Chapitre 10

10 2 0
                                    

Astrid

Prudemment, je m'avançais vers lui et sortis de ma cellule.
-- Si madame veut bien se donner la peine. m'invita t-il à passer d'un geste de la main.
Alors que je m'avançais, il me bloqua de sa main, cinq doigts qui me disaient "tu rêves". Il passa devant moi et s'en alla sans m'adresser un seul regard.
La colère était montée en flèche et je dus retenir mon poing de s'écraser contre sa gueule de con. Je jure que s'il navait pas était mon unique porte de sortie je l'aurai frappé. Il n'a pas l'air de beaucoup m'apprécier. Ça tombe bien moi non plus ! Je le déteste.
Je m'empressai de le suivre et il nous conduisit jusqu'à la sortie.
Je n'ai pas été enfermée très longtemps mais cela avait été suffisant pour que la lumière du jour me manque. Maintenant que je vois clair, je peux mieux le distinguer. Il a des cheveux noirs qui lui retombent légèrement sur le front, du fait de leur longueur, ornés d'une courronne. Elle est dorée et ont pour motifs des fleurs et feuilles entrelacés entres elles. Sur les cinq pics sont disposés des pierres de couleurs différentes : une violette pour la plus à gauche puis une blanche. Au centre, en plus grosse, une rouge, ensuite une verte et pour finir une bleue à droite. Il possède de grandes oreilles pointues, caractéristique des elfes. Ses yeux que je pensais dans les tons marrons sont enfaîte d'un rouge flamboyant.
Ils sont tellement beau que pendant quelques secondes je m'y perds, il est tellement beau. Mais Astrid ça ne va pas ! Plus jamais ! Je m'interdis de ...
Il a beau être magnifique, il reste un abruti !
Alors qu'il allait monter dans son carrosse, je l'en empêchait d'une main, lui accordait mon plus beau sourire qui lui disait "tu cherches tu trouves" et m'installait dans l'habitacle.

Le trajet fut très silencieux. Aucun de nous n'émit le moindre son, ce qui n'était pas plus mal. Je n'avais pas la moindre envie de lui faire la conversation. A travers la fenêtre, je regardais le paysage et pour la première fois depuis mon arrivée je prenais le temps de le contempler. Dans la globalité il restait le même que chez moi : de l'herbe, des arbres, un ciel et la mer. En revanche les animaux eux, étaient très différents ainsi que les fleurs, de couleurs plus vives.
Plusieurs minutes plus tard, nous nous arrêtons. Je présume donc que nous sommes arrivés. Hypothèse confirmée lorsque l'on ouvre la porte et m'incite à descendre. Je posai seulement le pied à terre qu'on m'agrippa le bras avec force. La main autour de ma peau n'était autre que celle du garde. Évidemment j'aurai dû m'en douter. Quelle surprise ! Je tentai de me détacher de son emprise mais rien n'y fait. Est-ce qu'il pense sérieusement que je vais m'enfuir ?!
-- Ça t'arrive de réfléchir de temps en temps ? lui demandis-je sans véritablement attendre de réponse
Pour toute réaction il me foudroya du regard.
-- L'abruti qui te sert de roi est ma porte de sortie alors ce serait stupide de ma part de tenter quoi que ce soit tu ne crois pas ?
Son regard se porta sur sa majesté et je fis de même puis il me lâcha le bras.
-- Je te remercie. dis-je faussement reconnaissante

Devant moi étaient placés deux escaliers, un sur la gauche, l'autre sur la droite et une impressionante cascade se déversait au milieu.
Daefir partit en direction des portes du château et je me hatais de le suivre. Bordel il me paraissait grand de loin mais alors de près c'est autre chose. Je me sens comme un grin de sable à côté de la dune du Pila.
Après avoir monté les interminables marches, nous étions devant deux portes en bois et la cascade se trouvait à présent en dessous de nous. D'ailleurs je ne sais pas d'où elle provient. Il n'y a aucun point d'eau en haut. Enfin, ce n'est qu'un détail Astrid pourquoi est-ce que tu te poses la question ? Il y a bien plus important ! Des plantes aux fleurs de différentes couleurs grimpaient le long des façades.
Lorsque les deux gardes postés devant l'entrée reconnurent le roi, ils ouvrirent les portes et il rentra. Je pénétrai à mon tour à l'intérieur et je crus que ma mâchoire allait se décoller et tomber à terre. Je n'en revenais pas de la beauté de ce château. De chaque côté je pouvais apercevoir de longs couloirs qui semblaient ne pas se terminer. Et devant moi, encore un escalier qui se séparait en deux au niveau d'un palier. Et sur celui-ci se trouvait un arbre majestueux aux couleurs des flammes.
Mon regard descendit sur la silhouette de Daefir qui s'était placé juste devant l'arbre. Il leva les bras en l'air pour me faire signe qu'il m'attendait. Ce simple geste me sortit de ma bulle d'émerveillement et me ramena à la réalité, beaucoup moins attrayante. J'espère rentrer chez moi au plus vite. Le supporter va être un véritable calvaire.
Je m'empressai de le rejoindre et après avoir tourner je ne sais combien de fois à gauche et à droite et avoir emprunter de nombreux couloirs, nous nous tenions devant ce qui allait être ma chambre. Et lorsqu'on nous ouvrit les portes je dus cligner des yeux plusieurs fois pour m'assurer que tout cela était réel. Le roi prit congé de moi et referma la porte derrière lui. Quand à moi, je restais planté là, encore sous le choque de ce qui se trouvait devant moi. Bordel c'est un truc de dingue !
Je finis par me décider à avancer et visita la chambre enfin si on peut appeler cela comme tel. Cette pièce fait deux voir trois fois la taille de mon appartement ! Tout est magnifique, la décoration se trouve dans des tons de vert foncé et bois. A gauche de l'entrée est placé une baignoire bien plus grande que chez moi et plusieurs meubles donnant à l'ensemble l'apparence d'une salle de bain. A ma droite un lit à baldaquin en bois avec de longs rideaux blanc mais non opaques, orné de fleurs tournoyant autour des barreaux. Et enfin, droit devant moi s'offraient d'immenses fenêtres donnant une vue somptueuse sur le royaume.
Même si je suis impatiente de partir d'ici, je mentirais si je disais que cette nouvelle chambre n'allait pas me manquer.

Je m'avançais vers le lit et me laissait tomber dessus. J'hinalais le parfum frais des draps et profitais du confort du matelas. Je mettais pourtant bien adapter à dormir perché sur une branche mais j'admets que c'est bien plus agréable. Après ces nombreuses nuits dehors, j'avais l'impression que mon corps était posé sur un petit nuage. Ma tête quand à elle, était posé sur l'un des coussins incroyablement moelleux. Mon corps trouva une position où il se sentait bien et malgré le grand soleil qui traversaient les fenêtres, je m'endormis en un rien de temps. Sans m'y attendre, j'étais partie dans les bras de morphée.

dream or nightmareDonde viven las historias. Descúbrelo ahora