chap 55, ce qui reste

90 3 7
                                    


Pdv Newt

Voilà. Rien à dire. Ma copine était bannie. Enfin si c'était toujours ma copine. De toute façon ça ne changeait rien. Elle mourra dans le labyrinthe cette nuit. Même si je ne voulais pas y croire, personne n'avait survécu au labyrinthe.

Cette trahison était très dur à digérer. Enfin ce n'était même pas une trahison. Elle n'avait juste pas tenu sa promesse. Et de savoir qu'elle était capable de telles atrocités me glaçait le sang.

Je ne comprenais pas très bien pourquoi elle avait fait ça mais quoi qu'il en soit ça me dévastait.

Je n'arrivais toujours pas à croire qu'elle avait pu faire ça. Je ne la reconnaissais plus.

Je ne pris même pas la peine d'aller à la cantine une fois les portes refermées. Je savais que de toute façon je n'arriverais rien à manger. Mon ventre était trop noué.

J'allai finalement travaillé. Il fallait que je m'occupe. Que j'occupe mon corps et mon esprit.

Je travaillai jusqu'à ce que la nuit tombe. Ce fut Minho qui vint me forcer à me coucher. Je lui suivis en rechignant. Je savais que je n'arriverais pas à trouver le sommeil.

Je m'allongeai dans mon lit. Et je craquai. Je laissai enfin toutes mes émotions resortirent. Mes larmes coulèrent le long de mes joues. Je n'arrivais plus à m'arrêter. Mon cœur était serré. J'avais du mal à respirer correctement.

J'avais perdu ma moitié. La seule à qui je pourrais confier ma vie. Et je demandai comment j'avais fait pour ne pas voir avant qui elle était réellement. Mais elle avait semblé si honnête, si sincère.

Je me perdais dans mes réflexions. Je n'en pouvais plus. Comment j'allais survivre maintenant ?

Je finis par me relever, les joues humides. Je décidai de sortir prendre l'air.

La nuit était tombée depuis un moment déjà. Plus personne ne traînait encore dehors. Et ça m'arrangeait bien. Je n'avais pas forcément envie qu'on me retrouve dans cet état.

Je grimpai en haut de la tour d'observation. Le chemin jusqu'à y accéder me fit du bien. Ça m'aéra mes pensées.

Je m'assis tout en haut. Je laissai mes jambes pendre dans le vide.

Je tentai de me calmer. Je me demandai comment elle s'en sortait dans le labyrinthe. J'espèrais au moins qu'elle ne souffrira pas quand elle mourra. C'était tout ce que je pouvais lui souhaiter.

Soudain des cris de griffeur retentirent. Des frissons naquirent sur ma peau. Je m'empêchai de penser à ce que ça pouvait représenter.

Une soudaine apparition me fit sortir de mes pensées. Encore une fois.

-Lena ? Qu'est-ce que tu fais ici ? questionnai-je pour la forme.

-Je t'ai vu sortir de ta hutte. Je venais voir comment tu allais.

-Hmm.

Elle laissa le silence reprendre sa place. J'observai les rayons de la lune frappés le bloc.

Le bloc était quand même très grand. Et perché en haut de la tour, j'avais l'impression d'être insignifiant. Que finalement je n'étais pas si important que ça. D'être qu'une personne avec des problèmes et des peines de cœur mais que de toute façon tout le monde s'en fichait. Et qu'il y avait beaucoup plus important. Comme trouver une sortie de cet enfer. Mais sans elle, à quoi bon ?

La Nouvelle ne respecta pas mon besoin de solitude et se remit à parler :

-Tu sais, c'est pas ta faute. Elle... elle croyait que j'étais une menace pour votre couple. Mais j'aurai jamais voulu interférer là-dedans.

Un soleil au blocWhere stories live. Discover now