Le retour

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Le retour à Londres se fait sans encombre. L'ambiance qui règne dans les rues est encore plus noire que ma dernière visite. Arthur nous attend dans une ruelle pas loin du magasin de Fred et George qui est lui aussi condamné.

-Papa, dit Charlie en allant vers son père.
-Mon Charlie, dit-il en le prenant dans ses bras. Vous avez fait bon voyage ?
-Oui ne t'inquiète pas, comment vont tout le monde ?

Arthur regarde à droite et à gauche avant de me sourire.

-Rogue a pris le contrôle de Poudlard.
-Les élèves sont sous le pouvoir de... Dis-je.
-Oui...

J'échange un regard avec Charlie. Il fallait rejoindre au plus vite les autres. D'un signe de tête nous transplanons jusqu'au Terrier. La porte est devant nous, mon cœur bat vite, j'allais le revoir.  Alors qu'Arthur semble parler tout bas avec la porte, elle fini par s'ouvrir. Molly a l'air plus inquiète que jamais et se met dans les bras de son fils avant de me prendre dans les siennes.

-Je suis si contente de vous revoir.

Elle se décolle de moi pour inspecter mon visage.

-Par l'amour de Merlin, merci vous n'avez rien.
-Ne vous inquiétez pas Molly, tout va bien, dis-je.

Elle nous laisse entrer dans la maison quasi vide. Même l'ambiance de la maison si joyeuse habituellement est lourde. L'horloge montre que Ginny est à Poudlard et les autres aiguilles pointent sur « Danger de mort ». Une boule se forme dans le fond de ma gorge. Mon regard se tourne vers le haut des escaliers mais je ne vois rien. Je ne suis même pas la conversation, mais des brides viennent à mes oreilles. Ça parle de la mission que l'on vient de faire.

-Rose ? Un jus de citrouille ?

Je me tourne vers Charlie qui me tend une bouteille de jus. Je lui souris et vient lui prendre des mains. Je m'installe autour de la table, la boule dans ma gorge s'intensifie à chaque instant. Mes yeux son fixé sur le goulot de la boisson orange. Le silence autour de moi me fait réagir, je lève les yeux avant de remarquer 3 paires fixé sur moi.

-Tout va bien ? tu n'as pas l'air dans ton assiette, dit Arthur.
-Je suis juste fatiguée, ce n'est rien.
-Viens, dit Molly, tu va t'installer dans la chambre de Ginny.

Je la suis dans la chambre de la plus jeune de la fratrie. Les murs sont couverts de poster de Quidditch. Molly me sort une couverture et me fixe. Elle pose doucement la main sur mon bras.

-Ne t'inquiète pas, ils vont bien. Je vais leurs faire parvenir un message pour lui dire que tu es là.
-Merci Molly.
-Aller repose toi, tout ça a dût être éprouvant et je sais que Charlie n'est pas de tout repos.
-Il déborde d'énergie.

Je m'installe sur le lit de camps que Molly vient d'invoquer. Le confort de celui-ci m'emmène dans un sommeil profond. Un mouvement près de moi me fait réagir. Je fronce les sourcils et agrippe ma baguette rester dans ma poche. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Je retiens ma respiration comme ci ça allait m'aider à comprendre ce qui se passe autour de moi. Une des boites de l'étagère de droite tombe. Je me relève et pointe ma baguette.

-Revelio.

Rien. Plus un bruit.

-Lumos.

Il n'y a rien, pourtant j'entend un frottement audible. Ma tête me jouerait des tours ? J'entends quelque chose tomber à terre, comme si une couverture légère venait d'être posé sur le sol. Une fumée opaque envahis la pièce. Je tousse et cherche la sortie de la chambre. Je percute une personne, sans hésiter je lance un expluso. Un bruit monstre réveille tout la maison, la fumée sort aussi sombre que la nuit dans la foret interdite, continue de sortir de la chambre. Je me précipite en bas des escaliers, écrasant au passage le corps d'un des infiltrés. Rapidement je commence à apercevoir quasi toute la famille en pyjama autour de l'individu non identifié.

-Arrêtez-vous ! Dit Molly de la cuisine.

Nos baguettes sont pointées vers un roux, quand je reprends un peu mes esprits, je réagis enfin. George se tient à nos pieds, en train de se frotter le haut du crane.

-Vous êtes vraiment des imbéciles ! S'exclame Arthur excéder par l'attitude de ses fils.

