Chapitre 16

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P.D.V Lauren

Le bruit assourdissant de la porte d'entrée qui explose me fait sursauter. Des cris retentissent, des voix hurlant des ordres, et je réalise avec horreur que c'est la police.

Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine alors que je reste figée sur place, incapable de bouger. Des pensées confuses tourbillonnent dans mon esprit, la peur et l'anxiété se mêlant dans un tumulte d'émotions contradictoires.

Des pas résonnent dans le couloir, se rapprochant du salon où nous sommes toutes réunies. Je sens la tension monter d'un cran alors que nous échangeons des regards inquiets, cherchant du réconfort les unes auprès des autres.

La porte du salon s'ouvre brusquement, laissant entrer un faisceau de lumière éblouissante. Des agents de police entrent en trombe, leurs armes pointées dans notre direction. Leurs visages sont crispés, tendus par la tension de la situation. Je les regarde avec incrédulité, réalisant que c'est enfin fini, que nous allons enfin être libérées de cette prison oppressante.

Mais malgré le soulagement qui monte en moi, une angoisse persistante me serre le cœur. Je ne veux pas être sauvée, je ne veux pas être arrachée à ce monde où j'ai trouvé un sens à ma vie, où j'ai trouvé l'amour et l'amitié. Je ne veux pas retourner à la vie que j'avais avant, une vie vide et insignifiante.

Je reste immobile, mon esprit en ébullition alors que les agents de police nous entourent, nous dirigeant vers la sortie avec une hâte palpable. Mon regard cherche instinctivement Lucy parmi les policiers, espérant qu'elle soit là pour témoigner de notre libération.

Et là, je la vois, Lucy, debout à l'entrée, son regard scrutant le mien avec une intensité palpable. Un sourire ému se dessine sur son visage alors qu'elle me fait signe de la rejoindre. Mon cœur se serre d'émotion alors que je lui adresse un regard noir en retour, elle semble confuse.

Pendant ce temps, je sens les poignets des autres filles se faire menotter, et un regard triste de Camila croise le mien. Son expression déchirante me brise le cœur, et je sais que malgré les épreuves qui nous attendent, notre lien ne sera jamais rompu.

Mais avant que Camila se fasse menotter, elle se dégage soudainement de l'emprise des policiers, sa détermination brisant les barrières de l'autorité. Elle se précipite vers moi, son visage déterminé, ses yeux brillants d'une intensité indescriptible. Sans hésiter, elle s'approche et m'embrasse passionnément, comme si elle voulait sceller notre lien indéfectible dans un dernier élan de désespoir.

Le temps semble suspendu dans cet instant, le bruit tumultueux de la situation autour de nous s'effaçant dans un écho lointain. Il n'y a plus que nous, nos lèvres se rencontrant dans un baiser chargé d'émotions. C'est un mélange de tristesse, de regret, mais aussi d'espoir et d'amour.

Je sens les battements frénétiques de mon cœur alors que je me laisse emporter par ce moment, ignorant les regards surpris et les murmures des autres présents. C'est comme si tout le reste n'existait plus, que seul ce lien qui nous unit, Camila et moi, importait réellement.

Puis, aussi vite que cela a commencé, le baiser prend fin. Camila se retire doucement, ses doigts caressant ma joue avec tendresse. Son regard plonge dans le mien, une lueur de détermination brillant dans ses yeux sombres.

Camila: Je t'aime, Lauren. Ne l'oublie jamais.

Sa voix est à la fois douce et ferme, empreinte d'une promesse silencieuse. Je lui souris, les larmes embuant mes yeux alors que je lui réponds avec la même intensité.

Lauren: Je t'aime aussi, Camila. Toujours.

Nos paroles se perdent dans le tumulte de la situation, mais dans nos cœurs, elles résonnent comme une évidence incontestable. Peu importe ce que l'avenir nous réserve, nous savons que nous sommes liées à jamais par un amour qui surmonte toutes les épreuves.

Après notre échange intense, les policiers interviennent à nouveau, cette fois-ci pour menotter Camila. Malgré son calme apparent, je peux sentir sa résistance intérieure, son combat intérieur entre la volonté de rester forte et la réalité qui la rattrape.

Les cliquetis métalliques des menottes résonnent dans la pièce, créant une atmosphère pesante chargée de tension. Camila reste stoïque, son regard fixé sur moi avec une détermination inébranlable.

Je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de douleur en la voyant ainsi, emportée par les forces qui la dépassent. Mais je sais que c'est la seule façon pour elle de protéger ce qui compte vraiment, même si cela signifie devoir faire face aux conséquences de ses actes.

Je lui adresse un dernier regard empli de soutien, lui assurant silencieusement que je serai là pour elle, peu importe ce qui arrivera. Nos yeux se rencontrent dans un échange de complicité muet, affirmant notre lien indéfectible malgré les circonstances.

Puis, dans un mouvement fluide mais déterminé, les policiers emmènent Camila, laissant derrière elle un vide palpable dans la pièce. Je reste là, impuissante, regardant sa silhouette s'éloigner, déterminée à rester forte malgré la tourmente qui nous entoure.

Je ne la laisse pas tomber.

Après le départ de Camila, Lucy s'approche de moi pour me prendre dans ses bras, cherchant à exprimer son soulagement de me retrouver enfin. Cependant, je me recule légèrement, évitant son étreinte.

Je sens que c'est le moment de lui parler en privé. Je l'entraîne alors à l'écart, hors de portée d'oreilles indiscrètes. Mon visage est marqué par la frustration et la colère alors que je lui adresse des reproches durement mérités.

Lauren: Qu'est-ce qui t'a pris, Lucy ? Je lui lance, ma voix empreinte de reproches.

Lauren: Pourquoi la police embarque mes amies ?

Mes paroles sont empreintes de colère alors que je la regarde droit dans les yeux, attendant une explication.

Lucy baisse les yeux, semblant chercher ses mots avant de répondre d'une voix basse et hésitante.

Lucy: Lauren, je sais que tu as été kidnappée. J'ai entendu parler de ton enlèvement depuis des semaines, mais quand je t'ai vue ici, je n'arrivais pas à croire que c'était vrai.

Je la regarde avec surprise, mais je réagis immédiatement en niant fermement les faits.

Lauren: Lucy, tu te trompes. Je ne sais pas ce que tu as entendu, mais je ne me suis pas faite kidnapper. Tout va bien.

Ma réponse est assurée, mais je sens que Lucy me scrute avec un regard perçant, comme si elle cherchait à déceler la vérité derrière mes paroles. Après un moment de silence tendu, elle semble convaincue par mon assurance, acquiesçant lentement.

Lucy: Je te crois, Lauren.

Braquage et Séduction : L'Inévitable Attirance de Camila et Lauren( CAMREN)Where stories live. Discover now