Le gardien des souvenirs perdus

Chapitre 17:

Le port ressemblait à celui de Cybéria mais en plus fleuri. Des arbres sont plantés un peu partout le long des quais. Notre chef attendit qu'on soit tous montés sur l'îlot qui reliait toutes les passerelles pour rejoindre les bateaux.

« Bien ! Tout le monde est là ?
- Oui !!
- Nous sommes arrivés un jour avant le début des festivités, vous pourrez donc profiter de l'hôtel et des activés aux alentours. Pour les chambres, vous serez par quatre, non mixtes. Les groupes sont déjà faits.
- Oh non !! Protestèrent l'assemblé. »

Ça ne me dérangeait pas, même si j'espérais me retrouver avec des gens que je connais... Unroch commença à partir vers notre hôtel, le chef des fluffiens à ses côtés. Je repérai alors Théo, à l'arrière. Il me faisait vraiment de la peine.

« Les gars, m'attendez pas, j'arrive !
- Tu vas où ? Demanda Mickaël.
- T'inquiètes ! »

Théo releva la tête vers moi et me regarda avec méfiance.

« Tu veux quoi toi, grogna-t-il.
- Je sais pas, t'es tout seul. Je viens te tenir compagnie !
- J'ai pas besoin de ta compagnie.
- T'a pas d'amis ? Tentais je.
- Ferme là.
- Tu fais quoi de toutes tes journées à l'Arbre ?
- Qu'est ce que tu me veux à la fin !
- Je te l'ai dis , te tenir compagnie.
- Bon allez, je vais te répondre et tu pourras dégager, soupire-t-il. »

Je regardais tout autour de moi, toujours impressionné par cette ville. Les maisons et les appartements dont les murs étaient vides, sont recouvert de plantes. On grimpa une volée de marche pour arriver au centre ville. Une immense fontaine se trouve au milieu, et tout autour de la place, coule une petite rivière. La mairie se trouve juste en face de nous, avec de grandes colonnes où de la lavande s'y accroche. Un marché se trouve actuellement, et les gens s'y pressent. Des peupliers gardent la place à l'ombre, ce qui est très rafraîchissant.Ce ne serait pas étonnant que l'orage éclate d'ici ce soir.
Autour de nous partent des chemins ombragés vers d'immenses immeubles aux formes arrondies. Des escaliers nous permettent aussi de descendre vers des colonnes qui abritent certainement des habitations. Les routes en bas forment des alcôves bordés de végétaux. L'air était pur dans cette ville, et ça sentait bon les fleurs... Je reportais mon attention sur mon camarade qui m'observait, interpellé.

« Ta fini c'est bon ?
- Oui , excuse moi. J'ai été distrait.
- Bon bref. Le matin je me lève vers 7h, je vais bouffer, je vais m'entraîner au combat puis je vais chasser. L'aprem je fais souvent des patrouilles avant de filer en ville ou en forêt. »

Il m'expliqua tout ça toujours avec son éternel air blasé.

« T'es content maintenant ?
- Oui ! Je vais aller rejoindre Mickaël et les autres alors !
- T'étais passé où ? » demande ce dernier quand je le rattrapa.
« Je parlais à quelqu'un, rien de grave.
- Ok ?
- Eh les gars ! Fit Astal, Vous savez quels épreuves on va avoir ?!
- Pour moi, je sais mais pour vous non, répondit le fluffien.
- Eh bah d'abord on va avoir des duels, du tir à l'arc puis un laser game amical !
- Pourquoi amical ? Demandais je
- Je sais pas, les rois l'ont décidés ainsi.
- Ce sera quoi pour les autres fonctions ? Repris je.
- Nous on va d'abord présenter nos nouvelles créations durant l'échange, puis on va vous faire une démonstration d'araignées robotiques !
- Quel intérêt ? Grimaça Astal
- Tu comprends rien à la science toi ! Laisse tomber ! Bref, pour les zoologistes je crois que ce sont des duels de dressage, les soigneurs un combat de magie et les Arias...
- Attends, t'a bien dit de magie ? Relevais je, intrigué
- Tu savais pas que les soigneurs maîtrisaient la magie ?
- Je crois pas.
- Et bref les Arias... »

Mais je n'écoutais plus mon ami, j'étais perdu dans mes pensées.

« Ryuku, chuchotais je, ta entendu ce que j'ai entendu ?
- Bien évidemment ! Mais surtout que ton ami a raison, ce n'est pas une nouveauté. Juste que la plupart des gens ne le croient pas vraiment.
- Mais comment ça se fait ?
- Les soigneurs ont des aptitudes spéciales avec la magie ancienne. Quand ils sont choisis, c'est que leur magie les a choisis.
- Et je suis moi aussi un soigneur alors ?
- Mais non ! Pouffa le petit renard blanc. Tous les porteurs de magie ne sont pas forcément soigneurs.
- Nous sommes arrivés jeunes gens ! Tonna Unroch. »