Je me baisse et commence à approcher de George pour le prendre dans mes bras.

-Ne me touche pas, dit-il. S'il te plaît, ne me touche pas.

Je recule d'un coup de sa voix froide. Je regarde son frère en haut des escaliers. Je cherche le réconfort dans le regard de Charlie qui me fait un signe de tête. Bill casse la distance entre son frère et lui et le relève.

-Aller vient, on va soigner cette blessure.

Je regarde mon bien aimé partir avec son frère dans la salle d'eau sans même un regard. Charlie vient vers moi et me prend dans ses bras. J'ai l'impression que mon cœur vient de s'arracher de ma poitrine. Le deuxième de la fratrie m'emmène dans le canapé. Je me laisse tomber et passe mes mains sur mon visage.

-Il me déteste, dis-je d'une petite voix.
-Je suis sûr que non, il avait du sang.
-Je l'ai blessé.

Je laisse couler quelques larmes. La main du roux frotte mon dos. Deux mains se pose sur mes genoux, je relève un peu la tête pour voir le visage jovial d'Arthur.

-Ne t'inquiète pas, ça arrive, ils n'avaient qu'à pas arrivé comme ça d'un seul coup. Tu as très bien réagi pour défendre tout le monde.

Je ne dis plus rien, la journée est passé à une vitesse longue. George n'a fait que m'ignorer, m'éviter même. Mes yeux se pose sur lui à chaque instant et mon cœur en souffre. Le soir commence à se poser doucement sur le Terrier. Molly m'a missionné d'aller chercher Georges dans le garage. Je m'avance doucement vers le corps élancé du roux avant d'arrêter ma course. Il est dos à moi, perdu surement dans ses réflexions.

-George...
-C'est l'heure de manger c'est ça ? Dit-il.
-Oui, Molly nous attend...

Il arrête ce qu'il fait avant de se tourner vers moi. Il me regarde, je fuis son regard et attrape le premier objet qui se trouve à ma porter. Doucement, sa vie vient se poser sur la mienne, me faisant reposer doucement l'objet. Son autre main, vient se poser dans le creux de mon dos et son corps se colle au mien. Je relève enfin la tête pour regarder son visage, il porte un sourire fier de lui.

-Je ne t'en veux pas, dit-il. Même si c'était drôle de te faire culpabiliser toute la journée.
-Et en plus ça te fait rire Weasley ?

Il affiche une mine encore plus malicieuse qu'avant. Je lui donne une tape sur le biceps avant de poser ma tête contre son torse. Nous restons là, l'un contre l'autre, dans une bulle de bonheur.

-Tu m'as manqué, finit-il par dire.
-Et toi donc.
-Avec tout ce qui se passe, j'ai eu tellement peur. Si tu savais ce qui se passe à Poudlard et aux alentours. Rien ne ressemble à ce que l'on a connu.
-Tu as des nouvelles de Giny ?
-Elle va bien, dit-il. Ils sont malmenés, pire qu'avec Ombrage.
-Alors heureusement que tu n'es plus là-bas.
-Comment ça ?
-Tu aurais pu te faire tuer.
-Il y a des chances, mais j'espère dans un feu d'artifice.

Je souris à ce qu'il vient de dire, quand des pas arrivent vers nous.

-Rose, dit la voix de Fred, il faut que tu lâches mon frère si tu veux aller manger.

Je lâche le premier roux pour me retourner vers son double.

-Je suis désolée pour ce qui s'est passé ce matin.
-Ce matin, dit Fred, il ne s'est rien passé ce matin.

Je secoue un peu la tête et rentre en leurs compagnies pour manger un bon repas avec une partie de la famille Weasley. La soirée se passe dans la bonne humeur avant que Molly ne commence les menaces auprès de Georges pour qu'il me laisse tranquille dans la chambre de Ginny.

-Quoi ? Tu as peur d'avoir des petits enfants tout de suite ? Balance mon amoureux.

Surprise de sa réflexion, je recrache mon jus de citrouille par le nez. Fred à la bouche grande ouverte alors que Bill et Charlie hurlent de rire. Je vois le visage rouge de Molly et entends Arthur se lever de son fauteuil rapidement pour aller calmer sa femme. Je lance un regard accusateur au trouble-fête de la soirée. Il me lance un clin d'œil avant de recevoir un coussin dans le visage de la part de l'un de ses frères.

Jusqu'à l'aube Tome 2Where stories live. Discover now