- Ravissante tenue, Mauraa, dit-il d'un ton léger, mais son regard semblait percer au-delà des apparences, comme s'il cherchait quelque chose au plus profond de moi.

Je reculai légèrement, pris au dépourvu par sa présence inattendue, et lui répliquai avec un mélange de curiosité et de méfiance :

- Qu'est-ce que tu fais ici tout seul à boire un whisky comme un fou ?

Un sourire sinistre se dessina sur son visage, accentuant son air inquiétant de psychopathe.

- J'attends Irina. Elle finit sa ronde dans exactement 10 minutes, déclara-t-il d'une voix calme, tout en jetant un regard significatif à sa montre.

Le nom d'Irina résonna dans ma tête, ravivant des souvenirs troublants. J'avais oublié que les deux étaient en couple. Je ne la voyais presque jamais, sauf dans un seul endroit : les sous-sols du chalet, où des gens étaient torturés.

La réalisation me frappa soudainement : ils formaient un duo parfait, un partenariat sinistre où l'un était passionné par les meurtres et les techniques de souffrance, tandis que l'autre passait ses journées à infliger des tourments à autrui. Cette pensée me glaça jusqu'aux os, me rappelant la noirceur de l'endroit où j'avais choisi de vivre, et la présence menaçante qui y résidait.

J'acquiesçai d'un signe de tête et lui demanda, ma voix empreinte d'une légère inquiétude :

- Sais-tu où est Clive ?

Il tourna la tête vers la porte d'entrée, fit semblant réfléchir un instant avant de me répondre d'un ton détaché :

- Il t'attend depuis une quinzaine de minutes, il est sorti fumer.

Je m'apprêtai à quitter la pièce pour rejoindre Clive, mais les mots de Yuri m'arrêtèrent net.

- Junkie ?, s'enquiert-il d'un ton acéré, me forçant à me retourner vers lui.

Il sirota son verre de whisky avec une nonchalance dérangeante.

Surprise par sa remarque inattendue, je me senti prise au dépourvu. Son regard insistant me mit mal à l'aise, mais je tenta de garder mon calme.

- Profite bien de ta soirée, ajoute-t-il avec un clin d'œil, comme s'il détournait l'attention de ses propres paroles.

Je lui adressai un bref hochement de tête en signe de reconnaissance, mais dès que je franchis le seuil de la pièce, un sentiment de malaise m'envahit, s'accrochant à moi comme une ombre indésirable.

En ouvrant la porte d'entrée un vent tiède et doux balayait mes jambes nues tandis que je descendais les marches du perron, éclairées par la douce lueur des lampes solaires. L'atmosphère extérieure était enveloppée d'une douceur apaisante, le genre de nuit qui invitait à la contemplation et à la rêverie.

Je redressai la tête et aperçus devant moi sa silhouette, plongée dans l'écran lumineux de son téléphone. Une cigarette se balançait négligemment entre ses lèvres, tandis qu'une aura magnétique émanait de lui.

Il était irrésistible. Vêtu d'un pantalon à pinces d'un bleu profond et d'un simple t-shirt noir qui épousait harmonieusement les courbes de son torse, il dégageait une élégance désinvolte et un charisme captivant.

À la lueur de la lune, ses bras exposaient une galerie vivante de tatouages. Ses cheveux, soigneusement coiffés en arrière, laissaient échapper quelques mèches rebelles qui venaient encadrer son visage sculpté avec une précision presque artistique.

En entendant le bruit de mes talons résonner dans le silence, Clive releva brusquement la tête de son écran, ses yeux capturant chaque mouvement de mon approche.

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