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« À l'aide ! J'ai besoin d'aide ! On ne se connait pas mais Camille vous fait confiance et il faut que vous veniez tout de suite sinon je... elle va me...

— Ok, commencez par respirer. Où êtes-vous exactement ?

— Le Paradis. S'il vous plait, venez vite ! Il y a une horrible... merde ! Non, non, NON ! »

Le bruit du tonnerre me fait sursauter et j'ouvre les yeux. Devant moi, les gouttes de pluie martèlent avec violence la vitre arrière du véhicule, jouant une mélodie chaotique. Puis un éclair se dessine dans le ciel, traçant les contours grandissants d'un bâtiment. J'aurais mieux fait de vérifier la météo avant de sortir sans imperméable ou parapluie. Et à en juger par les titres d'articles qui défilent sur l'écran de mon portable, ma destination n'est guère plus radieuse. Une fois les références bibliques et les sites ésotériques mis de côté, la recherche du paradis a révélé de nouveaux mots clés : hôtel hanté, passé tragique, mort inexpliquée. Loin de moi l'envie de jouer les enquêtrices du paranormal mais je ne puis ignorer en toute conscience l'appel au secours qui m'a réveillée en pleine nuit. Qui était-ce ? Et pourquoi m'avoir appelée moi ?

Soudain, le moteur cesse de vrombir. Je me tourne vers mon conducteur. Les mains toujours sur le volant et le regard droit devant lui, il reste interdit. C'est à peine si j'arrive à distinguer les traits de son visage dans la pénombre ambiante. Je dirige à nouveau mon attention vers le bâtiment devant lequel nous venons de nous arrêter pour distinguer le mot « HÔTEL » qui grésille faiblement à travers la tempête. Expirant fortement, je prends soin de fermer correctement mon manteau et remercie mon chauffeur avant d'ouvrir la portière pour braver les éléments.

L'eau me fouette en pleine face. Je porte aussitôt une main protectrice devant mon visage tandis que l'autre couvre mes cheveux, en vain. Mes pas se pressent et zigzaguent alors que je tente avec difficulté d'apercevoir mon chemin jusqu'au bâtiment avec les faibles lumières qui émanent des fenêtres comme seul repère. Ce n'est qu'une fois à l'abri devant les grandes portes en bois que je prends conscience des lettres inscrites sur la devanture :


Le Paradis

Hôtel, Bar et Restaurant


Passant une main dans ma chevelure trempée, je jette un coup d'œil en arrière. La rue est déserte. Plus aucune trace du taxi que je viens de quitter ou de son conducteur. Sans attendre plus longtemps, je pousse la volumineuse et grinçante porte d'entrée de l'hôtel, non sans difficulté.

Mon corps est tout de suite enveloppé d'un air chaud et réconfortant, et le bruit de l'orage disparait à la seconde où la porte se referme lourdement derrière moi, laissant place à une agréable petite musique d'ambiance. La moquette et le papier-peint, tous deux dans des tons rougeoyants, et les luminaires d'un chaleureux jaune, achèvent de me détendre et je pousse un soupir de soulagement. Nous y voilà.

Mes yeux parcourent rapidement le petit hall quasiment désert et à la décoration un peu vieillotte. Un espace de détente avec de petits fauteuils et des magazines se tient tout le long du mur gauche mais personne ne s'y trouve. À cette heure-ci, aucun client n'est levé. Je les envie un peu. Ce n'est pas la première fois que mon sommeil est perturbé par une demande urgente d'un inconnu à la recherche d'aide. Cela fait en effet plus de cinq ans que j'ai quitté les forces de l'ordre et me suis mise à mon compte en vendant mes services de bricoleuse, dog-sitteuse et enquêtrice du dimanche. Cependant, j'ai rarement reçu d'appels aussi cryptiques qu'aujourd'hui.

Comme pour me rassurer, je sors mon portable et vérifie le contenu de ma dernière note en date. Y est inscrite ma seule et unique piste pour le moment : Camille. Impossible de déterminer le sexe de la personne qui m'a contactée tant sa voix paniquée faisait des soubresauts et je n'ai pas réussi à obtenir son nom. Cette personne ne m'a pourtant pas contactée pour rien car elle semble me connaître via une certaine Camille. Sauf que je ne possède aucune Camille dans mon entourage ou ma liste de clientèle. Plus vite je découvre de qui il s'agit, plus vite je pourrais venir en aide à mon nouveau client et retrouver le confort de mon matelas.

L'esprit empli de détermination, j'analyse mes options. L'accueil, directement face à l'entrée et dépourvu de réceptionniste, exhibe sur son comptoir une sonnette de bureau d'un doré étincelant. La seule présence humaine dans le hall s'avère être un vieil employé. Au fond à droite, entre un renfoncement et l'ascenseur, l'homme en bleu de travail est occupé à laver la moquette et ne semble pas avoir remarqué ma présence.


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C'est l'heure de faire votre premier choix ! 
Ne vous inquiétez pas, on commence assez simplement, pour l'instant...


Ah, et pour nos nouveaux clients qui ne connaissent pas encore le principe :

Pour voter, on surligne son choix et on le commente. 

Attention, un seul vote par personne ! Si vous trichez, vous risquez de ne pas fermer l'œil de la nuit...


Mais libre à vous d'aller argumenter dans les commentaires pour influencer les votes des autres car, au bout d'une semaine, c'est la majorité qui l'emportera !

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{SONNER À L'ACCUEIL}


OU


{PARLER À L'HOMME DE MÉNAGE}


Clôture des votes le 21/09 à 23h59

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