Le mariage

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Je suis assise sur le grand lit de l'établissement où nous avons passé la nuit. Je regarde Viktor qui se prépare.

- Aller prépare-toi Rose.
- Tu vas veux vraiment y aller à ce mariage sachant qu'il y a la guerre qui court.
- Il faut y aller, tu n'as pas à craindre George, tu sais.
- Ce n'est pas ça, c'est ma condition. S'il y a des morts, je risque de prendre ma mauvaise force.

Il me regarde dans le miroir, je joue avec mes mains alors qu'il prend doucement sa baguette et lance un sort pour tresser mes cheveux à une longue tresse en arrière. Je ne bouge pas, je le regarde faire, le cœur vide. N'avais-je vraiment pas envie d'y aller parce que j'allais voir à nouveau George ? Bien sûr. C'est même évident. D'un autre coup de baguette, il fait apparaître des fleurs dans mes cheveux.

- Je suis là pour toi, et si jamais tu as vraiment trop peur tu n'as qu'a dire que nous sommes ensemble, me dit-il.

Je secoue la tête et me lève pour aller dans la salle de bain où ma robe m'attendait pendu dans le vide. Je me regarde dans le miroir et reste fixé. Je soupire un bon coup et enfile ma robe et me maquille. Je sors de la salle de bain et regarde Viktor qui sourit.

- Tu es magnifique, dit-il.
- Merci.

Il me sourit à nouveau et me pose un bisou sur le front. Je cache ma baguette et prends son bras. On descend puis nous sortons du chaudron baveur. Je regarde les alentours, c'est calme, un peu trop calme. Je tourne la tête vers Viktor qui a l'air tout aussi inquiet. Je lui fais un signe de tête et nous transplanons près du Terrier. Nous arrivons petit à petit dans le périmètre. Un homme brun aux cicatrices sur le visage nous accueille. Je lui souris doucement et attends que Viktor donne l'invitation.

- Bienvenue à vous deux, je vous laisse entrer, dit-il d'une voix douce.
- Merci, dis-je.

Je passe doucement à côté de lui, la pression monte au fur et à mesure que nous avançons vers la tente. Une personne sort au même moment. Je sursaute, mes yeux remontent à une personne rousse.

- Oh Rose, Viktor, bienvenue.
- Bonjour Ron, dis-je.
-  Bonjour, dit simplement Viktor.

Nous nous regardons tous les trois sans rien dire. Ron enfonce ses mains dans ses poches et se mord la lèvre.

- Bill et Fleur sont là ? Demande soudainement Viktor.
- Oui, ils sont juste là.

Au même moment, Bill sort de la tente avec Fleur au bout de la main. Elle me prend soudainement dans ses bras, j'enroule doucement, maladroitement mes bras autour d'elle.

- Comment allez-vous ? Demande-t-elle.
- Bien, répond Viktor.
- Félicitations, dis-je en me séparant de Fleur.
- Merci beaucoup d'avoir fait le déplacement, dit Bill.

Je lui fais un signe de tête. Viktor commence à parler avec eux, je n'ose même pas regarder autour de moi.

- Oh, mais c'est la jolie Rose, viens ma belle.

Je tourne la tête vers Molly qui venait d'arriver vers nous les bras grands. Je vais vers elle, un petit sourire timide coller sur mes lèvres. Je n'avais pas encore croisée les jumeaux, mais je pense que ça ne devrait pas tarder à arriver. Je prends doucement Molly qui me serre assez fort dans ses bras.

- Je suis ravie de vous revoir Molly.
- Comme tu as changé ma belle, une très belle jeune femme.
- Merci beaucoup.

Elle me pose un bisou sur la joue, je lui lâche alors un grand sourire.

- Maman tu...

Je regarde derrière l'épaule de Molly qui m'a enfin lâchée. Je tombe nez à nez avec Fred, suivi de près par George, un bandage autour du crâne, lui couvrant l'oreille droite. J'ai l'impression de plus pouvoir respirer. Je détourne le regard, le cœur blessé qui s'ouvre de plus en plus.

- Qu'est-ce qu'il y a les garçons, demande Molly.

