CHAPITRE 23 : LANCE

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Ça faisait longtemps que nous n'avions pas eu le pdv de Lance 🥰

J'espère que le chapitre vous plaira ! N'oubliez pas la petite ⭐


Chapitre 23 : LANCE

Je ne veux pas trop m'avancer, mais je pense qu'elle a apprécié notre nuit. En tous cas, elle a joui plus d'une fois. Et parce que je travaille dans un milieu où tout le monde fait tout le temps semblant, je sais que Lena n'a pas joué la comédie ce soir. De toute façon, elle aurait beaucoup trop aimé que je sois nul pour faire semblant d'orgasmer. Si elle avait pu, je suis certain qu'elle aurait préféré garder une expression neutre et ennuyée toute la soirée, mais elle n'a pas pu... car sans vouloir me vanter, je sais quoi faire de mes dix doigts et j'en suis plutôt fier.

Je sais qu'elle déteste quand on s'occupe d'elle. Ça lui donne l'impression qu'on veut faire les choses à sa place, car on ne la croit pas capable de les faire par elle-même. Cela dit, je lui ai tout de même préparé un café en même temps que le mien.

Lena est encore endormie dans mon lit. Je n'ai pas osé la réveiller. Je me demande si je pousse le vice jusqu'à cuisiner le petit-déjeuner. Est-ce qu'elle me tuerait parce que j'ai osé lui faire une omelette ? J'ai un sourire en coin quand j'y pense. Cette fille est bizarre. Je n'ai jamais rencontré personne d'autre comme elle. Je dois trouver un équilibre entre être gentleman et trop patriarcal... et ce n'est pas évident chaque jour. Genre, là, je me demande encore si je dois faire cuire cette omelette ou si je me tire une balle dans le pied en le faisant... Est-ce que c'est normal de tergiverser autant sur la cuisson d'un œuf ?

Puis, mon estomac gargouille. Tant pis si elle ne veut pas de mon omelette, moi, j'ai faim. Après tout, on a fait pas mal d'activité physique hier soir... Pas étonnant que mon ventre se plaigne comme ça !

Je me mets aux fourneaux : œufs, lait, bacon, jambon, persil... ce sera la meilleure omelette qu'elle n'ait jamais mangée ! En partant du principe qu'elle accepte d'en prendre une bouchée bien sûr.

Tandis que je surveille la cuisson du petit-déjeuner, j'entends soudain des pas dans le corridor. J'aperçois alors une Lena à la chevelure blonde emmêlée dans l'entrée de la cuisine. Elle ne porte rien d'autre que le T-shirt trop grand pour elle que j'ai dû laisser traîner au sol hier soir. Le tissu suffit tout juste à lui cacher les fesses. Totalement ébahi par cette vision sexy qui semble tout droit sorti d'un de mes fantasmes, je reste muet, me contentant de la regarder. À quelques secondes prêt, j'oubliais de retourner mon omelette au bon moment dans la poêle ! Manquerait plus que Lena me fasse rater le plat qui était destiné à l'impressionner !

— Ça sent bon, me fait-elle remarquer en bâillant. Je ne savais pas que tu cuisinais...

Je lui offre un clin d'œil en faisant faire une pirouette impressionnante à mon omelette qui s'élève de quelques centimètres dans les airs avant de retomber dans la poêle, le genre de petit trick que je garde dans ma manche et qui fait toujours son petit effet.

— J'ai plein de talents cachés.

— J'allais partir, mais...

Je vois qu'elle hésite. Je pense que j'ai bien fait de me mettre à cuisiner : je vais l'avoir par l'estomac.

— Il y a assez pour deux, je dis, l'air de rien, mais sans perdre mon sourire éclatant.

Avec Lena, j'ai appris de mes erreurs. Je ne dis pas « j'ai cuisiné pour toi », mais « je l'ai fait pour moi, mais tu peux en avoir aussi ». Ça fait toute la différence. Elle se sent moins contrainte et a moins l'impression que je cherche à l'embobiner.

— Si c'est mauvais, je m'assurerai de détruire ta réputation de cuisto auprès de toutes tes conquêtes, me menace-t-elle avant d'obtempérer et de s'asseoir sur un des tabourets de l'ilot de cuisine.

— Je ne te décevrai pas. Est-ce que je te fais aussi un café ?

— Vanille française ?

— Tout ce que tu veux, ché...

Je me retiens de justesse pour ne pas lui donner un petit surnom. Je sais qu'elle détesterait et il vaut mieux ne pas la mettre en colère dès le matin ! Pour l'instant, elle semble être de bonne humeur et je ne tiens pas à gâcher ça. J'aime à croire que c'est ma performance enlevante de la veille qui lui donne le sourire.

Je me déplace vers la cafetière et je fais couler un café à Lena sans perdre mon omelette des yeux.

Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons à manger, assis côte à côte, avec deux assiettes chaudes et deux tasses fumantes. Ça sent bon la caféine, le sel et le gras.

Lena prend une première bouchée et j'attends le verdict.

— Pas mal.

— C'est tout ?

— Tu vas encore plus t'enfler la tête si je dis autre chose, proteste-t-elle.

Je souris.

— Est-ce que c'est vraiment s'enfler la tête quand les choses sont véridiques ?

Il est tout simplement l'heure d'admettre que je suis le meilleur. Pourquoi tourner autour du pot ?

— Je savais que tu serais intenable après ce qui s'est passé hier...

C'est elle qui a amené le sujet, pas moi. Elle ferait bien de s'en souvenir.

— Oh. Est-ce que tu serais en train d'admettre à demi-mot que je suis de loin ta meilleure baise ?

— Nous n'irons pas jusque-là.

— Un peu d'honnêteté ne te tuerait pas, Lena.

Sans me répondre, elle roule les yeux en finissant d'avaler son omelette. Sans que je ne lui ai demandé, elle range son assiette et sa tasse vides dans le lave-vaisselle, puis sans rien dire s'éclipse dans la chambre. Elle revient quelques secondes plus tard. Lena porte toujours mon chandail, mais elle a renfilé son jean et son sac est à son bras. Cette fois, je pense qu'elle va vraiment claquer la porte.

Lena me jette un dernier regard. J'entrevois un sourire amusé dans le coin de ses lèvres.

— C'était très bien hier, Lance. Et je t'emprunte ce T-shirt pour la route. Je te le redonnerai la prochaine fois...

Quand la porte se referme, mon sourire ne me quitte pas. La prochaine fois, hein ? Voilà qui est plein de promesses. Aurais-je réussi à convaincre la tigresse de mes talents ? Une chose est certaine : nous allons bientôt nous revoir.

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