INDELICATE LOVE - T1

COURSE 12

idfc – blackbear
priam pov's

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J'ai toujours aimé les jeux de stratégie. J'y trouvais un certain plaisir à laisser mes méninges tourner dans tous les sens à la recherche de la solution.

Dès petit, on me disait que j'étais trop porté sur la compétition et que je devais simplement jouer pour m'amuser.

C'est fou comme c'est bien moins amusant de gagner uniquement par chance. Voir le visage de son adversaire s'effondrer met mon corps dans une transe totale.

Je ne sais pas si on peut me classer dans le genre de sociopathe que l'on voit dans les documentaires mais en tout cas, je ressens un plaisir trop immense à écraser tout le monde.

Mon sang ne bat qu'au moment où les hauts parleurs crachent la voix stridente et agaçante du commentateur, me félicitant comme si j'étais un dieu.

C'est ça que je veux. Je veux voir la jalousie et l'admiration des gens car malgré tout ce qu'ils peuvent dire, je suis le meilleur.

– Tu ne vas pas la lâcher.

Le rire d'Elliot me sort directement de ma contemplation sur ce petit corps qui bouge devant nous. Mon coéquipier se fait interviewer par Hela.

Je déteste avouer beaucoup de choses mais celle d'assumer que cette fille est arrivée à m'avoir dans ses filets est sûrement la pire.

Mon secret était ma seule barrière entre la chute et la gloire. Si elle pousse ne serait-ce qu'une brique de ce mur si bien construit entre les deux, je suis fichu.

Elliot en rigole car d'après lui, elle ne parlera pas mais étrangement, je n'en suis pas si sûr. Quelque chose l'anime.

Le danger ? L'aventure ?

Je n'arrive pas encore à savoir ce qui alimente son cœur et son cerveau mais je compte bien le découvrir, qu'importe la façon.

– Pas tant que sa langue se trouve toujours entre ses belles lèvres.

– Octave a trouvé un truc sur son père ?

– Non.

Mes bras viennent naturellement se croiser sur mon torse, froissant légèrement le haut Mercedes qui me recouvre.

Des lunettes de soleil aux rebords épais me permettent d'espionner n'importe qui sans que l'on me remarque.

Le seul bémol d'être si proche de ses meilleurs amis, c'est que le pilote Red Bull n'a pas besoin de voir mon regard pour savoir ce que je fixe.

– Tu as pensé à juste lui faire signer un contrat ou un truc du genre pour la faire taire ? Son corps repose contre la barrière.

– Je ne pense pas que l'argent l'attire. Je fais de même, laissant la barre en fer vibrer dans mon dos.

– Alors quoi ?

– C'est justement ce qui me frustre... Je laisse un silence. Je ne sais pas.

Putain il faut que je me détende et rapidement avant de craquer sous la pression. Mon corps est si tendu que je commence à avoir mal.

La course de ce weekend doit être mon principal objectif et pourtant, toutes mes pensées sont accaparées par sa chevelure brune.

Elle l'a d'ailleurs coiffé différemment des autres jours. Des nuances plus claires dessinent les pointes de ses mèches.