Chapitre 2: Faible

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La voiture nous laisse devant un bordel que Hamza fréquente souvent et je prie pour qu'une fois, il y soit. Il sera mon échappatoire. Je lui envoie un message pour lui demander mais mon téléphone m'est retiré des mains.

C'est important ce soir Nessayem donc tu dois être présentable.

Qu'est-ce que tu appelles présentable ?

Il plante son regard dans le mien et appuyant chaque mot il dit :

Ça veut dire être belle et te taire.

Bordel ! Est-il réellement mon père ?

Ma main autour de son bras, il m'entraine dans le club pour s'asseoir dans une table au fond de la salle dans un endroit plus discret que l'intérieur dans lequel des stripteaseuses font leur chow.

Étudiant les alentours, mon regard tombe sur un homme qui empoigne les fesses d'une femme qui se retourne en lui souriant.
Beurk.

De l'autre côté, une fille essaye d'attirer l'attention d'un client qui regarde partout sauf vers elle. Il se lève et pousse la fille de ses jambes pour aller prendre la main d'un homme qu'il embrasse à pleine bouche en l'entraînant au fond d'une salle.

Je soupire en voyant mon père s'allumer une cigarette et me tourne, à la recherche de distraction. Mon regard tombe sur une vielle femme au cheveux blancs qu'elle attache en queue de cheval. 2 hommes en noirs l'encadre de chaque côté alors qu'elle descend un cocktail. Son regard tombe sur le mien et je lui sourie en mimant un tchin avec ma main. Elle fait de même avec son verre, me rendant mon sourire.

Un homme vient s'asseoir en face de nous et je ne prends la peine de le saluer que lorsque mon père m'y ordonne.

Bonsoir, fais-je abruptement.

Papa tire la peau de ma cuisse nue, m'intimant de faire plus d'effort et évitant de le fusiller du regard de peu, je me redresse sur ma chaise et sourie à l'homme en me promettant de lui faire payer ce que mon père vient de me faire.

Bonsoir, fait-il maladroitement. Je suis Max Hamilton, le fils du ministre que tu as vu hier. Tu es Nessa ?

Nessayem oui, le corrigé-je.

Ne fait pas le bon ami avec moi. Toi et moi, ça ne durera même pas une nuit !

Nessayem, prononce-t-il, comme s'il voulait caresser mon nom.

Dégueulasse

Donc, tu es d'accord pour notre accord ?

Elle l'est ! s'empresse de dire mon père alors qu'il ne m'a toujours pas dit de quoi il s'agit.

C'est à elle que je parle, le reprend le Max en question.

Rien que pour ça, je réduit sa punition à un brin de ma gentillesse.

D'accord pour quoi ? Me renseigné-je.

Il jette un coup d'oeil vers mon paternel, comprenant que je ne savais rien. Un lueur d'impatience brille au fond de son regard et je fronce les sourcils devant ce soudain changement d'attitude.

Mon père a payé une jolie somme au tien et un accord a été établi pour que je puisse te posséder.

Je ne peux empêcher un éclat de rire de franchir la barrière de mes lèvres.
D'accord, on n'oublie les remises de prix. Tu vas souffrir.

Me posséder, lui donné-je une chance de se corriger.

Nessayem, essaye de me calmer mon père entre ses dents.

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