Pour l'amour d'un enfant [BakuDeku]

Chapitre 25

Katsuki eut du mal à ouvrir les yeux. Il avait l'impression que son corps pesait beaucoup plus lourd que d'habitude. Il ouvrit une paupière puis l'autre, tentant de s'acclimater au manque de lumière de la pièce dans laquelle il se trouvait. Il cligna une fois puis une seconde avant de réaliser qu'il ne se trouvait pas chez lui.
Il tourna la tête à gauche puis à droite, repérant des machines avec une faible luminosité et produisant des sons à des rythmes lents mais réguliers.

Il fronça les sourcils alors que les souvenirs de ce qu'il s'était passé lui revenaient doucement en tête. L'explosion dans la ville puis l'explosion de la porte de l'école et Eijiro restant à ses côtés. Izuku finissant par le rejoindre, lui demandant de ne pas partir. Katsuki eut un faible sourire. Non, cette dernière partie devait totalement faire partie de son imagination. Izuku était avec Shoto, sa vie ou sa mort ne comptait pas pour lui. Il était présent dans le paysage de sa vie sans avoir plus d'importance que nécessaire. Il n'était pas l'un des acteurs principaux.

Katsuki essaya de se redresser mais son corps le rappela rapidement à la réalité. La douleur le clouait littéralement au lit. Il essaya de discerner ce qu'il avait mais le manque de lumière ne l'aidait en rien dans ses recherches. De plus, seul dans cette chambre dans le noir, il n'arriverait à rien. Il tenta de bouger les mains pour atteindre ce qui se trouvait sur la petite table à côté de lui. La seule chose qu'il réussit à faire fut de faire tomber tous les objets qui s'y trouvaient.

Tous finirent au sol dans un vacarme qui lui tira un gémissement. Cela était bien trop de bruit pour sa tête. Il fronça les sourcils se maudissant d'avoir essayé de bouger. Il fallait qu'il se rende à l'évidence, il allait devoir attendre le matin et la potentielle visite d'un quelconque employé de....cet endroit pour qu'on puisse l'aider.

Katsuki poussa un soupire de frustration. Il n'aimait pas attendre.

Alors qu'il allait se résigner à essayer de dormir jusqu'au matin, la porte de la chambre s'ouvrit sur deux jeunes femmes.

-Attends, je te jure que j'ai entendu quelque chose tomber.
-Impossible, Monsieur Bakugo est dans le coma.

Une des deux jeunes femmes enclencha la lumière et Katsuki cligna plusieurs fois des yeux pour s'y habituer. Les deux femmes pénétrèrent dans la chambre et il leur fit coucou de la main. Les deux employées se pétrifièrent sur place.

-Monsieur Bakugo ?!

Katsuki aurait bien voulu leur répondre mais il prit conscience de la fragilité de ses cordes vocales en ouvrant la bouche. Il se contenta donc d'un petit sourire.
Les deux femmes s'agitèrent dans tous les sens. Alors qu'une partit de la salle en courant pour prévenir son supérieur, la deuxième s'afféra à lui prendre toutes ses constantes. Katsuki se laissa faire malgré la douleur, apparemment, d'après les dire de la jeune soignante, c'était un miracle qu'il soit revenu à la vie.

Katsuki eut un faible sourire à nouveau, cette fois-ci la mort avait presque eu raison de lui.

-Monsieur Bakugo, le médecin de garde va venir vous examiner.

Il fallut une heure pour que le fameux médecin ne vienne dans la chambre. Pendant ce temps-là, la jeune employée était restée près de lui, l'aidant à se redresser en position assise. La voix de Katsuki lui revint peu à peu et il fut capable de prononcer quelques mots.

L'état des dégâts sur son corps l'impressionna. Il avait un bras et une jambe dans le plâtre et un énorme bandage tout autour de la poitrine ainsi qu'un autre autour de l'abdomen. La jeune femme lui expliqua que de nombreux débris de l'explosion avaient perforé son abdomen et que d'autres avaient endommagé ses poumons.

-La mort n'est pas passée loin, n'est-ce pas ?
-Vous avez eu de la chance de vous en sortir. Vos chances de réveil étaient très faibles.
-Oh....