Chapitre 10: Stéphie.

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Après avoir tout raconté à Xabini, je me mis près de la fenêtre et regardai les gouttes d'eau tomber sur la vitre, le temps exprimait clairement mon humeur, je me demande si lui aussi se trouvait dans le même état, enfin, s'il était plus en colère qu'il ne l'était tout à l'heure. J'ai bien peur qu'il ne veuille plus me parler, mais s'il veut voir son fils il y sera bien obligé et je ne me vois pas refuser une proposition pareille, j'ai de la chance de pouvoir finir mes études et de devenir quelqu'un. Mais avec Francisco ça sera difficile de trouver du temps pour étudier sachant que Jorge ne veut pas de gouvernante et que Xabiani travaille du matin au soir. Tant pis , Jorge peut aller se faire voir, je ne changerai pas d'avis, c'est une occasion que je ne laisserai pas passer.

*

Mais pourquoi refuse-t-elle d'ouvrir les yeux, ne voit-elle pas qu'elle passera à côté de son fils avec tout ça? Cela me rend fou, je ne peux pas m'imaginer un seul instant vivre sans elle mais j'en ai plus que marre de me prendre des râteaux, et pourquoi devrai-je encore courir après elle? Pour lui prouver une énième fois mon amour? Non, c'est fini, je ne veux plus me battre, si elle tient à moi , ce que j'espère, c'est elle qui viendra me chercher car je n'ai plus l'envie, ni la force de me battre. Je l'aime, combien oui je l'aime, c'est même plus que ça, mais il temps que je passe à autre chose , tout comme elle. Ca sera difficile mais il faut bien se détacher un jour ou l'autre, de toute évidence elle l'a choisi lui et pas moi. Même si ça me fais mal de l'admettre, ils seront très heureux ensemble mais il y a bien une chose que je ne laisserai jamais tomber: mon fils.

*

La sonnette retentit dans le salon. C'est Xabiani qui va ouvrir.

-Martina, c'est Stéphie.

-Laisse-la entrer.

Et Stéphie entra, je me détournai de la vitre et la regardai, elle était trempée de la tête aux pieds. Alors Xabiani alla chercher une serviette et lui donna ensuite. Je l'invitai à s'asseoir, ce qu'elle fit.

-Qu'est ce qui t'amène?

-Je voulais te dire au revoir et aussi te parler de Jorge...

-Je t'arrête tout de suite , je ne veux pas parler de lui pour le moment.

-Écoute au moins ce que j'ai à te dire Martina.

-Bon d'accord. Dis je en soupirant

-Tu sais , il t'aime vraiment mais il a du mal par rapport au fait que tu lui aies caché ta grossesse, et aussi parce que tu l'as jugé irresponsable.

-Écoute, ce que j'ai fais, je l'ai fait pour le protéger et s'il ne peut pas comprendre ça, c'est que notre histoire n'a jamais eu de sens.

-Martina, tu t'entends parler? Tu peux comprendre qu'il soit en colère, tout ce qu'il voulait c'était t'épouser et élever Francisco avec toi mais au lieu de ça, c'est Xabiani qui s'occupe plus du bébé qu'il ne le devrait.

-Tu as sans doute raison mais je peux m'estimer heureuse que Xabiani soit là mais... Oui, c'est vrai je l'aime.. Dis je en chuchotant.

-Tu vois...

-Il doit m'en vouloir en ce moment même..

Je ne lui laissai pas le temps de finir que je me précipitai vers la porte pour sortir. Je ne pris même pas le temps de prendre la voiture, je courus jusque chez Jorge , sous la pluie. Une fois arrivée, je tapais plusieurs fois sur sa porte. Il finit par ouvrir.

*

J'étais en train de travailler sur des dossier en vain, Martina m'occupait l'esprit. Lorsque quelque chose me sortit de ma rêverie, enfin c'était plutôt quelqu'un qui frappait comme un fou à ma porte. J'ouvris en soupirant mais je ne m'attendais pas à la voir ici, dès que je lui ouvris, elle me sauta dans les bras . Je n'arrivais pas à y croire, c'était elle, ma Tini était là dans mes bras et elle pleurait.

-Allez viens, rentre.

Elle resta accrochée à moi, je la soulevai donc et l'emmenai jusqu'au salon. Mais elle ne voulait plus lâcher, alors j'en profitais pour l'enlacer encore plus fort. On resta comme ça pendant dix bonnes minutes, puis je la fis se redresser.

-Qu'est ce qui t'arrive?

-Je suis désolée, je voulais juste te protéger, je ne voulais pas te cacher tout ça mais je croyais que si tu si tu le savais tu ne voudrais plus de moi et du coup, je ne m'étais imaginée élevant notre enfant seule mais mes parents m'ont imposé Xabiani et...

Je mis mon doigt sur sa bouche et la pris à nouveau dans mes bras. Elle venait de dire toutes ces choses que je voulais entendre, bien sûr, elle ne m'avait pas dit qu'elle m'aimait mais son geste en disait long. Finalement, je vais continuer à lui prouver mon amour et ce, tout les jours, je n'aurais pas pu me tenir loin d'elle de toute façon. Je la fis se redresser à nouveau.

-Je te pardonne Tinou.

-Tu ne m'as plus appelée comme ça depuis un bout de temps.

-Oui, ça remonte un peu. Dis je en riant

-Tu sais je ne devrais pas mais il faut que je te dise que je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne d'autre et cela durera toujours.

-Je t'aime bien plus que ça.

-Ça m'étonnerait! Dit-elle en riant

-Me permets-tu de t'embrasser?

-Bien sûr, autant de fois que tu le voudras.

Je penchai vers elle et l'embrassai doucement au début puis sauvagement, elle s'accrochait au col de ma chemise .Et moi aux bords de son pull. On finit par se séparer à bout de souffle.

-Je t'aime.

-Je t'aime. Me répondit-elle

Puis je réfléchis à notre dispute qui a eu lieu plus tôt dans la journée.

-J'accepte.

-De quoi tu parles?

-Pour la FAC, j'accepte que tu y ailles et que tu embauches une baby-sitter.

-C'est vrai?

-Oui, mais à une condition.

-Laquelle?

-Je veux te voir plus souvent.

-Marché conclu.

Et je l'embrassai une nouvelle fois, puis je l'enlaçai à nouveau. Nous restions une bonne heure dans cette position, puis mon téléphone sonna, c'était Xabiani, il voulait que je lui passe Martina, ce que je fis, puis elle me rendit mon téléphone.

-Tu peux me déposer chez moi s'il te plaît?

-Bien sûr.

Nous montions dans ma voiture, puis elle en descendit quand nous fûmes arrivés chez elle. Lorsqu'elle mit un pied dehors, je la retenus par le bras.

-Tu n'oublies rien? Lui demandais je pleins de sous entendus.

-Pas ici Jorge, même si j'aimerais bien, je ne peux pas.

Je hochai la tête et elle sortit, fit quelques pas puis entra chez elle. Cela m'énervais qu'elle ne veuille pas m'embrasser ici, alors qu'elle le faisait si bien chez moi. Je comprends qu'elle soit mariée mais si elle m'aime, pourquoi ne divorcerait-elle? Enfin, je regagnai ma maison et souris bêtement en nous revoyant tous les deux, dans les bras l'un de l'autre. Elle m'aime et c'est out ce qui compte.



Mère à 16 ans. (Jortini ) Tome 1.Where stories live. Discover now