Pain of love- Bill Kaulitz

1|| pain of love

Maman—excédée par mon comportement— vérifie avec papa que toutes nos affaires sont là, que chaque meuble ou décorations soient là dans les sacs contenant notre vie. Nous attendons dans le hall d'attente, tous assis sur nos valises le regard aussi vitreux que pleins d'ambition pour eux.

— John, l'avion part dans trente minutes, rapprochons du lieu d'embarquement. Dit maman en trifouillant nerveusement son chignon

— Oh oui, bien sûr. J'étais dans mes pensées. Papa réajuste ses lunettes et reprend la valise pour la faire rouler

Pour l'instant je ne trouve pas les mots, le moyen de parler. Alors j'attend en regardant le sol, en serrant fort mon pull, enfin son pull. Maman a d'ailleurs du mal à le fixer et à avoir son nez près de celui-ci. Il sent et fait écho à lui. Là j'aimerais tellement partir en courant et retourner à la maison. Ou simplement qu'il parte avec nous, mais vraiment.

« Les passagers à bord du vol pour Leipzig sont priés de venir donner leur papier pour embarquer »

On démarre tous ensemble et maman ne se fait pas prier pour donner les papiers aux contrôleurs. Je traine les pieds et fixe une dernière fois cette aéroport, son odeur de thé. Je regarde la librairie où on allait, où l'on lisait et où Jacob le propriétaire devint un bon ami. Je marche et je regarde de partout, sauf que très vite je me retrouve face à une hôtesse. Je déglutis et m'écarte un peu.

-— Bonjour, désolé j'étais ailleurs. Elle me sourit poliment pour me faire comprendre qu'elle n'en a rien à faire et vérifie mon identité.

— mademoiselle Alex Skye, bon voyage. En espérant que l'Allemagne vous plaira. Sourit la pimbêche et ses dents toutes sous des facettes

Je ne lui rend pas son sourire niais et entre dans l'avion. Il n'a pas beaucoup de vitres alors je me contente de prier pour que ma place en ai une. Pas de chance, il n'y en a pas. Mais par contre il y a une fille au style oversize et qui semble agréable. Je m'avance et toussote. Elle me regarde, sourit immédiatement et retire son sac.

— Salut, Frane et toi ?

— Alex. Tu es une allemande toi non ?

— Exact, et toi une anglaise. Je ricane et sors mon livre ainsi qu'un baume à lèvre.

— Tu pars en programme d'échange ?

— Non, mes parents voulaient déménager. Je suis le dommage collatéral ahah. Dis je en fixant son casque noir

— Oh, fan de tokio hotel ? Demande-t-elle sourire aux lèvres, impatiente de la réponse

Dubitative, je secoue la tête.

— Tu ne connais pas le groupe influent d'Allemagne ? Heureusement que l'univers nous a placé à côté, je vais t'aider à devenir une allemande. Elle sourit et la rousse pose son casque sur mes oreilles.
Une musique assez grave et plutôt mélodieuse arrive mes oreilles. Le chanteur a une voix douce, c'est agréable. Les paroles sont jolies et il semble si doux. Au bout de quelques instants elle me prévient qu'il va chanter en allemand. Cette fois ça lui donne une voix éraillée, encore mieux. Je me surprend à fermer les yeux et m'endormir avec la voix de l'Allemand.

[...]

Une tape sur l'épaule me réveille de mon sommeil. Je vois la tête de ma voisine de rangée au dessus de moi et à côté ma mère. J'ôte immédiatement mon casque et rassemble mes affaires.

— Alex, j'ai donnée mon numéro à ta mère, elle m'a donnée le tien. Il paraît que l'on habite à seulement quelques rues l'une de l'autre. Je te mènerais un peu de partout. En plus on doit être dans le même lycée !