Chapitre 3 : La sérénade d'Anastasia

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Anastasia Paris était la bachelorette de l'année élue par le Times, c'était une femme d'affaires dans les sports automobiles, l'une des plus riches du pays. C'était une femme très douce, très belle, mais avec une poigne de fer. Elle était sans vergogne envers ses, comme elle les appelle, ses adversaires. Elle avait rencontré Fulgencio Capulet lors d'un bal réunissant les grands de la ville, Fulgencio fan de sports automobiles depuis tout petit a été le premier à l'approcher et à lancer la discussion avec la jeune femme. Fulgencio était un homme gras, bercé par la vie, né avec une cuillère en argent dans la bouche, vous ne pouvez pas trouver meilleur bon vivant. Adepte de tous les plaisirs, c'était un délice que de le recevoir chez soi, impossible de s'ennuyer avec un homme comme lui à table. Ils se sont vite entendue et depuis, ils se sont associé dans le travail.

Fulgencio se rendit vite compte du statut d'Anastasia et du fait qu'elle n'eût que quelques années de plus sur son fils Maxime. Ils s'étaient rencontrés quelques fois lors de dîners et la jeune Anastasia était comme qui dirait, tombée sous le charme du jeune homme bien qu'ils n'aient jamais réellement discuté. Le père de Maxime se rendit vite compte du béguin de la jeune femme et elle demanda à le courtiser, proposition qu'il accepta avec plaisir, mais ''on en parlera plus tard, il n'est pas encore prêt, laissons lui quelques années de répit'' lui dit-il à chaque approche de la blonde. Fulgencio voyait en elle la fille qu'il n'a jamais eue et rêvait d'avoir, ne vous méprenez pas, il adorait son fils, mais avoir une petite fille avait été un rêve pour lui. Sa femme n'a jamais voulu avoir d'autres enfants. Les années passèrent et ils devinrent très proches, de part leur côté business, mais également en tant qu'ami, il lui racontait tout, c'est donc ici qu'on se retrouve, dans l'ascenseur de l'entreprise de Capulet avec Fulgencio et Anastasia.

- Mais Montague est passible de la même sanction, dit il d'un ton grave et quelque peu irrité, Anastasia hocha la tête en appréciation, repoussant ses lunettes de soleil sur son nez. Des hommes de notre âge peuvent maintenir la paix.

- Vos réputations sont honorables et cette longue querelle fait pitié pour être honnête Fulgencio. Celui-ci détourna le regard quelque peu honteux des paroles de sa cadette. Malheureusement nous savons tous que désormais ce conflit n'est plus entre vos mains, mais celles du restant de votre famille, Grim particulièrement, elle cracha presque le nom, elle n'appréciait pas spécialement le cousin de son futur époux. Sa soif de vengeance (''quelle vengeance même'' se demanda-t-elle) le mènera à sa perte. Et de la famille des Montague, je crains que cela soit au-dessus de vos atouts à tous les deux Fulgencio. Cependant nos avons eu cette conversation 1001 fois mon cher, vous savez déjà mon opinion sur ce sujet. Elle sourit et prit un ton plus léger et plein d'espoir. Maintenant, peut-on en revenir à la cour ? Fulgencio leva les yeux au ciel discrètement. Il aimait sa partenaire d'affaires, il était pour cette union, mais elle semblait faire la sourde oreille à ses requêtes.

- Je vous l'ai déjà dit Anastasia, reprit il d'un ton un peu sévère et très sincèrement agacé qu'elle ait remis cette conversation sur le tapis, mais je vais me répéter, il se frotta les yeux, mon fils est encore étranger à la vie du monde, il n'a pas encore été introduit également. Le sourire d'Anastasie se fana, et pour être franc avec vous ma chère, j'en ai discuté avec ma femme et nous avons décrété que deux été de plus devront passer avant qu'il ne puisse vous épouser.

- De plus jeunes que lui ont fait d'heureux père, et même des très bon pères. Dit-elle souriante, Fulgencio lui lance un regard réellement exaspéré cette fois.

- Et trop vite fané sont ces pères trop précoces. Le sourire d'Anastasia mourut aussitôt sur ses lèvres, et comme si l'univers était d'accord avec les paroles de Fulgencio, le ding de l'ascenseur retentit, l'homme sortit. La blonde, elle, resta dans l'ascenseur un tantinet choquée de la manière dont elle a été mise à terre par son ainé. Fulgencio voyant qu'elle ne suivait pas se retourna, vous venez ma chère ? Elle secoua les pensées de sa tête et sortie de l'ascenseur elle lui fit un petit sourire gêné.

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