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Ce matin-là, Sacha n'avait aucune envie de se lever de son lit, de devoir subir les cours d'Amos, de voir son tuteur qui n'avait aucune patience avec lui depuis presque deux jours, l'enfant n'avait juste pas la force de lever son corps du matelas, le jour de son anniversaire. Son cœur se serra en sachant que sa mère ne serait plus là pour fêter le jour de sa naissance, c'était beaucoup plus dur qu'il ne l'aurait pensé. Quand le réveil avait sonné sur la table de nuit, le garçon n'avait pas hésité une seule seconde à le jeter contre le mur, l'appareil était sans aucun doute totalement détruit. Soupirant, il se leva pour empêcher quiconque de traverser sa porte. Déplacer la commode avait pris un certain temps, mais il y arriva grâce à sa persévérance. Satisfait par son geste, il se déplaça à nouveau vers son lit puis se laissa tomber misérablement dessus en fermant ses yeux.

Quand il se réveilla à nouveau, ce ne fut pas avec douceur, mais plus en sursaut alors que quelqu'un tambourinait comme un cinglé à sa porte. Il gémissait tandis que sa tête s'enfonçait profondément dans son oreiller, voulant avoir quelques secondes de plus de sommeil, mais la personne qui voulait entrer était obstiné. L'enfant avait déjà quelques suppositions sur qui pouvait bien être autant excité un samedi matin après deux jours d'une soirée qui s'était fini tard avec énormément d'alcool pour le malheur des adultes. Un coup plus violent arriva avec le bruit de quelque chose qui se cassait. Il releva la tête toujours autant endormie, passant ses mains sur ses yeux pour enlever le sommeil qui obstrué sa vision. Un trou de la taille d'un poing d'un adulte s'était formé dans sa porte. Cependant, le plus affreux dans cette histoire était une partie du visage de son tuteur qu'il pouvait apercevoir. Il hurla de peur qui provoqua sa chute sur le sol le faisant grogner de douleur le réveillant totalement. Le garçon se leva après n'avoir plus ressenti une quelconque douleur à son crâne. Il s'approcha doucement de sa commode en la poussant vers sa place initiale, ne voulant pas empirer son cas. C'était son anniversaire bon dieu, pourquoi personne ne voulait lui donner du répit. Évoli avait eu la décence de le laisser dormir aussi longtemps qu'il voulait et était même parti de lui-même avant que la porte ne soit condamnée par le meuble. Une fois son action termina, Leonardo entra brusquement, en colère - pour ne pas changer - tandis que Persian et son pokémon lui demandèrent des caresses.

- Si tu refais ça, je peux te jurer que tu le regretteras. Siffla l'adulte, la voix promettant mille souffrances.

- Je voulais être seul. Répliqua-t-il mauvaisement, évitant par ailleurs de tomber sur le sol à cause du félin.

- Ce n'est pas une raison pour bloquer l'accès à ta chambre ! Imagine que quelque chose te serait arrivé !

Il souffla en se disant que sa journée allait être nulle, l'enfant n'avait certainement pas prévu de se faire disputer dès le réveil.

- Ça va. Pas la peine d'en faire tout un drame.

Son tuteur l'attrapa par l'épaule, serrant suffisamment fort pour provoquer une grimace sur son visage. Ce type est vraiment trop fort, pensa-t-il amèrement.

- Je te trouve bien insolent dernièrement, jeune homme, donc tu vas commencer à mieux me parler. Grogna le mafieux.

- Je voulais juste être seul et ne voir personne aujourd'hui parce qu'elle n'est pas là. Criait-il alors que des larmes coulaient traîtreusement sur ses joues.

Il hoquetait avant de réussir à s'extraire la poigne de l'adulte et de reculer de quelques pas.

- Sacha-

- Va-t'en ! Cria-t-il avant de pointer du doigt la porte ouverte.

Malgré son ordre, le criminel ne bougea pas, fixant chacune de ses réactions comme un prédateur. Cela énervait encore plus le préadolescent qui dans sa colère frappait le torse de l'homme. Celui-ci le tenait fermement dans ses bras, ne disant rien aux coups qui le touchaient alors que Sacha pleurait plus fort tout en se laissant tomber sur le sol. C'était dur, trop dur, sa mère lui manquait tellement, un anniversaire devait être joyeux normalement, pourtant il était tellement triste ainsi qu'en colère. Leonardo ne devait pas être celui qui le tenait dans ses bras, mais sa douce mère. Ses mains tenaient fortement la chemise de son tuteur avec désespoir, pleurant toujours à chaude larme à un point ou sa gorge lui brûlait tant qu'il toussa légèrement. Un bras descendu vers le dessous de ses genoux puis le mafieux se releva dans un grognement et l'enfant fut levé, il retint un cri, mettant ses bras autour du cou de l'homme avec force qui fit siffler l'adulte. Sa tête reposait contre le cou du criminel alors qu'il sentait qu'ils étaient partis de sa chambre pour aller, il ne savait où. Cela ne dérangeait pas le garçon, il savait que Leonardo ne lui ferait pas de mal, du moins, pas au point qu'il finisse dans un lit d'hôpital branché à différentes machines. L'homme avait toujours été patient avec lui malgré diverses menaces qui finissaient souvent par ''tu n'aimeras pas ça'', certes, le type lui faisait peur par moment pour des raisons évidentes, mais l'adulte faisait de grands efforts pour ne pas s'énerver contre lui. Il n'était cependant pas à l'aise quand son tuteur faisait des gestes affectifs ou d'inquiétude envers lui, c'était étrange et il ne cessait de considérer son tuteur comme avant tout son kidnappeur. Le traumatisme était dur à détruire et sans doute ne partirait jamais, il allait sûrement ne jamais être très en confiance avec Leonardo ou le temps changerait ça. Il ne pouvait pas le savoir. Son corps se blottissait encore plus contre le criminel, se sentant légèrement fatigué avant d'entendre deux hoquètements de surprise. Le préadolescent retint un grognement frustré en sachant qui était les personnes qui l'avaient aperçu dans les bras de leur patron. James et Jessie. C'était le deux sbires qui avaient rejoint la Team Rocket depuis quelques mois, faisant équipe ensemble malgré l'échec des missions qu'on leur donné. Comme était-il au courant ? Il avait passé toute sa journée avec eux hier et les avaient considérés assez décent pour les côtoyer. Dans tous les cas, les idiots connaissaient maintenant quelque chose de gênant sur lui et pourraient le faire chanter. C'était absolument super. Il se colla un peu plus contre le cou de son porteur le serrant un peu plus fort, provoquant à nouveau un sifflement de l'homme.

Adoption forcéeWhere stories live. Discover now