Fred prend la parole alors que George ne bouge pas. Je regarde vers Viktor qui a disparu, mince, je vais devoir trouver une autre échappatoire.

- Bonjour Rose, dit George.

Je relève doucement le regarde vers lui, je commence à partir vers la maison. Je vais dans la cuisine et respire un bon coup de peur de faire une crise de panique. Quelques pas résonnent sur le pavé de la petite maison. Je ne veux pas me retourner, je sais que c'est lui, au bruit des pas, je m'en doute. Je pourrais les reconnaître n'importe quand.

- Ecoute... Je...

Je me retourne vers lui, c'est bien plus fort que moi, les larmes me montent aux yeux.

- Plus de nouvelle, du jour au lendemain.
- On a eu des soucis avec les hiboux, le début de la guerre.
- Du jour au lendemain... Sans aucune excuse, aucune explication...

Il baisse la tête, toujours face à moi, les bras ballants.

- Tu ne peux pas savoir comme ça m'a fait du mal.
- Je suis désolé !

Je le regarde, je ne dis plus rien. Quelqu'un entre dans la pièce. Il se retourne vers Ron, je regarde également le plus petit des frères. Il nous regarde, l'air un peu bête. George lui fait un signe de tête.

- Je vais vous laisser, dit finalement Ron.

Alors qu'il quitte la pièce, je regarde George. Il torture ses doigts. Je le regarde alors, il avait coupé ses cheveux, ça lui va plutôt bien d'ailleurs.

- Je suis vraiment désolé de ne pas t'avoir donné des nouvelles, vraiment. Je t'ai fait du mal...

Je ne lui dis rien, je ne sais pas si je dois lui répondre ou pas. Je regarde mes pieds, ils ont l'air tellement plus intéressent. Il avance vers moi, mon cœur chavire, j'ai l'impression de tomber dans un trou sans fin. Il me prend la main.

- Qu'est-ce que tu deviens ?
- J'ai eu mes A.S.P.I.C puis j'ai visité chaque pays, un à un. Et je suis ici avec Viktor pour le mariage de ton frère et aussi parce que c'est le dernier pays que j'ai à visiter. Et toi ? La boutique fonctionne bien ?
- Elle fonctionne très bien merci. Même si je n'ai pas passé mes examens, finalement. Avec Fred, nous avons préféré faire la boutique. Tu devrais venir faire un tour. Je te ferais une remise spéciale invité.
- Très flatteur, dis-je.
- Aller on fait la paix ?

Je remonte mon regard vers lui, alors qu'il tient ma main, il me tend son autre main. Je plonge mes yeux dans le bleue des siens, un frison me parcourt le corps, je regarde alors sa main tendue vers moi. Je finis par faiblir, je lui prends la main.

- Les enfants, commencent Molly, je ne veux pas vous voir ici. Allez à la fête.
- Oui, maman, dit George. Tu viens ?

Je secoue la tête et il me tire doucement par la main, je rejoins la tente, sous le regard noir de Viktor. Je hausse les épaules alors que George me tend une coupe d'alcool. Je la prends et le remercie. Je regarde les deux amoureux de la soirée danser sous les cris de joie de toute l'assembler.

- Qu'est-ce qui est arrivé au visage de Bill.
- GreyBack, un loup garou, celui d'ailleurs qui a mordu Remus petit.
- Remus ?
- Le professeur Lupin juste ici.

Je suis le doigt de George qui me montre l'homme qui nous a accueillis ici. Je secoue un peu la tête et le regarde. Il me présente le peu de personne qui passe devant nous.

- Et ton oreille ?
- Ça, très chère madame, c'est une histoire sombre et féroce, commence-t-il avec un air mystérieux.
- George, plus sérieusement.

Il m'explique qu'ils ont dû se transformer en Harry pour le rapatrier ici, mais qu'ils sont tombés dans une attaque de mangemort. Un peu plus tard dans la soirée, je prends la main de mon ami et je danse un peu avec lui. Comme si rien ne, c'était passé entre deux, comme si rien n'avait d'importance. Quand une boule blanche arrive en plein milieu.

Jusqu'à l'aube Tome 2Donde viven las historias. Descúbrelo ahora