Chapitre 1√:

22 7 2
                                    

< Que notre Dieu accorde encore de longues et belles années pour notre prince : Ash Kidd Juliusz Neari d'Aglia. Sous le signe de votre 17e anniversaire, ce 6 juin, je vous bénis. >

On récita alors une prière pendant que le prêtre me traçait une croix à l'huile sainte sur le front. J'etais agenouillé devant l'hôtel, les mains jointes et les yeux fermés. Je me relevais et me tournais vers les bancs de l'église. On entendit alors une autre prière conclue d'un "Amen".

C'est ainsi que se passait mes anniversaires.

Après cette cérémonie, on s'empresse de m'offrir des présents, des fleurs, des cartes ou des félicitations. J'aimais beaucoup aller à la rencontre du peuple. Mais cette fois ci, j'étais moins serein. J'atteignais la majorité l'année suivante, et cela m'angoissait beaucoup. J'allais devoir endosser des fonctions plus importantes. Mes parents au contraire ne s'en inquiètent pas, m'assurant que j'allais très bien me débrouiller. En réalité, si je suis aussi distrait, ce n'est pas uniquement à cause de ça. Depuis plusieurs jours, j'ai un mauvais pressentiment. Je ne saurais dire pourquoi. Cela ajouté à la misère du peuple et au changement climatique inquiétant... Un jour il  peut très bien faire trente degrés et le lendemain dix ! Ça s'est produit du jour au lendemain et personne ne sait vraiment pourquoi. Les fluffiens des trois royaumes essayent de percer ce mystère...

Une fois ma journée terminée, je peut enfin en profiter avec ma famille. On dîne avec mes mets favoris avant de se réunir au grand Salon pour découvrir mes cadeaux reçus plutôt dans la journée, combinés à ceux de mes parents. Malheureusement, je ne suis que fils unique. Ce qui n'a pas toujours été facile. Mais j'ai réussi à me faire des amis malgré ça. Ma mère est assise dignement dans un divan avec mon père, sa robe forme un petit nuage mauve pastel autour d'elle. Je m'entends très bien avec eux même si ma mère est un peu plus sévère que mon père. Lui cherche toujours à faire de nouvelles expériences, et il n'hésite pas à m'y embarquer, ce qui énerve son épouse par moment.

Je revenais  à l'instant présent et me concentrais sur les deux souverains. 

< Par quoi commences-tu ?, me demanda ma mère gentiment.

-Par vos cadeaux bien sûr ! repondis je.   

-Bon choix, sourit mon père.>

Il montra du bras un paquet bleu posé sur la vaste table basse. Je le saisis et déchirais avec énergie le papier cadeau. Dedans se trouvait des livres.

< Pour ta culture sur la Pologne, conclut-il avec un clin d'oeil.

- Ils sont passionnants, tu vas adorer !       

-J'espère que c'est uniquement pour ça et pas pour cette possibilité de mariage avec leur princesse ? demandais-je, un brin agacé

-On en a déjà parlé Ash.

- Le plus dur ne sera même pas pour toi, mais pour elle, renchéris le souverain.  Elle devra quitter son pays, sa famille et ses amis pour un royaume qu'elle ne connaît guère !

-Je le sais bien, soupirais-je. Enfin ce n'est pas le moment d'en parler. Passons à la suite !

Je déballais ensuite le cadeau de ma mère, qui se révéla être des bougies parfumées !  J'adorais ça ! Dans un coin de la pièce, je vis une Aria nous juger du regard. Elle devait sans doute trouver que de tels cadeaux n'étaient pas digne d'un prince. On m'en a assez fait la remarque, mais je ne m'en souciais guère. Je préférais les cadeaux simples à des choses hors de prix et inutiles. Le peuple le savait et m'offrait des choses donc à bas-prix. La plupart joignait des lettres, ce qui me réchauffait le cœur. Je passais de surpris en surprise avec, de l'encens, des livres, des vêtements, mais le plus intriguant pour moi fût une améthyste...

Le gardien des souvenirs perdusWhere stories live. Discover now