SRGP G.

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Le lendemain, le jour se levait et la directrice, par habitude, se réveillait très tôt pour préparer le petit déjeuner, la salle de jeux et la salle de classe. À son grand étonnement, les trois nouveaux, c'est-à-dire Recker et son équipe, étaient déjà levés et avaient déjà préparé tout ce qu'il fallait pour la journée. Ils avaient même établi un programme ludique et pédagogique pour les enfants. La directrice, émerveillée par ce qu'elle découvrait, comprit qu'elle pouvait laisser l'équipe de Recker seule, ce qu'elle fit en partant et en laissant les clés à Recker.

Un peu plus tard, Psycho partit réveiller les enfants, qui étaient méfiants à son égard car ils ne le connaissaient pas encore et refusaient de l'écouter. Psycho, perplexe, alla voir son supérieur, Smoke, pour lui expliquer la situation. Puis, Smoke se rendit à la rencontre des enfants. À son entrée dans la pièce, les enfants se levèrent d'un coup et firent même leur lit sans qu'il ait prononcé le moindre mot. Ils agissaient bizarrement, se tenant debout en file indienne et attendant que Smoke dise quelque chose. Finalement, Smoke prit la parole d'une manière douce et posée, annonçant aux enfants que le petit déjeuner était servi. À ces mots, les enfants partirent prendre leur petit déjeuner calmement. Psycho, encore abasourdi et impressionné par ce qu'il venait de voir, posa une tonne de questions à Smoke, qui répondit simplement que les gens l'aimaient bien.

Après le petit déjeuner, Recker donna des cours aux enfants pendant que le reste de l'équipe s'occupait des tâches ménagères nécessaires, ainsi que de la vaisselle. Après avoir terminé les corvées, Smoke se souvint en fixant la porte du sous-sol qu'il n'avait pas encore visité cet endroit. Il dit à Psycho de rester faire la vaisselle et qu'il devait vérifier quelque chose en s'approchant de la porte. Un enfant lui dit qu'il n'avait pas le droit de descendre au sous-sol car la directrice l'interdisait. Mais Smoke le rassura en lui disant qu'il était grand et avait le droit de le faire. Il ouvrit la porte.

À l'ouverture de la porte, il découvrit un escalier en béton délabré avec des barres de métal rouillées servant de barrière. Il descendit et plus il descendait, plus il faisait sombre. Mais heureusement, Smoke avait une bonne vision même dans l'obscurité presque totale. À la fin de l'escalier, il découvrit une porte en métal propre et moderne, contrairement à l'escalier. Il ouvrit la porte et une odeur nauséabonde surgit, une odeur de mort presque insoutenable. Malgré cela, Smoke continua, se disant qu'il se passait réellement quelque chose ici et que l'alerte sur le darknet était peut-être réelle. Il continua à avancer dans un long tunnel et découvrit une autre porte en métal, plus large celle-ci. Puis un autre couloir, et finalement, il tomba sur une autre porte. À l'ouverture de celle-ci, un spectacle malheureux s'offrit à lui : un laboratoire avec des enfants, des petits enfants modifiés, ayant des attributs animaux. Certains avaient des ailes greffées ou d'autres mutations, et les enfants n'étaient plus humains, mais ressemblaient à des bêtes sauvages prêtes à attaquer Smoke. Face à cette horrible vision, Smoke comprit ce qui se passait réellement ici. Il referma tout, remonta, fit un détour dans son dortoir et retourna voir son équipe et les enfants.

Il s'investit davantage dans le bien-être des enfants, ce qui surprit positivement Recker, qui n'avait aucune idée de ce qui se passait réellement. À ce moment-là, la directrice revint et dès qu'elle adressa la parole à Smoke, celui-ci brandit une arme en direction de la directrice et l'emmena dans une chambre loin des enfants, où il la menotta à une chaise, puis partit chercher Recker.

Lorsque Recker entra dans la pièce, il demanda avec étonnement pourquoi la directrice était attachée. Smoke sortit alors son téléphone et montra des images et des vidéos prises dans le sous-sol. À ce moment-là, le visage de Recker pali  comme s'il savait quelque chose. Il regarda la directrice et commença un interrogatoire enragé, auquel Smoke ne comprit pas grand-chose car Recker commença à citer des noms de groupes et beaucoup d'autres choses dont il n'avait jamais entendu parler. Mais s'il y avait bien une chose qu'il avait retenue, c'était que la dame, avant de se faire arrêter, avait crié "Vive l'opération meut". À ce moment-là, Smoke ne comprit pas grand-chose, mais ne dit rien. Ils continuèrent à visiter le sous-sol avec Recker sans dire un mot, de plus en plus dégoûtés à chaque découverte d'expériences réalisées sur les enfants. Après avoir fait le tour du laboratoire, ils sortirent et firent amener des membres du SRGP pour s'occuper des enfants pendant que l'équipe de Recker partait à la base pour une réunion concernant l'orphelinat.

Ils réunirent tous les chefs, tous les hauts gradés pour décider du sort des enfants et des lieux. Certains dirent qu'il fallait détruire le bâtiment, d'autres qu'il fallait trouver qui était derrière tout ça, et d'autres encore demandèrent de laisser le lieu tel quel. Finalement, après une longue conversation, Cobra, un membre respecté au sein du SRGP, prit la parole et dit que les victimes étaient des enfants et qu'il fallait les garder. De plus, il proposa de conserver le laboratoire car ils en avaient bien besoin, et que le lieu pourrait leur servir de base. Il ajouta que c'était mieux que la forêt, et qu'ils avaient un alibi en béton au cas où ils devraient venir en urgence ou autre.

Cette prise de parole mit tout le groupe d'accord. Ils partirent avec plus de personnel et commencèrent le jour même à rénover les lieux et à sécuriser le laboratoire. En parallèle, Smoke retourna chez lui car Noémie devait lui parler de quelque chose qui s'était passé chez lui. Il toqua à la porte, puis Noémie ouvrit. Elle était en pyjama et avait déjà préparé à manger. Ils s'assirent donc et commencèrent une conversation. Noémie avait l'air inquiète et voulait savoir ce que faisait Victor tous les soirs pour rentrer aussi tard tous les jours. À ce moment-là, un sourire se dessina sur le visage de Victor, se disant que l'orphelinat tombait pile au bon moment. Il dit d'une manière détendue qu'il avait un travail de nuit, qu'il devait surveiller un orphelinat la nuit et quelques petites affaires à côté. Après cette affirmation, Noémie se sentit rassurée et la conversation reprit normalement entre amis, oubliant cette affaire. Plus tard dans la soirée, les deux amis, un peu trop bu, s'endormirent dans le même lit sans se douter de quoi que ce soit.