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Inspecter les esprits du lounge • 12 votes

Rejoindre Túlio en cuisine • 0 votes

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Sans même que je ne réalise mon geste, ma main se tend vers Jivan en tremblant. Il ne dit rien. Sous mes doigts son épaule s'évapore en volutes de fumée vaporeuses puis reprend forme quand je retire ma main. La sensation, semblable à une brise fraiche et humide, fait frissonner ma peau. Jivan me contemple d'un air triste et désolé. Troublée par la précision avec laquelle je peux voir chaque expression de son visage, je porte une main à sa joue. Encore une fois, je ne rencontre qu'un vide glacial.

– Eh, ça chatouille ! proteste mon frère en réprimant un gloussement.

– C'est vraiment toi ?

Il lève un sourcil surpris avant d'approcher son visage du mien, tout sourire.

– C'est si difficile à croire ?

Je tente de le repousser d'une main mais sa silhouette s'évapore pour reprendre forme de l'autre côté du comptoir. Comme si de rien n'était, il se met à jouer avec des verres vides, les faisant tenir en équilibre instable sur un doigt. Évidemment, le tout finit par s'écraser au sol sans un bruit et quand je me penche par-dessus le bar pour voir le désastre, je ne trouve aucune trace de verre.

– Moi, ça ne m'étonne pas, ajoute-t-il en haussant les épaules. Tu as toujours été la préférée de grand-mère. C'était quasiment certain qu'elle léguerait ses pouvoirs à toi et pas à maman.

Je soupire, incapable de nier que les relations entre ma mère et ma grand-mère ont toujours été civilisées tout au plus. Elles ne partageaient clairement pas les mêmes valeurs. Grand-mère était tournée vers le passé et les traditions tandis que maman a toujours voulu oublier et aller de l'avant. C'était parfois à se demander comment elles pouvaient être de la même famille. Moi, les histoires de grand-mère me fascinaient. Je croyais à toutes les légendes qu'elle me racontait et en demandait sans cesse des nouvelles. Du moins, jusqu'à ce que je grandisse et perde la magie que la naïveté et l'innocence m'avaient octroyée. Peut-être est-il temps de croire à nouveau ?

Mon attention se tourne vers les tables et les fauteuils du lounge où plusieurs silhouettes à l'aspect vaporeux vaquent à différentes occupations. D'un pas incertain, je m'avance dans cette forêt de nuages flous dont je ne parviens pas à discerner distinctement les visages. J'intercepte des bribes de conversations et manque de me faire bousculer par un couple en pleine danse. Une brise glaciale me traverse au moment de l'impact mais les deux amoureux ne semblent pas s'en soucier. Leurs visages souriants m'apparaissent alors que je les observe à la fois émerveillée et terrifiée, puis ils redeviennent troubles dès qu'ils s'éloignent.

La silhouette d'un homme recroquevillé dans le coin de la pièce m'attire l'œil. Lui aussi est trop vaporeux pour être reconnaissable mais j'ai pourtant l'étrange impression de le connaitre. Une douleur vive me saisit au milieu du front alors que je tente de me concentrer sur cet esprit. Petit à petit, ses traits se précisent et je peux clairement apercevoir un jeune homme brun, dans la trentaine, dont le visage est complètement déformé par la peur. Il tient crispé dans sa main un téléphone portable et je crois reconnaitre à ses épaules trapues et ses cheveux mal coiffés Maël, le caméraman qui occupait la chambre 105.

Dès que nos regards se croisent, quelque chose semble s'animer en lui. Le temps de cligner des yeux et l'homme se retrouve soudain à quelques centimètres de moi.

– Vous êtes venue ! s'exclame-t-il d'une voix mi-réjouie, mi-plaintive.

Surprise, je recule d'un pas en bégayant.

– J-je... pardon ?

Ses mains m'agrippent avec tant d'urgence qu'il ne semble pas remarquer son incapacité à me toucher réellement. Je ne sens pourtant que ça, l'air froid qui se répand sur mes bras à l'endroit où il pense me tenir.

– Vous devez nous aider ! Il y a un monstre qui nous a attaqué et on a dû se séparer et Camille... Il faut qu'on la retrouve avant que...

Le pauvre doit enfin remarquer l'évidence car il s'arrête en pleine lancée pour observer avec horreur ses propres mains semblables à de petits nuages cotonneux. Il ne tarde pas à examiner le reste de son corps, prenant enfin conscience de sa condition. Quand il lève à nouveau le regard dans ma direction, je ne peux que lui offrir un sourire compatissant.

– Je suis désolée. Je crois bien que je suis arrivée trop tard...

La nouvelle ne doit pas être facile à digérer car je vois l'esprit de Maël tituber en arrière, le regard vide.

– Comment... ? baragouine-t-il d'un air perdu. Où est-ce que je... ?


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Ah, vous avez fini par le trouver finalement ! Enfin...

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{LUI DEMANDER COMMENT IL EST MORT}


OU


{DEMANDER SON AIDE POUR TROUVER CAMILLE}


Clôture des votes le 15/03 à 11h59.

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Défi de la semaine : Bravo à Chlamydophore qui remporte le défi de la semaine dernière avec son anecdote mystérieuse et difficile à expliquer ! Je te laisse revenir vers moi pour choisir ton bonus : vote qui compte double ou question fermée.

Au repos pour cette semaine mais j'en profite pour faire de la pub pour mon clip qui sort ce samedi sur youtube. Pour celles et ceux que ça intéresse, rdv à 19h30 sur ma chaine Lila Naïs pour la première diffusion 👀

HÔTEL PARADIS | Livre interactifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant