. Je suis rouge depuis l'arrivée de Shoei, c'est ça ?

Kimi : Oui... Là, dans le noir, je ne vois pas exactement tes rougeurs, mais à mon avis, tu rougis encore.

Mon amie resta silencieuse, tout en plissant les yeux, comme si cette dernière réfléchissait. C'est après un instant sans rien se dire, que cette dernière afficha une mine choquée, avec sans doute, une petite exclamation, avant de me regarder droit dans les yeux.

Kimi : Haru... Ne me dis pas que tu es...

...

Barou : Cheerleader ?

Kimi et moi sortions du terrain, après un match contre une autre équipe du projet, essoufflées. Alors que nous pensions pouvoir nous rendre tranquillement dans notre salle pour écouter les dires de Ego, avant le passage au vestiaire, Kimi s'arrêta comme si elle avait entendu quelqu'un s'adresser à nous. Voyant mon amie se retourner, je fis alors de même et vis alors, presque sans surprise ; Barou.

Que vient-il faire ici ? Il ne vient tout de même pas occuper notre terrain pour s'entrainer en pleine journée ? Je jetai un regard interrogatif à mon amie, comme elle, entendait les dires de Barou, et remarquai que cette dernière avait un air frustré. La connaissant, vue sa sensibilité, et la manière dont elle est empathique et n'aime pas avoir de problèmes, à mon avis, si Shoei lui a dit quelque chose de mal, elle ne se défendrait pas.

Je m'avança alors vers le grand brun, l'air énervé, en remontant mes manches, prête à chercher les problèmes si quoique ce soit. Une fois face à Barou, je lui fis signe de sortir son carnet s'il l'avait, chose qu'il fit. Il me le tendit alors, et tandis que je m'attendais à engager la conversation, je remarqua que ce dernier l'avait déjà lancée.

"Majorette ?" Il avait écrit.

Je frissonna de "gêne" en lisant le texte, et releva doucement la tête vers le grand brun, en prenant sans doute le même air frustré que Kimi. Là mon émotion fut encore plus grande lorsque je vis, pour la première fois, Barou sourire. Il souriait de manière vantarde, comme fier de sa taquinerie .

"T'avais pas à voir ça."Avais-je écris en retour, avant de lui tendre le carnet, l'air énervé.

En lisant ma réponse, Shoei sembla éclater de rire à nouveau, d'un air moqueur. C'est devenu une habitude de me taquiner chez lui, c'est ça ? Agacée, et honteuse, je lui donnait un coup dans le ventre, ce qui stoppa tout de suite ses éclats de rire, tout comme son sourire. A la suite de mon geste, le brun reprit son air sérieux, et me regardait de manière meurtrière. Visiblement, c'était là une mauvaise idée de le frapper.

C'est alors que brusquement, il reprit son stylo que j'avais encore dans mes mains, avant d'écrire vivement, avec toujours ce même air meurtrier, avant de me tendre le carnet sous le nez, de manière à me faire lire son écrit.

"Ne t'attends pas à ce que ça reste entre nous, espèce de cruche."

Cette fois, c'est moi, encore plus honteuse et embarrassée à l'idée que tout le monde sache que je suis cheerleader, qui lui lança un regard meurtrier. Malheureusement, cet air n'était apparemment pas assez menaçant, puisque Shoei rigola à nouveau, avant de poser sa main sur le haut de ma tête, comme un signe d'affection...