Chapitre 37

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Pov Inconnu

« Quand on ne sait pas ce qu'est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu'est la mort ? » Confucius

Le sang sur mon pelage, les morceaux de chair dans les dents, cette sensation de traque était tout simplement grisante. Pauvre petit cerf sans défense, qui se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. La chaine alimentaire était parfois cruelle, mais pas pour moi.

Mon loup avait eu soif de sang, l'envie d'attaquer une proie, et il ne faut jamais empêcher son loup d'assouvir ces besoins. La meute Rainblood allait bientôt sans rendre compte... Ces vermines ne valaient rien, pas assez fort pour défendre les leurs, ils étaient faibles. Ils allaient bientôt comprendre qu'on ne pouvait pas impunément se moquer de plus fort que soi. Mon loup était impatient de reprendre la traque, mais d'une cible plus... juteuse, plus féroce. Mes canines s'allongent rien qu'à la pensée de leur chef sous mes crocs, avec un regard suppliant, à geindre comme l'alpha médiocre qu'il est. Et ces deux bêtas feront de bons tapis de sol, quand j'aurais pris leurs fourrures.

Mon loup se dirige d'un pas tranquille à travers la forêt, faisant fuir les pauvres bêtes sans défense. Pas un son aux alentours, rien que le silence de la nuit, et l'agréable odeur du sang qui flotte dans l'air. Oui, la mise à mort allait être exaltante, encore quelques jours a passé, et le plan d'action se mettrait en place, ne laissant que désolation et chagrin dans son sillage. Mon nom?

La mort.

Un grondement se fait entendre de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'un loup hurle à la lune pour annoncer la chasse, laissant entrevoir une période bien plus sombre...un temps de guerre.


Pov Jessie

Lucie finit par enfin garer la voiture dans le parking souterrain du centre commercial. Il y avait un monde fou, presque plus aucune place pour se garer. Quand on sort toutes les trois de la voiture, j'ai une désagréable impression d'être observé. Mon regard se perd dans la foule de gens autour de nous, rangeant leur course dans leurs différents moyens de locomotion. Personne ne me regarde, je dois être en train d'halluciner. On prend nos affaires, ferme les portes du 4x4 et on se dirige vers l'ascenseur pour aller au dernier étage du centre commercial.

Le plan d'Anna était simple: commencer par le haut, puis descendre à chaque étage pour voir les bonnes affaires, puis finir au Rez-de-chaussée où se trouvent les stands de restauration. Comme le bâtiment comporte 5 étages, je me voyais déjà parti pour une après-midi éreintante. Pas sur qu'on finisse avant que les portes du magasin ne se referment.

Arrivée au dernier étage, on se dirige vers les premiers étalages en bavardant de choses et d'autres: La mode, nos passe-temps favoris, la meute. Je leur dis que j'adore lire, et tricoté, Anna sautille sur place et me lance un « comme ma grand-mère à l'époque ». Je ne sais pas trop si je dois le prendre comme un compliment, et avant que j'arrête mon choix, Lucie la réprimande:

- Anna tu devrais un peu calmer ta joie tu ne crois pas? Même si son ton se voulait réprobateur, la lueur amusé dans son regard ne laissait pas de doute quant à la nature de ses pensées. De plus, lui dire qu'elle ressemble à ta grand-mère n'est pas forcément interprété comme flatteur, si tu veux mon avis.

Anna se retourne vers nous, et je vois son expression changée quand elle comprend la porter de ces paroles:

- Non non ne le prends pas mal Jessie, c'était un compliment. Ma grand-mère était une femme d'une grande beauté, avec le plus beau sourire que je connaisse, et elle était d'une telle bonté. Tu me fais beaucoup penser à elle. Douce et réservée, mais en même temps, prête à sortir les griffes quand il le faut.

Meute Rainblood: La légende des bêtasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant