Chapitre 4: Condamnée

Start from the beginning
                                    

De nouveau, il s'esclaffe en descendant de son assise.

Alors, toi t'es drôle, fait-il remarquer en se mettant à mes côtés. Tu me menaces de me faire bouffer par celui dont tu as peur d'être toi-même bouffé.

Oui. En ce moment, on est loin du lien pote-camarade mais ne t'inquiète pas, j'ai un don pour manipuler les gens et je pari que je le mets dans ma poche d'ici le mois prochain.

Ou je te tue dans la seconde et tu ne débiteras plus jamais de saloperies, émet une nouvelle voix froide et menaçante.

J'ai beau vouloir m'enfuir, mon corps continue d'agir comme si de rien n'était, continuant sa cuisine comme si ce lion sauvage n'était littéralement pas planté derrière moi, un couteau probable entre ses griffes.

Tu me prends pour ton chien ?

En réalité, je te prends pour le chien de tout le monde sauf le mien...

Mais bon...j'imagine que dire ça menacerait la suite de l'histoire...

Remplie de bonnes résolutions pour me la fermer, je continue ma cuisine, lorsque je sens tout-à-coup, un coup de pied violent entre mes jambes.

Putain ! Direct dans mes parties intimes !

La douleur me fait lâcher mes pâtes dans l'évier pour me plier en 2 alors que le joker-roux s'époumone contre le Yasseen sauvage.

Putain, c'est quoi ton problème ?!

Mon cœur se soulage pendant un instant, croyant à une perche.

Lâche-moi Adam, je fais ce que je veux !

C'est une meuf ! Tu ne la frappes pas, tu la baises !

Putain ! Quelle bande de connard !

Sans prévenir, les deux hommes se retrouvent pliés en 2 au sol, l'un après l'autre en grognant douloureusement.

Putain de merde, crache le lion insoumis, je vais cramer ce gosse sur une falaise avant de l'y laisser tomber !

Nayam, petit con !

Un petit bonhomme aux cheveux noir d'ébène qui débordent sur sa tête et un visage rond, apparaît derrière eux, fronçant les sourcils, la bouche assemblée en une moue qui se veut innéficacement colérique.

Vous parlez mieux des femmes, bande de cons !

Si je n'avais pas eut autant mal, je l'aurais applaudi !

Si maman était là, elle vous aurait déjà brûlé vif !

Il vient me tendre sa petite main mais se ravise pour mettre son bras autour de moi, essayant de me relever avec ses petites forces. Touchée par son attention, je l'aide en soutenant mon poids mais en restant à sa hauteur pour ne pas le décourager.

Une fois que je suis installée sur le canapé, il s'écroule théâtralement au sol en soufflant avant de se mettre face à moi.

Je m'appelle Nayam, me sourit-il. J'ai 7ans et je suis le fils du gars aux cheveux rouge sang.

Je m'installe au sol avec lui en lui rendant son sourire d'ange. Oui parce que lui est tout le contraire de mon futur soumis et de son joker roux.

Je m'appelle Nessayem, mais tu peux m'appeler Nessa.

Nessayem ? ton nom a des lettres de mon prénom, s'excite-t-il. Tu ne me serais pas destiné par hasard ?

J'éclate de rire devant ce côté adorable qui promet des jours meilleurs en sa compagnie.

MarchéWhere stories live. Discover now