Partie 10_Chapitre 38

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10ème partie

Ancré dans la peau

~Chapitre38~

S'organiser pour les vacances

Myrtle ne prononça pas tout de suite sa réponse. J'imaginais qu'il devait peser le pour et le contre. Je devais encore une fois avoir été un brin trop ambitieux. Mais avant que je ne puisse retirer mes mots, il ouvrit la bouche pour répondre.

— J'allais vous dire que ce n'était pas possible. Mais être amis ne le serait pas non plus si je suivais ma raison.

Mon souffle s'accéléra de lui-même, sans que je ne puisse ne l'empêcher.

— Alors, pourquoi ne pas suivre un autre organe que ma raison ?

Je ne dis rien, attendant qu'il me donne une réponse finale et essayant de ne pas penser à un autre organe que celui dont il voulait parler.

— Alors, qu'en pensez-vous, Harry ?

Mon cœur rata un battement, et je ne pus même pas ouvrir la bouche pour répondre quand je pensais à la façon dont il prononçait ses phrases.

— Pensez-vous... être capable de valser entre l'amitié et les études ?

Il pencha la tête sur le côté, son regard semblant réellement attendre ma réponse. Mais je ne voulais pas. Peut-être après tout était-ce une façon de voir comment je réagirais... mais le silence n'était pas non plus une bonne option.

— Je crois... que je serais capable de tout si cela me permettait de vous connaître...

Avais-je oublié son prénom, réellement ? La chance ne devait sûrement pas être sûre de quel parti prendre. Je soupirai, fermant les yeux et m'appuyant pour la première fois contre le dossier de ma chaise.

— Appelles-moi donc Thomas, Harry, et je crois nous pourrons devenir amis. Que voulais-tu savoir de moi ?

Je ne bougeai pas, figé. Mais je répondis sincèrement : je voulais tout savoir.

— Depuis ton plat préféré jusqu'à tes goûts musicaux. Ou encore le parti politique que tu prends.

Je n'ouvris toujours pas les yeux, me concentrant sur la rapidité des battements de mon cœur. C'était finalement un peu plus compliqué que cela de le tutoyer. J'étais gêné, très gêné.

— Tu sais déjà que j'adore les glaces...

Pourtant, tu paraissais déçu, pensai-je en me remémorant son visage quand je lui avais proposé.

— Je suis fan de pop également. Je sais, je n'en ai pas l'air. Et pour la politique... disons qu'en parler dans une banque n'est pas toujours une bonne idée. Et toi ?

Bizarrement, il semblait réellement plus à l'aise à me parler ainsi. J'avais l'impression d'être devenu quelqu'un devant qui il laisserait paraître ses émotions. Et puis il souriait toujours aussi sincèrement, ce qui me comblait. Je rouvris les yeux et me tournai vers lui.

— Je pourrais manger ce que les personnes que j'aime apprécient, rien que pour les avoir à mes côtés. Mais j'ai un faible pour les plats épicés, j'avoue. J'écoute tout style de musique, mais ça dépend souvent de mon humeur. Ou de l'endroit dans lequel je me trouve et comment il me fait sentir. Ou la nature des personnes qui jouent. Et pour la politique... j'ai l'impression que je devrais dire que je suis trop jeune pour y penser et pourtant je ne peux m'empêcher d'avoir un avis qui m'est propre. Ou pas, puisque je suis légèrement bipolaire sur les bords.

CoïncidencesWhere stories live. Discover now