dream or nightmare

Chapitre 11

Je fus réveillé par les rayons éclatants du soleil signe que j'avais dormi toute la nuit. L'astre du jour se situant au plus haut dans le ciel je devinais qu'il devait être entre 12h et 14h et par conséquent que j'avais également dormi toute la matinée. Je crois que j'avais grandement besoin d'une bonne nuit de sommeil ou d'une hibernation à ce niveau là. Quand je me leva, une douleur à l'estomac me fit me rallonger immédiatement. Mon bandage.
J'étais tellement concentré à trouver la manière de sortir de ma cage, le moyen de faire pression sur le roi que j'en avais oublié mes blessures. Celle au niveau de mon bras est bien moins douloureuse, certainement car je ne viens pas de faire un mouvement brusque pile dessus comme me plier en deux.
Malgré la douleur, je m'efforçais de me lever. Je n'allais pas rester assigné au lit telle une infirme. Hors de question !
Une fois debout, je ne perdais pas de temps et me dirigeais vers les deux portes. Je trouvais deux gardes postés de part et d'autre de l'encadrement. Comme s'ils avaient vu un alien, leurs yeux s'ouvrirent en grand.
Je n'y prêtais pas attention lorsque je leur demandais d'une voix assuré :
-- Où se trouve les cuisines je meurs de faim ?
-- Nous allons vous apporter de quoi manger. me répondit l'un d'eux
J'écarquillais les yeux. M'apporter ?!
Je ne sais pas pour quelles raisons mais j'avais un mauvais pressentiment. C'est pourquoi que je me permettais de les contredire.
-- Je suis une grande fille je peux me rapporter de la nourriture toute seule.
Je tentai de m'avancer mais ils me bloquaient.
-- Ordre du roi. me dit simplement l'autre
Et voilà. Je savais qu'il avait quelque chose à voir avec ça. Il compte vraiment me tenir enfermée ici ?! Si c'est le cas c'est mal me connaître. Je ne suis pas sortie d'une prison pour me retrouver dans une autre, aussi soit-elle faite d'or. Je ne passerai pas ces prochains jours coincé dans cette suite. S'il le faut je fabriquerai un semblant de corde et descendrai en rappel par la fenêtre.
Je leur faisait face mais ne les voyant pas sciller, je lâchai l'affaire. Je leur adressai un regard noir avant de tourner les talons et refermer les portes. Je suis coincé dans cette pièce. Génial.
Quelques minutes plus tard, on toqua contre le bois et après avoir donné mon accord je vis apparaître un farfadet accompagné d'un plateau rempli de nourriture en tout genre. Il me fit la liste des plats. Pour être honnête, ils avaient tous un nom plus imprononçable les uns que les autres, si bien que j'en retins aucun. Je me contenta de les engloutir, mon ventre criant famine. Tout était si succulent qu'en quelques minutes j'avais déjà dévoré une bonne partie du contenu du plateau.

Une fois rassasiée, je pris la décision de prendre un bain. Je ne sais même pas combien de temps s'est écoulé depuis la dernière fois que je me suis lavée. Cela fait des jours pour sur, voir même des semaines. La dernière fut chez Nimue.
Je déglutis, me rappelant les conditions dans lesquelles nous nous étions quitté. Devrais-je demander au roi de ses nouvelles ? Non certainement pas. Je chassai immédiatement cette idée stupide de ma tête. Moins j'aurai de contacts avec elle et moins sa vie sera menacé.
J'ai définitivement besoin d'un bain ! Sur le plan physique c'est une certitude. Je suis certaine de sentir le rat crevé. Mais aussi sur le plan mental.
Je m'avançais donc vers le côté de la chambre qui ressemblait à une salle de bain et restait planté devant la baignoire. Comment je la rempli d'eau ?
A cet instant je me sens complètement ridicule d'avoir des difficultés à simplement mettre de l'eau dans ce fichu bain. Je ne viens pas de ce monde bordel chez nous c'est bien plus facile. On tourne un bouton et hop l'eau arrive !
Pendant plusieurs minutes encore, je persiste. Je contourne la baignoire pour tenter de trouver une arrivée d'eau mais rien. Je fais alors ensuite un tour complet de cette "salle de bain" en inspectant les moindres recoins mais toujours rien.
Et bien que je déteste ce plan je crois que ma seule option est d'aller demander aux gardes postés devant ma porte depuis le début de la journée. Je m'avançais à reculon vers les portes, haïssant l'idée de devoir leur demander leur aide.