chap 59, surprise

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Pdv Allison

J'ouvris brusquement les yeux, réveillée par les rayons du soleil qui venaient me lécher le visage. Puis je me redressai vivement.

Mince ! Je ne me suis pas réveillée à l'heure !!

Si j'apercevais déjà le soleil, cela ne pouvait signifier qu'une chose.

Je m'étais réveillée trop tard.

Et cela voulait dire que je ne pouvais pas partir dans le labyrinthe avant les coureurs pour ne pas les croiser.

Parce qu'ils étaient déjà partis. Les portes étaient ouvertes depuis un petit bout de temps.

J'étais forcée d'attendre que le coureur qui s'occupait de ma section passe devant ma cachette.

Et ça retarderait ma journée. Je n'aurais pas le temps de bien explorer la section libre d'aujourd'hui.

Je commençai donc ma journée de mauvaise humeur. Super !

Mais voyons plutôt le bon côté des choses ! J'avais bien le temps de me préparer !

Je m'habillai et je pris même le temps de laver mon linge sale à la source. Ensuite je m'équipai de mon arc et de mes flèches et d'un poignard parce qu'on ne sait jamais.

Puis je m'approchai de ma sortie mais restai bien cachée derrière le lierre pour qu'on ne me voit pas mais que je puisse entendre passer le coureur.

Il ne devrait pas tarder d'ailleurs.

Soudain j'entendis des pas. Pourtant il y avait quelque chose qui clochait. J'aurais dit que le coureur ne courait pas... à sa pleine vitesse. Même qu'il ralentissait.

Mes soupçons se sont confirmés quand les pas se sont tus. Le coureur s'était arrêté.

Puis j'entendis du mouvement et plus rien. Il s'était assis. Puis je perçus des sanglots.

Qu'est-ce que... ?

Je restai statufiée quelques secondes jusqu'à ce que sa voix retentisse entrecoupé par ses sanglots.

Je savais qui c'était dès que j'avais entendu ses pas mais je ne voulais pas y croire.

-Oh Allison... Si tu savais... J'y arrive plus... Je suis tellement désolé... J'espère... que tu me... pardonneras quand... je te rejoindrai... Je te fais... la promesse... que ça sera pour bientôt... Je t'aime...

Les paroles de Newt me déchirèrent un peu plus le cœur. Mais ça me remplit également de rage.

Comment osait-il ?! Il pleurait sur ma soi-disante mort mais pourtant il n'avait rien fait pour l'en empêcher ! Et maintenant le pauvre chou avait besoin de réconfort !

Puis il reprit parole coupant court à ma fureur.

-Je sais que... tu dois me détester... Je n'arrive plus... à faire la différence entre la vérité et le mensonge... Lena est si gentille avec moi... Mais elle n'est pas toi... Tu me manques horriblement... Et je me rends compte que... j'aurais dû faire quelque chose pour te sauver... Que je m'en fiche de ce que tu aurais potentiellement fait à Lena... Tu me manques...

Avant que je puisse m'énerver d'avantage, j'entendis de nouveau du mouvement signe qu'il se relevait et il repartit.

Le silence se fit sur le labyrinthe.

Encore toute déboussolée, je sortis dans le couloir. J'essayai de reprendre mes esprits parce que ce n'était pas le moment de se faire repérer mais mes pensées turlupinaient.

Je partis dans la direction opposée de Newt. J'avais déjà assez perdu de temps comme ça.

Je courus plus vite que d'habitude pour arriver à la section que je devais explorer.

J'étais tellement chamboulée d'avoir entendu Newt, d'avoir entendu qu'il tenait réellement à moi. Mais j'étais tellement en colère aussi. Contre le monde entier, contre lui, contre moi.

Et c'était sûrement pour ça que je n'entendis pas les bruits d'une course arriver.

Je rentrai subitement dans quelque chose -ou quelqu'un- au détour d'un couloir.

À cause de nos vitesses, on tomba au sol.

Heureusement -ou pas- j'avais des réflexes et je sortis immédiatement mon poignard et attaquai.

Mais avant que je ne puisse faire quoi que se soit, une voix éberlué m'arrêta.

-Allison ?!

Je me stoppai et pris le temps de détailler la personne qui m'était rentré dedans.

Ou plutôt les personnes devrais-je dire.

La personne contre qui j'étais rentrée n'était autre que Minho. Et bien sûr mon jumeau était avec.

Je m'éloignai de Minho et rangeai mon couteau. Puis je l'aidai à se remettre sur ses jambes.

-Eh bas Minho on a perdu de la force à ce que je vois, le taquinai-je.

-Je viens surtout de me faire tacler par une fille, grommela-t-il.

Je souris. Mais je le perdis vite. Ils n'étaient pas censé me voir. Ils ne devaient jamais me revoir.

Un soleil au blocWhere stories live. Discover now