Chapitre 2: Faible

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Me posséder ?! Hurlé-je, hystérique, décidant qu'il valait mieux pour ce gars que je ne pénètre pas sa demeure.

Je risque de le tuer et je sais que les choses ne se finiront pas sur un reglement de compte de mafieux vu son rang.
Je me lève de la table pour rentrer mais lui et mon père me prennent le bras chacun d'un côté.

Bordel, vous m'emmerdez avec ces fichues bras !

L'homme se rapproche de moi, comme si mon père n'était pas là et lorsqu'il se trouve assez près, il se penche pour que nos visages soient à la même hauteur puis violemment, il saisit ma mâchoire, appuyant dessus avec ses doigts en serrant ses dents.
Son regard a changé pour ne refléter que ce qu'il est. Un porc qui aurait dû mourir dès que je l'ai vu.

- Oui, j'ai dit posséder.

Je serre les dents à la douleur mais prévois déjà mille et une façon de le castrer.

J'ai entendu des rumeurs à propos de toi, glisse-t-il en se rapprochant de mon oreille. Tu porterais une perruque différente à chaque mec que tu vois et personne n'a jamais vu tes cheveux.

Il m'a vendue...

Les gens disent qu'ils sont crépus, d'autres pensent qu'ils sont dorés, d'autre, dises, bouclés et d'autres que tu t'es rasé parce que tu avais le cancer. J'ai donc payé ton père pour avoir le plaisir de dire que moi, je les ai vu.

Ils sont tous très loin de la vérité.

Tu as quelque chose à redire, petite Monnaie ?

Putain de sa m...

N'ayant aucune envie de parler de mère, je lui envoie mon genoux directement dans ses parties et il s'écroule au sol en lâchant mon bras.

Je ne suis pas une monnaie et encore moins ta pute ! Tu respectes les femmes, couillon !

Mon père le regarde, médusé devant mon acte et j'en profite pour me dégager et partir. Apercevant Hamza dans la foule, je cours jusqu'à lui mais mes talons me ralentissent alors je les enlève. Je le hèle encore et encore mais l'imbécile a une danseuse sur lui et indépendamment du bruit de l'endroit, même dans le désert il ne m'aurait pas entendu.

Voyant mon père se rapprocher dangereusement alors que j'essaye de nager dans la foule de personne, je lance mon talon sur Hamza pour attirer son attention mais mon père me saisi la main pour me trainer jusqu'au fils du politicien qui dès qu'il me voit, me giffle de toutes ses forces.
Sous l'oeil de mon père.

Je n'ai pas pour habitude qu'on me refuse et encore moins, qu'on...m'attaque.

Le dernier mot a eut du mal à franchir ses lèvres et je peux voir que sa fierté a été touché. Je rigole en massant ma joue et fusille du regard mon père qui est plus inquiet que le gosse de riche me refuse que de moi.

Ouvre-la encore une fois Nessayem et je te promets que les conséquences tomberont sur Amaya, me menace-t-il sans scrupule.

Et voilà, je le savais. Sa carte maîtresse c'est Amaya. Il sait que je ferai n'importe quoi pour elle et il en profite.
Amaya a tort. Si mon père l'a engagée pour m'élever, ce n'est pas parce qu'il voulait me trouver une mère. C'est parce qu'il voulait me trouver un moyen de chantage efficace...
et ça marche.

Bah alors, me ridiculise le chiot du politicien, le petit oiseau ne bat plus des ailes.

Il se relève et me regarde de haut en bas avant de prendre mon bras. Encore et toujours ce fichu bras !

MarchéWhere stories live. Discover now